L’inflation cyclique absente du radar, l’envolée des cours du pétrole fait baisser les taux

En mars, le taux d’inflation américain s’est redressé de 2,1 % à 2,4 %, rejoignant son niveau les plus élevé depuis mars 2017. Hors alimentation et énergie, la hausse est également notable, de 1,8 % en février à 2,1 %. On ne retrouve guère, toutefois, derrière ces résultats d’éléments susceptibles d’illustrer un quelconque changement de régime inflationniste par rapport aux tendances récentes.

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La BCE contrainte une nouvelle fois de passer son tour

Les déclarations s’étaient multipliées après le dernier comité de politique monétaire du 25 janvier, suggérant un inconfort croissant à l’égard du statu quo alors privilégié par Mario Draghi et son économiste en chef Peter Praet. À analyser les différentes interventions, l’optimisme de Benoît Cœuré en particulier, la BCE ne tarderait pas à modifier le cap de sa politique en faveur d’une réduction de son soutien à l’économie. Son programme d’achat d’actifs étant programmé pour s’étendre jusqu’à la fin du mois de septembre, nombreux s’attendaient à ce que la BCE précise dès le printemps son intention d’y mettre définitivement fin, certains envisageant même qu’elle évoque un possible agenda de remontée de ses taux directeurs pour 2019. Les taux futurs pouvaient donc se redresser, la courbe des taux se pentifier, le secteur bancaire célébrer l’approche de jours meilleurs et l’euro poursuivre sa course à la hausse…

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Sale temps pour le scénario de reflation

Au scénario de reflation que les marchés continuent de plébisciter malgré l’avertissement de ce début de mois, les données du jour ont mis du plomb dans l’aile. Comme nous l’avions envisagé la semaine dernière (voir à ce sujet «Normalisation des PMI»), l’indice PMI du climat des affaires manufacturier chinois s’est fortement replié ce matin. Cette détérioration semble bel et bien résulter de l’inflexion du momentum manufacturier mondial que reflètent, tout à la fois, les données de production et de commerce depuis la fin de l’année dernière. À cela s’ajoutent, sans doute, les effets dépressifs de la forte appréciation de yuan jusqu’en début de mois.

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Le pari de la productivité, des salaires et de la normalisation des taux de Jay Powell

Jérôme Powell, s’est montré autrement plus confiant devant le Congrès américain qu’il ne l’était apparu jusqu’à présent, s’agissant en particulier de l’impact de la réforme fiscale. Perçue comme très favorable à l’investissement, le nouveau président de la FED semble assuré de la capacité de cette réforme à stimuler les gains de productivité et à accroître les créations d’emplois et les salaires. Il envisage donc logiquement que la Fed puisse être amenée à relever le niveau des taux directeurs plus rapidement que prévu. Les chances que Jay Powell soit amené à moduler ses propos, paraissent encore relativement élevées, ceci d’autant plus que la sensibilité des marchés aux perspectives de taux est telle, qu’ils pourraient, sans conteste, l’y aider….

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L’essentiel de la rentrée 2013

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Après une période estivale globalement calme, la rentrée se présente sous un jour beaucoup plus instable pour les marchés financiers. Les incertitudes relatives à un changement possible de la politique de la Fed se sont intensifiées dans le sillage de statistiques américaines décevantes et de la crise des devises des pays émergents, quand s’ajoutent maintenant à la nervosité ambiante, les craintes d’une possible intervention armée en Syrie. Nous passons ici en revue les principaux sujets d’importance pour cette rentrée. 

  • Risque de frappes aériennes en Syrie. L’éventualité d’une intervention imminente a reculé durant le week-end avec la décision du Président Obama de porter le débat devant le Congrès américain, dont les travaux ne reprendront pas avant 9 septembre. Le sujet, vu son importance, ne quittera pas pour autant le devant de la scène internationale. Pétrole, croissance, devises, taux… Nous revenons sur les risques économiques et financiers associés, à ce stade, à une éventuelle intervention.
  • Pays émergents : situation de plus en plus critique. Les mesures d’urgence adoptées par les pays en crise peuvent calmer les tensions un temps. Elles ne constituent pas, néanmoins, des réponses durables aux problèmes rencontrés par les pays en déséquilibre. Le risque de change est particulièrement élevé au Brésil, où l’appréciation de 100 % du taux de change réel en 10 ans, est un handicap aujourd’hui insupportable. La Chine, protégée des turbulences actuelles, n’est pas à l’abri des conséquences défavorables, à terme, de cette crise sur ses exportations.
  • Etats-Unis : un ensemble bien fragile pour envisager un « exit ». Frilosité des consommateurs, retournement immobilier, manque de visibilité du côté des entreprises… L’ensemble semble bien fragile à la veille de nouvelles tractations budgétaires, de la mise en place de la réforme de la santé et d’une possible intervention en Syrie, pour ne pas influencer la décision de la Fed. Nous continuons à privilégier la voie de la temporisation lors du prochain FOMC des 17 et 18 septembre.
  • Zone euro : place aux bonnes nouvelles, pour un temps. L’amélioration de la situation conjoncturelle prend le pas sur les inquiétudes structurelles. Sous l’impulsion domestique, 2013 est bien partie pour donner des résultats meilleurs qu’attendu. L’absence de relais international pose cependant question. Sans reprise de la demande mondiale, la croissance de la zone euro s’essoufflera rapidement.