Récession américaine ? La réponse est hésitante ; l’étau se resserre sur la FED

Les indicateurs d’activité américains se dégradent les uns après les autres. Après la forte baisse du climat des affaires de la Fed de New-York, les ventes de détail et la production industrielle se sont respectivement contractées de 1,1 % et 0,7 % en décembre, soit dans les deux cas, des replis d’ordres comparables à ceux du mois de novembre. Que la Fed d’Atlanta continue à estimer la croissance du quatrième trimestre aux environs de 3,5 % en rythme annualisé, ne change pas grand-chose au diagnostic : l’économie américaine va mal, sans doute beaucoup plus mal que ne le suggère le rythme récent des créations d’emplois. Au point d’être déjà en récession ? La lecture du Beige book, tout juste publié, ne l’indique pas. L’activité y est décrite comme faible, souvent stable, seulement dans de rares cas en baisse, à l’exception notable, cependant, de l’immobilier, toujours en fort repli. À ce stade, néanmoins, le risque d’un emballement à la baisse est important. La FED ne peut l’ignorer mais doit gérer une balance des risques bien délicate.

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L’inflation britannique n’offre pas de porte de sortie à la BoE

L’inflation britannique est ressortie quasi stable en décembre avec un recul de seulement 0,2 point, pour atteindre 10,5 %. Sur la totalité de l’année, en moyenne, les prix à la consommation ont donc augmenté de 9 %, plaçant le Royaume-Uni en tête des grands pays développés. L’inflation sous-jacente, de son côté, a encore progressé de 0,1 point, jusqu’à 6,4 %. Le ralentissement des prix de détail reste minime, à 13,4 % après 14 %. Avec de tels résultats, la Banque d’Angleterre, plus encore que la Fed ou même la BCE, devra maintenir un cap résolument restrictif au cours des prochains mois.

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Un peu d’eau dans le gaz des espoirs de reflation ?

La question commence peut-être à s’imposer sur les marchés après l’aveuglement de ces dernières semaines:Moins mauvaises qu’anticipé, les données chinoises de la nuit dernière n’ont pas particulièrement rassuré les observateurs. Contrairement aux attentes, les PIB chinois ne s’est pas contracté fin 2022, tout juste a-t-il stagné. Mais alors, en l’absence de chute, à combien s’élèvera le rattrapage tant attendu ? Un début de soupçons ? Côté britannique, l’accélération des salaires n’est pas, non plus, de meilleure augure et les tensions salariales rappellent que le ralentissement des prix, pour l’heure surtout énergétique, pourrait ne pas être suffisant pour convaincre BoE et consorts qu’elles en ont assez fait. En Allemagne, où les détails de l’inflation de décembre ont été révélés, ce qui pouvait être craint se confirme. Sauf les effets de la chute de plus de 11 % l’an des prix de l’énergie sur le chiffre d’ensemble, les tensions ne se sont guère abattues du côté des biens, ni des services. L’inflation sous-jacente ressort ainsi à 5,2 %. Aux Etats-Unis, enfin, pour clore cette journée de remise en question, l’indice de confiance de la Fed de New-York a rechuté de plus de 20 points. Après avoir surfé sur les espoirs d’une inflation en berne, comme illustré ce matin par le ZEW allemand, les marchés commenceraient-ils à être rattrapés par la réalité de conditions courantes nettement moins euphorisantes ?

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Avec 7 % d’inflation américaine dans les services, le compte n’y est pas

Les données publiées aujourd’hui font état d’une première baisse de l’indice CPI corrigé des variations saisonnières depuis deux ans et demi, qui perd 0,1 % entre novembre et décembre. Les trois principales composantes de l’inflation annuelle baissent, en tout premier lieu l’énergie qui reflue de presque 6 points, mais aussi l’alimentaire dont les prix ont enregistré leur plus faible hausse depuis mars 2021, de 0,3 % néanmoins. L’indice sous-jacent, augmente de 0,3 %, ce qui suffit à faire refluer l’inflation hors énergie et alimentation à 5,7 % après 6 %. Sur douze mois, l’inflation totale a atteint un point bas depuis plus d’un an, à 6,5 % (-0,6 points).

Seul hic, l’inflation des services, censée être l’indicateur le plus fiable des tendances endogènes accélère de 6,8 % à 7 %, son plus haut niveau depuis 1982… Quand bien même ce résultat s’explique quasi-exclusivement par les loyers, c’est un sujet

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Côté industrie française, l’hirondelle ne fait pas encore le printemps

En novembre, la production industrielle française a rebondi de 2 % après s’être contractée de 2,5 % en octobre. Sa composante manufacturière, quant à elle, a progressé de 2,4 % après une baisse de 2,1 %. Autrement dit, aux fluctuations mensuelles près, l’activité industrielle se stabilise sans plus.  sans décoller ni retrouver les niveaux d’avant crise. L’acquis de croissance de la production manufacturière à fin novembre, atteint ainsi 2 % pour 2022, symptôme d’une normalisation particulièrement lente.

D’autant que celle-ci est loin d’être uniforme : tous les secteurs ont affiché une hausse au mois le mois, à l’exception de l’aéronautique, décidément décevant. Néanmoins, si l’électronique/informatique, la pharmacie et les machines ont compensé les pertes du mois précédent, ce n’est le cas des secteurs-clés de la chimie, sur une tendance baissière comme en Allemagne, ni de l’automobile, qui ont reculé respectivement de 5 % et 3 % sur deux mois.

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La capacité de rattrapage de l’industrie allemande est entamée

La production industrielle allemande a augmenté de 0,2 % en novembre et de 0,5 % pour sa composante manufacturière ; un frémissement qui n’a pas permis de compenser les pertes d’octobre, de respectivement 0,4 % et 0,7 %. Au cours des douze derniers mois la production n’aura finalement augmenté que de 0,4 %, laissant un retard de plus de 4 % par rapport au début 2020. Porté pendant une longue période par le haut niveau des commandes, l’espoir d’un rebond de l’activité manufacturière s’est amenuisé au fur et à mesure du tassement de ces dernières qui, après les mauvais chiffres de novembre, ne suggèrent plus aucun potentiel de rattrapage de l’activité.

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La zone euro est bien loin de la reprise escomptée

Après la douche froide des commandes allemandes de ce matin, les indicateurs en provenance de la zone euro publiés depuis ne rassurent pas. L’inflation se replie, dont acte, grâce exclusivement au reflux des prix énergétiques. Les ventes de détail se reprennent mais sont loin de compenser les pertes d’octobre. Enfin, les enquêtes de la Commission, un peu moins mauvaises, ne laissent entrevoir que bien peu de signes de satisfaction.

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Les commandes allemandes signent-elles la fin du rattrapage de l’investissement ?

L’information tranche avec les indicateurs plutôt réconfortants de ces dernières semaines. En novembre dernier, les commandes à l’industrie allemande ont enregistré une contraction mensuelle de 5,3 % en volume. Si ces dernières années nous ont habitués à des variations exceptionnelles des indicateurs économiques, la chute n’en reste pas moins hors norme. Sur un an, les commandes fondent de plus de 11 % ; de quoi interroger sur l’amélioration supposée de l’activité outre-Rhin.

Contrairement à l’habitude de ces derniers mois, l’automobile n’est pas responsable de ce mauvais chiffre, les commandes, de ce côté-ci, piétinent en léger reflux. Le ferroviaire y a en revanche largement contribué tout comme les commandes étrangères de biens d’investissement. Ce dernier point interpelle. L’investissement productif a en effet été l’une des rares composantes du PIB à tirer la croissance tout au long de l’année dernière, en Allemagne comme dans la plupart des pays industrialisés. Son rattrapage finit-il par tirer à sa fin ? C’est, à nos yeux, outre la mauvaise nouvelle qu’il constitue pour l’industrie allemande, l’une des principales questions que soulève ce rapport.

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