Fed Preview – révision à la hausse des perspectives de croissance, quid de celles d’inflation et des taux ?

La FED annoncera demain soir un nouveau relèvement de ses taux directeurs d’un quart de point, à 2,25 % ; c’est acquis, largement anticipé et a priori peu discutable. C’est sur sa communication au sujet des développements récents et, surtout, sur les changements apportés à son scénario de croissance et d’inflation ainsi que ses projections de taux d’intérêt que se focaliseront les regards et les réactions probables des marchés. À quoi s’attendre ?

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Mario Draghi fait dans la langue de bois

Même si depuis juillet, la liste des risques sur la croissance s’est étoffée (protectionnisme, pays émergents, volatilité des marchés financiers), les chiffres d’activité sont ressortis en dessous des attentes et que les conditions financières se sont tendues, l’impact sur les prévisions macroéconomiques a été minime. La BCE veut continuer de croire que tout va bien et a donc laissé inchangé son calendrier sur la sortie de sa politique quantitative (fin d’année) et sur la gestion de ses taux intérêt (stables jusqu’à l’été 2019) quitte à se retrouver le dos au mur dans quelques mois. Lire la suite…

BCE, les risques basculent à la baisse

En juillet, malgré l’accumulation d’indicateurs avancés en demi-teinte, le discours de la BCE était resté résolument optimiste sur ses perspectives de croissance et d’inflation. Depuis, la détérioration s’est accentuée, pointant vers une révision à la baisse du scénario macroéconomique et légitimant, selon nous, le retour d’un discours plus accommodant.

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Minutes du FOMC – Sans convictions suffisantes, des minutes finalement plus ‘dovish’ qu’attendu

Lors de sa conférence de presse post FOMC, le 14 juin, Jérôme Powell, le président de la Fed a commencé son allocution par les mots suivants : ‘le principal point à retenir est que l’économie se porte très bien’. Assortie d’une révision à la hausse de ses projections de la FED en faveur de quatre hausse des taux, plutôt que trois, cette année, d’un relèvement de ses prévisions de croissance et d’inflation et d’une promesse de RDV toutes les six semaines, au terme de chacun des FOMC, à partir de janvier, le message semblait des plus clairs : la FED était confiante et s’apprêtait à durcir le ton, envisageant de passer en mode restrictif en programmant une remontée de ses taux au-dessus de leur neutralité (cf « FOMC-RDV toutes les six semaines »).

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FOMC – J. Powell tiendra une conférence de presse après chaque FOMC à partir de janvier…

Conformément aux anticipations, la FED a relèvé le niveau des Fed funds d’un quart de point, dans une fourchette de 1,75 % à 2 %, et a révisé à la hausse sa prévision pour 2018 en faveur de deux relèvements supplémentaires d’ici décembre. Jusque-là, peu de surprise par rapport aux attentes ; la décision est, en effet, cohérente avec la tendance récente de l’activité et de l’inflation. La FED conserve, par ailleurs, un schéma très graduel de trois hausses de taux en 2019, suivies d’une seule en 2019 ; elle ne peut donc pas être formellement qualifiée de particulièrement « hawkish ».

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C’est pourtant un changement assez radical que pourrait avoir signifié le Président de la FED, Jérôme Powell, au terme du FOMC de ces deux derniers jours dont le communiqué omet, en particulier, de mentionner le maintien de taux inférieurs, pour un certain temps, à leur niveau d’équilibre de moyen terme et qui s’accompagne, en outre, de l’annonce selon laquelle le président de la FED tiendra, à partir du mois de janvier, une conférence de presse au terme de chaque FOMC, soit une toutes les six semaines plutôt que tous les trois mois.

Avouons que cette dernière annonce a de quoi intriguer. Pourquoi, une telle nécessité si la FED n’envisage d’agir qu’à trois reprises l’an prochain ? A-t-elle en tête qu’elle pourrait être amenée à devoir accélérer la cadence de ses hausses de taux, éventuellement à chaque FOMC, comme elle a pratiqué la plupart du temps par le passé, à l’exception du cycle de 1994 ? La question fait plus qu’effleurer les esprits, notamment au terme d’une conférence de presse au cours de laquelle Jérôme Powell est apparu, assurément, serein quant aux perspectives américaines.

Adieux les inquiétudes sur l’aplatissement de la courbe des taux d’intérêt à l’égard de laquelle les minutes du FOMC du mois de mars avaient souligné la vigilance toute particulière de la FED, lesquelles nous avaient laissé imaginer la possibilité d’une certaine retenue dans les conclusions du comité d’aujourd’hui. Sans le dire haut et fort, la FED semble bel et bien se préparer à évoluer en direction d’un mode restrictif de sa politique monétaire.

Cette évolution pose nombre de questions.

Le schéma adopté par la FED suggère, en effet, un aplatissement additionnel de la courbe des taux d’intérêt, à terme préjudiciable à l’offre de crédit ou, dans le cas contraire, à la rentabilité des banques, dans un contexte de retour en force de la concurrence que les changements de règlement en cours encouragent incontestablement. En l’absence de redressement des anticipations d’inflation, le risque que les taux à long terme soient insensibles, voire, rebaissent dans la perspective d’un durcissement plus marqué de la politique monétaire est significatif, en effet. Si tel est le cas, la courbe des taux 2/10 ans pourrait avoir basculé en territoire négatif avant la fin de l’année ce qui, malgré un bas niveau persistant des taux à long terme, finira par avoir des conséquences préjudiciables pour la croissance.

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Dans un contexte de raréfaction des injections de liquidités, on voit mal comment la capacité de résistance des marchés boursiers ne sera pas mise à l’épreuve, ceci d’autant plus que l’influence de l’orientation de la FED sur le comportement des autres banques centrales est, toujours, très importante.

Il est vraisemblable, à ce titre, que les plus impatients des membres de la BCE se verront confortés par la communication de la FED et seront en position de peser plus lourd sur l’orientation de la politique monétaire de la BCE en faveur d’un arrêt du QE, d’une part, et de la planification de possibles relèvement du taux de dépôts, de l’autre. Dans de telles conditions, le risque que le changement de posture de la FED ne profite même pas au taux de change du dollar vis-à-vis de l’euro semble relativement élevé ; un coup de pouce dont la zone euro aurait pourtant bien eu besoin au vu des tendances languissantes de sa conjoncture.

FOMC – Les annonces suspectes du président de la FED

Jérôme Powell tiendra une conférence de presse après chaque FOMC à partir de janvier… Soit 8 prestations pour 3 hausses prévues en 2019. Suspect, non ?

Conformément aux anticipations, la FED a relèvé le niveau des Fed funds d’un quart de point, dans une fourchette de 1,75 % à 2 %, et a révisé à la hausse sa prévision pour 2018 en faveur de deux relèvements supplémentaires d’ici décembre. Jusque-là, peu de surprise par rapport aux attentes. La FED conserve, par ailleurs, un schéma très graduel de trois hausses de taux en 2018, suivies d’une seule en 2019 ; elle ne peut donc pas être formellement qualifiée de particulièrement « hawkish ». C’est pourtant un changement assez radical que pourrait avoir signifié le Président de la FED, Jérôme Powell, au terme du FOMC de ces deux derniers jours

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La FED pourrait-elle être plus « colombe » qu’attendu et ne pas modifier ses prévisions de hausse des taux ?

Avec trois réunions de banques centrales cette semaine, il serait étonnant qu’aucune ne surprenne par une communication plus ou moins « colombe » ou « fauconne », susceptible d’avoir des effets contrariants par rapport aux attentes. Des différents risques qu’inspirent la situation actuelle, c’est du côté de la FED que semble résider le plus inattendu, celui d’une FED in fine plus « dovish » qu’envisagé.

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Peter Praet fait bouger les lignes au salon de actuaires : l’euro et les taux italiens répondent, les banques, non

Principal soutien au maintien d’une politique exceptionnellement accommodante de la BCE, l’économiste en chef, Peter Praet a joué un rôle déterminant dans la communication de la banque centrale européenne ces derniers mois, retenant les plus pressés de mettre un terme au programme de rachat d’actifs en prônant sans relâche la nécessité de maintenir les conditions en place pour consolider les chances de voir, à terme, l’inflation converger vers l’objectif officiel de 2 %. Son allocution de ce matin semble signaler un changement d’appréciation.

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