Biden redonne le moral aux classes moyennes et aux jeunes américains

A peine plus de cent jours et déjà la marque de la nouvelle équipe au pouvoir aux Etats-Unis ressort d’un certain nombre d’enquêtes. L’indicateur de confiance des ménages américains du Conference Board a fortement rebondi en mars, signe tout à la fois d’une détente des restrictions sanitaires, vraisemblablement suivie d’une amélioration perceptible du marché de l’emploi, et de la bonne réception des mesures du plan de soutien gouvernemental. Sans aucun doute, ce rebond de l’indicateur signale-t-il un sursaut des dépenses dont témoigneront sans tarder les statistiques de consommation et, plus largement, d’activité. Au-delà de cet effet immédiat se dessine peut-être un mouvement plus intéressant pour l’avenir, celui d’un regain de confiance particulièrement marqué des Américains dont les revenus s’échelonnent entre 25 000 et 75 000 dollars par an, pas les moins bien ni les mieux lotis mais, précisément, « l’Américain moyen ».

 

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Que reste-t-il pour prévenir une accélération à la baisse du dollar ?

Chutera, chutera pas ? L’inquiétude monte au sujet d’une éventuelle correction à la baisse du dollar américain et cela n’est pas bon signe pour l’évolution des perspectives économiques mondiales. Car, avec le dollar c’est un peu comme avec le bâtiment, « quand il va, tout va » sur les marchés financiers, ce qui explique la tendance à plébisciter un dollar fort, notamment par rapport aux devises du monde développé. Sauf que plus rien ne va plus chez l’Oncle Sam et que la résistance déjà exceptionnelle du billet vert à la détérioration des fondamentaux qui habituellement président à l’évolution du taux de change a du plomb dans l’aile. Mauvaise gestion de la crise sanitaire, dislocation sociale, mise en doute des perspectives structurelles de croissance s’ajoutent à des déficits abyssaux et à une expansion monétaire de moins en moins compatibles avec un taux de change réel à ses plus hauts niveaux depuis près de vingt ans. Alors, c’est parti ? La réponse semble pour l’essentiel dans la capacité de la gouvernance européenne à rassurer sur l’avenir de la monnaie unique. Sans ce préalable, le repli du dollar se limitera sans doute à quelques rares devises peu influentes sur le front économique mondial.

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Les sous-jacents du marché américain de l’ère Trump à rude épreuve face au Covid-19

La performance sectorielle des marchés américains est restée relativement constante depuis l’élection de D. Trump en novembre 2016. Parmi les grands gagnants : les nouvelles technologies, la santé et la consommation discrétionnaire se détachent assez distinctement des autres secteurs boursiers, sans parler des plus sanctionnés qu’ont été l’énergie, les financières et les industrielles. La crise du Covid 19 n’a pas particulièrement modifié la donne depuis ses débuts. Les valeurs technologiques, plutôt bénéficiaires des effets de la pandémie, ont continué à surfer sur les mauvaises nouvelles conjoncturelles, la santé a plutôt tiré son épingle du jeu des espoirs portés par la recherche de remèdes ou vaccins contre le Covid-19 et les valeurs de consommation discrétionnaires ont été épargnées dans un contexte de baisse des taux d’intérêt et de mesures de soutien exceptionnelles aux ménages américains. En somme, la vie a poursuivi son cours sur des marchés dopés aux liquidités, très peu soucieux de la réalité économique. Les données calamiteuses du mois d’avril, sur fond de regain de tensions commerciales entre D. Trump et Xi Jinping, pourraient finir par rebattre les cartes.

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Mises en chantier et prix du commerce extérieur américains

Après une pause en décembre, les États du sud des États-Unis frappés par les ouragans redonnent un coup de booster au marché de la construction en janvier avec une progression de 9,3 % des mises en chantiers, la plus forte depuis juin 2017.

Les mises en chantier du reste du territoire se sont néanmoins reprises, progressant de 10 % également, après deux mois consécutifs de repli, un mouvement peut-être attribuable aux conséquences des incendies de Californie….. Lire la suite…

Risque dollar, un enchevêtrement d’effets en cascade

La tournure prise par l’évolution du taux de change du dollar ces dernières semaines inquiète. Après avoir déjà perdu près de 15 % de sa valeur depuis son point haut de la fin de l’année 2016 où l’élection de D. Trump l’avait propulsé, le dollar menace aujourd’hui de retomber vers les niveaux qui étaient les siens entre 2011 et l’été 2014, 10 % à 15 % plus bas qu’aujourd’hui.
La défiance grandissante à l’égard de l’administration américaine est en grande partie responsable de cette situation quand, par ailleurs, les doutes s’accumulent au sujet de la latitude du futur président de la FED, Jay Powell, pour mener à bien son mandat, sous la double coupe d’un pouvoir politique par trop invasif et de valorisations financières de plus en plus contraignantes. Le risque d’un krach du dollar, qui consisterait en une chute significative généralisée de sa valeur, existe donc bel et bien.

À quel type d’impacts faudrait-il se préparer dans un tel cas de figure ?

Les conséquences d’une éventuelle chute prononcée du dollar sont particulièrement complexes à analyser tant la monnaie américaine occupe une place importante dans les rouages économiques, monétaires et financiers internationaux ; en tant que première monnaie de réserves, de règlement, de financement bancaire et non bancaire mondial, et d’ancrages monétaires (plus de soixante-dix pays).

Fruit de la puissance de l’économie américaine mais également de l’accumulation de ses déficits à l’égard du reste du monde, l’abondance de dollars à l’extérieur des États-Unis a contribué à lui donner cette suprématie que ni l’euro ni le yuan ne sont en mesure de supplanter. Fin 2017, la position extérieure nette de l’économie américaine faisait état d’une dette de quasiment 8 000 milliards, financée à hauteur de 6 400 milliards par la détention de bons du Trésor des non-résidents du monde entier.

Cette présence du dollar dans tous les recoins de l’économie mondiale ne facilite pas l’expertise. Quels seraient, par exemple, les effets nets d’une chute du dollar sur l’économie chinoise dès lors que ses entreprises perdraient en compétitivité mais gagneraient à l’allègement de leur dette, abondamment contractée en dollars ces dernières années, et que le trésor de guerre du pays, ses réserves de changes de 3 100 milliards de dollars, pour moitié investies en bons du Trésor américain, serait menacé d’érosion accélérée… Lire la suite…

Plus confiants, oui mais…

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Les développements intervenus au cours de la semaine écoulée ont ouvert la voie à une nette récupération des marchés boursiers internationaux avec pour conséquence la propulsion des indices phares américains sur de nouveaux records historiques et, dans leur sillage, un retour généralisé de l’appétit pour le risque. Après une clôture jeudi de l’indice MSCI monde sur un plus haut depuis le 1er décembre 2015, la tentation est grande de voir dans le regain de confiance de ces derniers jours les signes avant-coureurs d’une embellie durable des marchés mondiaux à l’heure, qui plus est, où les liquidités ne manquent pas.

Qu’en penser ?

Sticky inflation USExports All

T-Bonds – Bunds : pas d’écartement en vue du spread

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A défaut de pouvoir décemment anticiper un scénario rose, les marchés ne manquent pas de ressources pour se réconforter, quitte certaines fois, à envisager l’inédit ou le très faiblement probable. Dans ce registre, sont apparus ces dernières semaines des éléments troublants dans les mises à jour des prévisions d’un certain nombre de maisons, s’exprimant en particulier par l’anticipation d’un creusement exceptionnel de l’écart de taux longs entre les États-Unis et la zone euro. Un scénario, à ce jour, sans doute plus idéaliste que réaliste.

Après le flop de la BCE, à quelle branche se rattraper ?

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Trop tardives, insuffisantes ou tout simplement peu crédibles, les annonces de la BCE ont fait un flop. Censées pour de nombreux observateurs faire chuter l’euro, doper les bourses, en particulier les valeurs bancaires et les cycliques, et faire remonter le niveau des taux longs par leurs effets bénéfiques sur les perspectives de la zone euro, les mesures prises par la BCE n’ont pas convaincu : les bourses piétinent, les valeurs bancaires s’essoufflent, les rendements obligataires allemands n’ont quasiment pas bougé et l’euro oscille sur les niveaux qui étaient les siens avant les annonces du 6 juin… Bien sûr, la partie n’est pas forcément perdue mais force est de constater que c’est ailleurs qu’elle se jouera, à savoir : aux États-Unis, en Chine, voire en Irak, ce dernier point constituant, à l’heure où nous écrivons, le risque immédiat le plus préoccupant. Que l’on se tourne d’un côté ou de l’autre, les facteurs réconfortants manquent définitivement à l’appel.