Sans surprise, la consommation des ménages américains rebondit, les prix aussi

Peu d’enseignements après les ventes de détail et les prix CPI publiés la semaine dernière. La hausse, inédite depuis dix ans, des revenus disponibles réels des américains (hors pandémie), a permis un net rebond des dépenses de consommation, de 1,1 % en janvier après deux mois de variations négatives. Néanmoins, c’est surtout l’ancrage de l’inflation qui a été confirmé par les chiffres du jour : sur un an, l’évolution des prix PCE totaux et sous-jacents a accéléré d’un dixième de point, à respectivement 5,4 % et 4,7 %. La Fed a encore beaucoup de pain sur la planche, la hausse des taux repart de plus belle, avec les T-Notes à 2 ans au-delà de 4,80 %, un record depuis 2007.

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2022, une année blanche pour le PIB américain

La Fed trouvera-t-elle dans les données des comptes nationaux de quoi changer sa perception de la conjoncture américaine et renforcer, ou infléchir, sa politique monétaire ? Ce serait surprenant. En effet, la croissance du dernier trimestre ne présente pas beaucoup de surprises par rapport à celle du troisième ou aux prévisions de ces derniers mois. Elle a atteint 2,9 % r.a., soit 0,7 % en rythme trimestriel, pour un glissement annuel de seulement 1 %, quand bien même deux fois supérieur à ce que la FED envisageait en décembre. Affaiblie par le premier semestre, la croissance moyenne de l’année 2022 s’établit à 2,1 %, soit un petit dixième de plus que son acquis à la fin 2021. Dit autrement, l’année 2022 aura été une année blanche pour l’économie américaine. Notons à ce titre, que la zone euro a probablement fait nettement mieux, aux environs de 3,5 %, avec un acquis comparable…Dans le détail, quatre points saillants : la consommation des ménages a poursuivi son rattrapage dans les secteurs en retard par rapport à la période pré-covid, les importations ont reculé plus fortement que les exportations, ce à quoi il faut ajouter la formation des stocks, pour plus de la moitié de la croissance totale du PIB, et les dépenses publiques, qui conservent un rythme soutenu. De quoi compenser les très mauvaises données en provenance de l’immobilier/construction qui focalisent néanmoins l’attention pour l’année en cours.

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Les sous-jacents du marché américain de l’ère Trump à rude épreuve face au Covid-19

La performance sectorielle des marchés américains est restée relativement constante depuis l’élection de D. Trump en novembre 2016. Parmi les grands gagnants : les nouvelles technologies, la santé et la consommation discrétionnaire se détachent assez distinctement des autres secteurs boursiers, sans parler des plus sanctionnés qu’ont été l’énergie, les financières et les industrielles. La crise du Covid 19 n’a pas particulièrement modifié la donne depuis ses débuts. Les valeurs technologiques, plutôt bénéficiaires des effets de la pandémie, ont continué à surfer sur les mauvaises nouvelles conjoncturelles, la santé a plutôt tiré son épingle du jeu des espoirs portés par la recherche de remèdes ou vaccins contre le Covid-19 et les valeurs de consommation discrétionnaires ont été épargnées dans un contexte de baisse des taux d’intérêt et de mesures de soutien exceptionnelles aux ménages américains. En somme, la vie a poursuivi son cours sur des marchés dopés aux liquidités, très peu soucieux de la réalité économique. Les données calamiteuses du mois d’avril, sur fond de regain de tensions commerciales entre D. Trump et Xi Jinping, pourraient finir par rebattre les cartes.

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Le voile se lève sur la situation américaine fin 2018 : difficile réconciliation avec les NFP

Les perturbations liées au shutdown ont considérablement réduit la visibilité sur la réalité de la situation économique américaine depuis la fin de l’année dernière. Les principales données, jusque-là, disponibles -résultats d’enquêtes PMI et ISM ainsi que les chiffres d’emploi- ayant été plutôt sympathiques ont largement entretenu l’idée d’une poursuite d’une croissance robuste, malgré la fermeture partielle de l’administration fédérale entre le 22 décembre et le 25 janvier. Les statistiques de ventes de détail publiées aujourd’hui, mettent à mal ce diagnostic quand les premières tendances de janvier ne sont pas, non plus, des plus encourageantes.

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