L’industrie européenne flanche, l’UEM enregistre un déficit commercial record

L’activité industrielle a été violemment frappée en mars avec des baisses de la production manufacturière modérées en France (0,3 %) et en Espagne (1,4 %) mais beaucoup plus importantes en Allemagne où la chute atteint 4,6 % entre février et mars. De crise en crise, la situation finit donc par être dramatique pour la première puissance industrielle de la région, avec comme répercussion une récession presque assurée au deuxième trimestre, étant donnés les acquis en présence, en même temps qu’une disparition de ses excédents commerciaux, doublement impactés par la langueur des exportations de ces trois dernières années et le renchérissement récent des importations. Un signe de plus des stigmates en mesure de marquer le futur de la zone euro après le double choc de la crise sanitaire et de la guerre, ainsi qu’en témoigne la chute de l’euro.

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À ce rythme d’inflation là, on est en récession dans trois mois aux Etats-Unis !

Energie, alimentation, véhicules d’occasion, tarifs aériens, hôtels… La liste des composantes à l’origine de la flambée des prix s’allonge de mois en mois aux Etats-Unis. L’inflation annuelle totale est ressortie à 5,4 % en juin et 4,5 % pour ses seules composantes hors énergie et alimentation. Ça fait beaucoup pour des ménages encore très fragilisés. En juin, la hausse du salaire moyen n’a été que de 0,3 %, soit 0,6 % de moins que celle de 0,9 % des prix. Sur douze mois, la perte de salaire réel s’élève à 2,2 % dont 1,8 % concentrés au cours des six derniers mois. De tels chocs se traduisent traditionnellement par des baisses proportionnelles des dépenses. Une telle issue pourrait être, en théorie, évitée compte tenu du surcroît d’épargne mais il faudrait pour cela que l’épargne soit équitablement distribuée, ce qui n’est pas le cas. Conséquence, l’inflation fait s’écraser davantage la courbe des taux d’intérêt ; manquerait plus, dans un tel contexte, que la FED durcisse le ton pour envoyer l’économie au tapis…

 

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Moindre récession au T4, retour de bâton au T1. 2021 en danger ?

Bon, finalement, la fin de la Covid-19, c’est pas pour tout de suite. « Jusque-là rien d’inquiétant », semblait dire le consensus il y a peu : l’épidémie finirait par être maitrisée par la vaccination et la reprise, un peu retardée, imprimerait forcément l’année 2021. Sauf que la Covid résiste et fait des petits plus prolifiques encore que leur souche. Résultat, l’urgence sanitaire revient au galop et le pari de vaccinations suffisamment rapides pour sauver le scénario de croissance commence à avoir du plomb dans l’aile. C’est sûr que débuter une année censée être celle d’une reprise, souvent qualifiée d’exceptionnelle, par une récession n’est pas du meilleur genre. Le diagnostic commence pourtant à s’imposer dans bon nombre de pays, si ce n’est pour l’ensemble du premier trimestre, du moins pour sa première moitié, et lorsque l’Allemagne évoque un possible prolongement des mesures de reconfinement jusqu’en avril, ou que le chômage américain remonte, la pilule est difficile à avaler. Si le quatrième trimestre a plutôt été meilleur que redouté au début de la 2ème vague de Covid, le premier trimestre 2021 risque, a contrario, de marquer une rechute. Alors promis, la reprise n’en sera que plus vigoureuse et 2021 sauvé ?

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-21 % pour le PIB français à la mode US contre seulement -4,8 % pour ce dernier ?

Fidèles aux estimations préliminaires de la Banque de France, les données du premier trimestre de l’INSEE décrivent une contraction de 5,8% du PIB français au premier trimestre de cette année ce qui représente un repli de 5,4 % sur un an. Sans surprise, la chute de la consommation privée (-6,1 %) et de l’investissement (-11,8 % dans l’ensemble) expliquent l’essentiel de ce mauvais chiffre, avec néanmoins un facteur additionnel inattendu dans la contraction de 2,4 % de la dépense publique, laquelle semble également avoir pâti de la paralysie de l’activité.

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Le Japon en bonne voie pour une année de récession en 2020

C’était à prévoir au vu du choc provoqué par la hausse des taxes à la consommation du 1er octobre, le PIB japonais a fortement reculé au quatrième trimestre pour se contracter de 1,6 % par rapport au trimestre précédent et de 0,4 % sur un an. Si 2019 sauve les meubles avec une croissance annuelle de 0,8 %, la détérioration de la situation économique est particulièrement marquée en fin d’année. Avec un acquis de -1 % pour 2020 et une première moitié d’année forcément impactée par le Coronavirus, il sera assurément difficile à l’économie nippone de redresser la barre ; il faudrait, en effet, une hausse du PIB de 0,4 % au cours de chacun des trimestres de cette année pour revenir à zéro en moyenne. Sauf forte révision à la hausse de cette première estimation du PIB du quatrième trimestre, ce qui est assez coutumier au Japon, 2020 pourrait ainsi marquer la première année de récession du PIB depuis 2009.

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Vu des commandes, il ne faudrait plus grand-chose pour envoyer l’Allemagne en récession d’ici peu

D’un mois à l’autre, les commandes adressées aux entreprises allemandes accusent les contre-coups d’un environnement d’une rare instabilité. En octobre la statistique avait été sauvée par le rebond de plus de 7,4 % des commandes en provenance de la zone euro, qui avait permis de compenser l’écrasement des ordres domestiques et du reste du monde. À l’inverse, en novembre, le rebond de ces dernières a été enseveli sous une chute exceptionnelle des ordres en provenance de la zone euro, de 11,6 % -sans équivalent mensuel depuis décembre 2008. De fil en aiguilles, ces déboires répétés finissent par mettre sérieusement à mal les perspectives de l’Allemagne. Sauf inversion de tendance imminente, le sujet d’une récession de l’économie allemande d’ici au printemps finira par s’imposer.

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