La Banque du Japon est-elle sur le point d’amorcer un exercice de tapering ? L’idée a subitement refait surface ce début de semaine en réaction à la réduction de ses achats de titres longs dans le cadre de ses opérations habituelles d’assouplissement quantitatif. La réaction des marchés ne s’est pas fait attendre, avec un repli immédiat du prix des obligations d’État mais, plus encore, une remontée du cours du yen à l’égard de la plupart des grandes devises. Après des années au cours desquelles les opérations de sauvetage toujours de plus en plus conséquentes de la BoJ ont fini par porter à plus de 92 % du PIB japonais la taille de son bilan et tandis que la FED et la BCE se sont toutes deux engagées sur la voie de la réduction progressive de leur soutien monétaire, l’anticipation d’un tel changement est assez compréhensible. Ceci d’autant plus que l’économie japonaise semble avoir entamé une cure de jouvence l’an dernier. Il est, toutefois, peu probable que la banque du Japon ait la latitude d’enclencher une réduction de son soutien monétaire, ceci pour au moins trois raisons.
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Cours du pétrole, le loup ?
Alimentée par le reflux accéléré des stocks américains depuis la fin de l’été et l’amélioration des perspectives de croissance de la demande, la hausse des prix s’est en effet singulièrement accélérée ces dernières semaines. De 55 $/baril à la mi-septembre, le cours du Brent de Mer du nord est remonté à plus de 69 $ aujourd’hui, soit une progression de 25 %. À ce rythme-là, l’environnement pétrolier pourrait bougrement changer la donne économique et financière pour 2018. Lire la suite…
BMG novembre 2017 – Fermeté de l’activité et convergence des tendances de prix
Notre indicateur d’activité poursuit son amélioration en novembre, à +0,3 points, après 0,4, grâce à un rebond généralisé de l’activité industrielle. L’environnement des consommateurs se raffermit en occident et les tendances de l’investissement sont solides. Notre indicateur d’inflation reste en territoire positif, globalement inchangé en novembre, à 1,2, soutenu par une remontée en zone euro et au Japon.
Correction obligataire, l’essentiel pourrait être derrière nous
Repli en vue des anticipations d’inflation…
La remontée des anticipations d’inflation entre leur point bas de la mi-janvier et le mois de mars à été particulièrement rapide, provoquant dans un premier temps un écrasement excessif des taux d’intérêt réels avant leur correction brutale au mois de mai. Stabilisées depuis la fin mars, les anticipations d’inflation pourraient subir un nouveau tassement dans les prochaines semaines, une correction ouvrant grande la porte à une décrue des rendements à long terme sur les marchés directeurs.
Marchés de taux : sur quel pied danser ?
Correction passagère, hausse durable, krach, quels sont les scénarios envisageables pour les marchés obligataires et leurs facteurs déclenchants ?
Les prévisions du consensus sur une hausse des taux d’intérêt à long terme n’ont cessé d’être prises à revers depuis le début de l’année dernière. 2014 devait être l’année d’une remontée significative des taux à 10 ans américains ; ceux-ci n’ont cessé de décliner, passant de 3% en janvier 2014 à 2,2 % fin décembre, puis moins de 1,7 % fin janvier 2015. Douchées, les prévisions ont commencé à refluer à partir du mois d’octobre. Malgré l’anticipation d’une remontée des taux directeurs de la Fed, les économistes du consensus se sont fait une raison : la chute des cours du pétrole et le QE de la BCE retiendraient les taux longs sous la barre de 2,8 %. Notre propre analyse laissant peu de place à une hausse des taux directeurs de la Fed n’envisageait même pas de remontée des taux longs au-dessus de 2 % d’ici la fin de l’année. Lire la suite…
Le bas niveau des taux longs oblige à une vigilance accrue, d’où pourraient venir les risques ?
Aux niveaux présents de taux d’intérêt à long terme, les risques de mauvaise surprise sont assez largement déséquilibrés sur les marchés obligataires internationaux. Que les taux longs continuent à refluer ne devrait plus guère surprendre. Après deux années de tendances largement à contrepied des anticipations et dans le contexte présent d’assouplissement monétaire quasi-généralisé, les esprits sont préparés à cette éventualité. C’est ainsi, paradoxalement, d’une remontée impromptue sur certains marchés que pourraient venir les mouvements les plus inattendus. Il suffirait en effet que les taux reviennent sur les niveaux qui étaient les leurs il n’y a que trois mois pour provoquer d’importantes pertes en capital à leurs détenteurs.
Quels sont les principales sources de risques identifiables aujourd’hui ?