Croissance américaine : merci les stocks !

Au dernier trimestre de l’année dernière, la croissance du PIB américain est ressortie à 6,9 % en rythme annualisé, selon l’estimation préliminaire ; l’équivalent de 1,7 % en données non annualisées. Bien que supérieur de plus d’un point aux attentes, ce résultat est loin d’être de qualité : l’accumulation des stocks explique à elle seule, en effet, plus des deux tiers de la hausse du PIB, à hauteur de 4,9 points, après 2,2 points au troisième trimestre, quand le PIB s’était accru de 2,3 % r.a.. Si ce phénomène n’est pas anormal compte-tenu de la réduction des stocks en 2020, il camoufle une anémie des autres composantes du PIB incontestablement problématique au moment où la FED s’apprête à durcir sa politique monétaire et où, simultanément, la flambée des prix confisque de plus en plus de pouvoir d’achat. Selon les premières estimations, le revenu réel des ménages aurait été amputé de 5,8 % r.a. au quatrième trimestre, après, déjà, 4,3 % au troisième. L’effet des plans de soutien a, donc, disparu : sur un an, le pouvoir d’achat s’inscrit en repli de 0,3 %. Ces données, sur fond de contraintes sanitaires persistantes et de renchérissement du pétrole ne sont, à l’évidence, pas les meilleures pour ouvrir une période de hausse des taux directeurs sans accroître significativement le risque sur les perspectives économiques.

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La FED ne laissera pas l’inflation s’installer mais doute encore sur ce que cela implique

Lors de sa conférence de presse, le président de la FED est, dans l’ensemble, apparu bien moins convaincu sur les perspectives qu’au mois de décembre. Son diagnostic est, notamment, plus incertain qu’en fin d’année dernière sur les conséquences potentiellement durables de l’épidémie sur la croissance et l’inflation. Sur ce dernier point, la FED continue à privilégier un scénario de détente, une fois les dérèglements liés à la situation sanitaire résorbés, mais ne sait pas dire combien de temps cela prendra, assurant néanmoins qu’elle fera ce qu’il faut pour empêcher que l’inflation ne s’installe et pour la ramener vers son objectif de 2 %. C’est cette partie qu’ont retenue les marchés et qui donne un caractère indiscutablement « hawkish » à son intervention. J. Powell n’avait, dès lors, pas besoin d’être très précis sur les actions envisagées pour déclencher les réactions en chaîne.

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Jusqu’où la FED devrait-elle durcir le ton pour casser la spéculation pétrolière ?

Sans doute n’est-ce pas en ces termes que J. Powell se pose la question de l’action la plus appropriée qu’il doit entreprendre. Il s’agit pourtant bien d’un sujet-clé. Car, si la FED ne parvient pas à casser la surenchère pétrolière et, dans son sillage, celle de la plupart des matières premières, son aptitude à contrer l’inflation risque fort d’être considérablement réduite. Vu sous cet angle, le choix de relever le niveau de ses taux d’intérêt pourrait paraître bien moins approprié que celui d’agir sur son bilan.

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L’amélioration des perspectives fait frémir l’IFO allemand

Les PMI publiés hier étant suspectés d’être biaisés par des effets de base, la publication de l’IFO nous en apprend un peu plus sur la conjoncture allemande. En janvier, le climat des affaires composite s’améliore d’un petit point, grâce à une remontée significative des perspectives. L’indicateur marque ainsi sa première hausse depuis juin mais reste, à 96 points, en-dessous de son niveau de novembre. L’opinion sur les conditions courantes continue de se dégrader du fait de l’influence négative des services. En revanche, l’industrie enregistre un léger mieux, tandis que les soldes d’opinions du commerce de détail et de la construction évoluent peu. Au total, l’enquête confirme que le pire est dépassé mais n’indique pas encore de reprise : si l’indicateur de retournement cyclique reprend des couleurs, il reste en territoire de contraction.

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Omicron fait reculer les PMI, sauf en Allemagne grâce aux effets de base

Les restrictions consécutives à la propagation du variant Omicron ont causé un reflux des PMI dans les services, synonyme de ralentissement de l’ensemble de l’économie, peu importe, la relative bonne tenue de l’industrie. Les indicateurs composites japonais, français et britanniques ont, ainsi, reculé de respectivement 4, 3 et, plus anecdotiquement, 0,2 points. Dans un tel contexte, le rebond de plus de 4 points de l’indicateur allemand interpelle. L’Allemagne serait-elle dans une situation plus favorable, profitant déjà de l’allègement de contraintes qui avaient été plus précoces et plus sévères qu’ailleurs à la fin de l’année dernière ? La réponse n’est assurément pas celle-ci. Cet écart tient avant tout, en effet, à la comparaison favorable avec janvier 2021 ; période qui correspondait à la troisième vague d’épidémie et avait conduit le pays à des mesures beaucoup plus drastiques qu’ailleurs, notamment en France. Les PMI ont cette particularité d’être surtout le reflet de la variation annuelle du contexte conjoncturel et de très peu renseigner sur son évolution au mois le mois. Dit autrement, ne nous attendons pas à une amélioration de l’activité allemande en janvier, tout du moins pas en comparaison de la fin 2021.

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Selon l’INSEE, Omicron pèse sur les services mais la confiance industrielle tient le coup

Surprises minimales quant aux résultats de l’enquête mensuelle de l’INSEE publiés ce matin. Omicron fait, on s’en doutait, des ravages dans l’hôtellerie et la restauration et marque de son empreinte le secteur des transports mais n’a pas ou peu d’impact sur la confiance dans les autres pans des activités tertiaires. Ceci suffit, néanmoins, à faire dévisser de deux points le climat des affaires dans les services et, par là même, l’indicateur composite de confiance, de 109 à 107, qui retombe six points en dessous de son niveau de novembre. Sauf l’hôtellerie et la restauration, la confiance reste le plus souvent supérieure à sa moyenne de long terme, voire s’améliore. C’est notamment le cas dans l’automobile et des autres matériels de transport, ce qui permet à l’indice manufacturier de gagner deux points, à 112, un plus haut depuis janvier 2018.

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Nouveau record pour l’inflation britannique, les taux s’envolent

En décembre, le taux d’inflation annuel a atteint 5,4 % au Royaume-Uni, soit 0,3 point de plus qu’en novembre et un plus haut depuis mars 1992. Comme dans de nombreux cas s’agissant des données de décembre, cette nouvelle accélération résulte avant tout du sous-jacent, dont la hausse annuelle monte à 4,3 %. L’inflation des prix de détail passe, quant à elle, de 7,1 % à 7,5 %, l’ensemble dans un contexte de restrictions sanitaires consécutif à la vague Omicron.

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La BoJ en stand-by, insuffisant pour le Nikkei

Sans surprise, malgré un mini vent de spéculation en fin de semaine dernière, la BoJ a décidé de maintenir sa politique monétaire inchangée : taux négatifs, programmes d’achats d’actifs et contrôle de la courbe des taux resteront de mise malgré une légère révision à la hausse de sa projection d’inflation pour l’année fiscale 2022… de 0,9 % à 1,1 % ! Si l’appréciation des risques sur l’inflation a évolué, ces derniers étant jugés équilibrés plutôt qu’orientés à la baisse, sur fond de conditions économiques plus favorables, les erreurs passées semblent porter leur fruit. Quand bien même la politique de la BoJ de ces dernières années est, à bien des égards, critiquable, cette décision a le mérite de la cohérence, avec une inflation annuelle de 0,6 % seulement en novembre et un niveau de l’indice des prix encore inférieur de 0,5 % à son point haut de janvier 2020. Le yen, en repli après cette annonce, ne fait pour l’instant que corriger la remontée des derniers jours de la semaine dernière et ne semble pas voué à une dépréciation d’envergure, quand la probabilité qu’il renoue avec les plus bas récents de 116 JPY pour un dollar, semble avant tout dépendre de l’évolution des anticipations sur la FED.

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