Face aux messages divergents des ISM et PMI, on attendra le Beige Book

Les principales statistiques de la semaine publiées cet après-midi ne permettent guère d’y voir beaucoup plus clair. PMI et ISM des services américains divergent notablement, en effet, et quand bien même le second a nettement plus d’échos sur les marchés, mieux vaut attendre la validation par le Beige Book de ce soir avant de tirer des conclusions hâtives, potentiellement ravageuses. Les détails de l’ISM non-manufacturier ne plaident guère, en effet, en faveur d’un statu quo, très largement anticipé, du FOMC à la fin du mois : les taux à deux ans ont, illico, profité pour repasser la barre des 5 % et les 10 ans pour se rapprocher de leur plus haut de la mi-août, à 4,30 % et, en dépit, des commandes allemandes déplorables de ce matin, le mouvement est allègrement suivi en Europe. Mieux vaudrait que le Beige Book invalide ces conclusions au vu de l’importante mise des marchés sur une stabilisation des Fed Funds.

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Les NFP offrent l’occasion d’une pause de la Fed en septembre, la suite on verra    

C’est à peu près la seule conclusion que l’on puisse tirer du rapport sur l’emploi américain du mois d’août : celle d’une vraisemblable pause de la FED à l’occasion de son prochain FOMC qui maintiendrait, donc, son objectif des Fed Funds dans la fourchette de 5,25 % à 5,50 %. Trois principales raisons à cela :
Le ralentissement confirmé du rythme des créations d’emplois, à 187 K, soit le même niveau qu’en juillet avant la révision à la baisse à 157 K.
La concentration des emplois dans la santé, à raison de 97 K, soit, comme au cours des trois derniers mois, une très faible progression dans le reste de l’économie.
La remontée de trois dixièmes du taux de chômage, de 3,5 % à 3,8 % et celle, également, du taux de sans emploi des personnes marginalement rattachées au marché de l’emploi, de 6,7 % à 7,1 %.
Enfin, la croissance limitée du taux de salaire, de 0,2 % après 0,4 %, sa plus faible progression depuis février à la faveur d’une modération à 4,3 %.

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J. Powell avait raison de se méfier de l’inflation dans les services

Le président de la FED, s’est montré relativement confiant dans la poursuite de la décrue de l’inflation lors de son discours de Jackson Hole la semaine dernière, à un bémol près, toutefois : l’inflation des services. Il n’avait pas tort. Le déflateur de la consommation a légèrement réaccéléré en juillet aux Etats-Unis, notamment sa composante sous-jacente. Sur un an, l’indice PCE des prix à la consommation est ressorti à 3,3 % en juillet, contre 3 % en juin et l’indice cœur à 4,2 %, contre 4,1 %. Si ces évolutions n’ont rien de spectaculaire, le détail est plus ennuyeux. La hausse mensuelle des prix des services s’est accélérée pour le deuxième mois consécutif, en effet, et constitue le principal facteur d’accélération du PCE, mesure de l’inflation toujours privilégiée par la FED.
Le fait est que la consommation se porte bien. En juillet, les dépenses de ménages en biens et services ont progressé de 0,6 %, dans la foulée de la hausse de 0,6 % en valeur des ventes de détail et leur plus forte augmentation mensuelle depuis janvier. Une bonne nouvelle, à l’évidence, pour la croissance mais la confirmation, aussi, que la Fed maintiendra, a minima, sa posture restrictive.

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BMG août 2023 – Déprime de rentrée

En août, notre baromètre global stationne en zone négative pour le quatrième mois consécutif, à -0,3. En dépit d’un léger mieux côté production industrielle et climat des affaires, l’indicateur est tiré à la baisse par les momenta de la consommation et des investissements. Lissé sur 3 mois, le momentum britannique chute brutalement. La Chine et la zone euro piétinent en territoire négatif tandis que les Etats-Unis et le Japon remontent en zone neutre. Notre indicateur d’inflation est moins négatif et regagne un peu de terrain, de -0,8 à -0,5.

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En zone euro, l’inflation fait de la résistance et la récession fait le forcing

La baisse de l’inflation en zone euro, entretenue ces derniers mois par les effets de base énergétiques, a enregistré un premier coup d’arrêt en août, dans les pays où les données sont disponibles. L’évolution annuelle des prix à la consommation s’est stabilisée en Allemagne et en Belgique et a regagné du terrain en Espagne, à respectivement 6,1 %, 4,1 % et 2,6 %, sur fond de composantes sous-jacentes toujours élevées et d’un léger regain de tensions des prix énergétiques. La France pourrait suivre demain après, notamment, la hausse des tarifs de l’électricité du 1er août.
Parallèlement, les indices d’un retournement conjoncturel s’accumulent. Les dernières informations en provenance de la zone euro n’étaient pas bonnes, les résultats de l’enquête mensuelle de la Commission européenne enfoncent le clou, alliant simultanément de très mauvaises perspectives d’activité industrielle, en même temps qu’une importante détérioration des perspectives d’emplois dans les services, particulièrement marquée en France.

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Constance du côté de J. Powell qui juge les résultats obtenus insuffisants, sans plus

Qui aurait pu imaginer autre discours de la part du président de la FED au vu des informations économiques de ces dernières semaines aux Etats-Unis ? J. Powell est donc apparu constant vendredi, lors de son allocution de Jackson Hole. Fidèles à ses propos de fin juillet et aux détails des minutes du dernier FOMC, les principaux points de son allocution se résument comme suit : (1)Les progrès sont là sur les fronts de l’inflation, des salaires, du marché de l’emploi et de la demande, et la politique restrictive en place devrait permettre d’obtenir davantage de résultats. Mais ceux-ci seront, peut-être, insuffisants, auquel cas, la FED se tient prête à relever davantage le niveau de ses taux directeurs. (2)L’économie doit évoluer sous son potentiel pour consolider ces résutlats. Ce n’est pas le cas et cela nécessitera le maintien de conditions durablement restrictives pour y parvenir et infléchir, notamment, l’inflation des services hors loyers. A ce titre, l’accélération récente de la croissance au-dessus du potentiel est un sujet d’insatisfaction. (3) 2 % est, et reste, l’objectif d’inflation de la FED et n’est pas négociable. J.Powell est apparu factuel, ni particulièrement faucon ou colombe, ce qui explique sans doute les errements des marchés, lesquels ont, selon, privilégié l’apaisement permis par sa constance, ou l’inquiétude suggérée par sa fermeté. Le rendement des T-Notes à 2 ans qui avait déjà franchi les 5 % la veille a peu réagi, les taux à 10 ans ont conservé leur niveau de 4,25 % et le dollar a, sans conviction, grapillé 0,2 %.

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Après les PIB en trompe l’œil, l’INSEE et l’IFO sonnent le retour à la réalité

Le PIB allemand, conformément à la première estimation publiée fin juillet, est ressorti stable au deuxième trimestre. Officiellement, l’Allemagne est donc sortie de la récession de la fin 2022/début 2023, le premier trimestre étant, par ailleurs, légèrement revu à la hausse, à -0,1 % contre -0,3 %. Maigre satisfécit néanmoins dès lors que la seule contribution positive des stocks explique ce résultat : les autres postes sont stables, voire en baisse pour les exportations. La situation n’est pas sans rappeler celle de la France où, a contrario, les exportations exceptionnelles ont permis une croissance de 0,5 % du PIB tandis que la demande domestique subissait une forte contraction.
Les climats des affaires de l’INSEE publié hier et de l’IFO, ce matin, pour le mois d’août, dressent sans doute un tableau plus fiable de la conjoncture en présence et celle-ci n’est guère rassurrante. Comme les PMI, ils confirment l’imminence d’une récession de plus en plus pesante sur les perspectives d’emploi. Il serait assurément temps que la BCE en prenne acte.

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Sauf au Japon, les PMI plongent en août

Décidément ça ne s’arrange pas. Alors que les PMI manufacturiers continuent d’évoluer en zone négative, voire dépressive en Europe, les indicateurs des services rebaissent nettement dans la pluspart des pays à l’exception du Japon. Inflation et hausses de taux semblent commencer à peser davantage sur la demande des ménages et les entreprises rencontrent plus de difficultés à répercuter la hausse de leurs coûts dans leurs prix. Un mauvais mix alors que les tensions renouvelées sur les prix des intrants ne vont pas dans le sens souhaité par les banques centrales.

Les PMI européens se sont, au mieux, maintenus à de très bas niveaux sur fond de nette dégradation du côté des services. La croissance du deuxième trimestre, un peu supérieure aux attentes en zone euro et au Royaume-Uni, n’a donc pas été synonyme d’amélioration durable. Loin des données encourageantes des dernières semaines, les PMI américains renvoient l’image d’une conjoncture en net ralentissement. Finalement seul le Japon résiste. En l’absence de resserrement monétaire, le reflux de l’inflation semble aider le tertiaire à mieux tirer son épingle du jeu.

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