Retour sur la BCE et les doutes au sujet de l’inflation

A-t-on correctement interprété le compte-rendu de politique monétaire de la BCE de jeudi dernier ? La question nous taraude depuis l’envoi de notre commentaire. À y regarder de plus près, avons-nous sous-estimé la portée de ce court passage du communiqué au sujet des perspectives d’inflation : « Lorsque les effets de la pandémie s’estomperont, une reprise de la demande, soutenue par une politique monétaire et des politiques budgétaires accommodantes, exercera une pression à la hausse sur l’inflation à moyen terme » ? Le fait est que la visibilité sur les perspectives d’inflation est passablement réduite dans le contexte en présence.

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C. Lagarde, en mode pause

Comme prévu, la BCE garde sa politique monétaire inchangée ce mois-ci après une augmentation importante de ses différents programmes d’achats d’actifs et de refinancement bancaire en décembre. Mme Lagarde parle d’une récession au quatrième trimestre de l’année dernière et un début d’année compliqué du fait du regain de l’épidémie mais rassure : « ces développements sont en ligne avec le scénario présenté en décembre »… La présidente de la BCE se veut donc réconfortante en attendant l’effet salvateur des vaccinations et tandis que les craintes autour du Brexit et de l’adoption du plan de relance européen encore en place en décembre, sont aujourd’hui levées. Il est vrai que le dispositif annoncé en décembre laisse de la marge pour faire face à d’éventuelles déceptions additionnelles. À ce titre, la résistance des marchés à la crise politique italienne est incontestablement un facteur de confiance tandis que la remontée des anticipations d’inflation sur leur niveau d’avant crise n’est pas pour déplaire… L’euro apprécie.

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Surprendre à tout prix ; la BCE y parviendra-t-elle ?

Christine Lagarde l’a annoncé au terme du dernier comité de politique monétaire de novembre : la mise à jour des projections économiques de décembre serait l’occasion de « recalibrer les outils d’intervention de la BCE de manière appropriée», précisant lors de sa conférence de presse que ce recalibrage ne se limiterait pas au seul programme d’urgence pandémie (PEPP) mais concernerait l’ensemble des outils aujourd’hui à disposition. Depuis cette dernière communication trois développements influents penchent en faveur d’une action de taille :L’alerte donnée par la BCE sur la vulnérabilité des banques européennes face aux risques de défaut des entreprises et des ménages, laquelle a aussi pu être interprétée comme le signal d’un gel prolongé de la distribution des dividendes. Le regain de l’épidémie et la multiplication récente des mesures de restriction dans plusieurs pays, malgré un allègement des contraintes parmi les premiers touchés. L’accélération de l’appréciation de l’euro, dopé par la chute du billet vert et l’écrasement des spreads de taux intra-zone euro tandis que se multiplient les secteurs en déflation. Reste que les attentes des marchés sont élevées et qu’une déception pourrait avoir des conséquences importantes, notamment en ce qui concerne la devise européenne. À quoi s’attendre dès lors ?

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Les bénéfices européens d’une élection de Biden : entre rêves et réalité

Rebond des bourses, envolée de l’euro, écrasement des taux souverains… Les marchés européens se réjouissent de la perspective d’une élection de J. Biden à la tête des Etats-Unis, au point d’avoir fait de la zone euro la principale bénéficiaire du sursaut de confiance des bourses mondiales au cours de la semaine écoulée. Il y a certainement de bonnes raisons d’imaginer qu’une accession de J. Biden à la présidence américaine soit plus favorable que celle de son rival pour l’économie mondiale. Le cas de figure où l’Europe tirerait un bénéfice particulier d’une victoire du démocrate est également assez défendable, ceci néanmoins sous certaines conditions, parmi lesquelles :

  • La capacité de J. Biden à appliquer les points-clés de son programme, ce qui dépendra pour beaucoup du confort de la majorité démocrate au Congrès.
  • La capacité de l’Europe à suivre la voie du nouveau cap de la politique économique américaine, en matière d’investissement notamment.

En d’autres termes, les bonnes nouvelles ne tomberont pas du ciel et briser le plafond de verre qui plafonne au-dessus des indices européens depuis le mois de juin pourrait se révéler plus difficile que suggéré ces derniers jours.

 

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Win-win, so far : la BCE parvient à rassurer les marchés tout en faisant dévisser l’euro !

Comme généralement anticipé, la BCE ne modifie pas sa politique face à la dégradation de la situation sanitaire et attendra la mise à jour du scénario macroéconomique de décembre pour « recalibrer ses outils d’intervention de manière appropriée ». Le ton du communiqué se veut clairement rassurant sur la nécessité de maintenir un ample degré de liquidités, l’utilisation flexible des outils à sa disposition et la possibilité de mobiliser davantage de moyens à partir du mois de décembre dans un environnement économique décrit comme particulièrement fragile. Madame Lagarde semble avoir réussi à rassurer malgré une intervention particulièrement « bearish » sur la situation conjoncturelle et l’absence de nouvelles mesures immédiates de soutien. Le succès n’était pas garanti ainsi que l’ont montré les premières réactions des marchés à sa conférence de presse. La perception a changé néanmoins suite aux demandes récurrentes de précisions sur les changements à venir qui ont offert l’occasion à la présidente de la BCE de donner tout leur poids aux termes précis du communiqué.

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L’assurance de M. Lagarde donne des ailes à l’euro

Rien n’était attendu de la part de la BCE ce mois-ci et rien n’a été annoncé, sinon le maintien des programmes de rachats d’actifs déjà existants. Pour autant, contrairement à sa précédente conférence du 4 juin, la présidente, C. Lagarde, avait plutôt de bonnes nouvelles à apporter.

 

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Emploi américain : pas de scoop, de la spec !

Chaque statistique économique semble offrir une nouvelle occasion spéculative à des marchés qui ne prennent pas la peine de remettre en perspective les données post-confinement, forcément meilleures que celles d’avril ou même de mai. Les créations d’emplois salariés ont donc atteint un niveau mirobolant de 4,8 millions aux États-Unis en juin, après avoir déjà enregistré une hausse record de 2,7 millions en mai. Qu’importe que 14 millions d’emplois manquent à l’appel depuis février, les marchés achètent la nouvelle, qui plus est, avec un chiffre meilleur qu’anticipé.

 

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