Ni l’IFO, l’INSEE ou les PMI ne sont en mesure de gêner la BCE

Dans le contexte particulièrement instable en présence, les indicateurs avancés de ce mois-ci apportent quelques nouvelles réconfortantes sur la zone euro. L’activité résiste mieux que prévu à en juger par les retours des enquêtes mensuelles de l’INSEE, de l’IFO et, plus généralement, des PMI. Synthèse de ces bonnes nouvelles, les indicateurs de retournement ont quitté la zone de récession dans laquelle ils étaient tombés en mars pour s’établir en zone neutre. Malgré des doutes persistants sur l’avenir, les retours des chefs d’entreprises sur la situation courante ou l’activité récente, sont portés par un net rattrapage de l’activité dans les services.

Sans être totalement évacués, les risques de récession sont donc franchement tempérés ; un diagnostic particulièrement sensible alors même que la BCE s’apprête à concrétiser son changement de cap monétaire. La voie se dégage clairement pour les remontées de taux directeurs que Mme Lagarde nous annonce pour l’été.

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Les industriels allemands finiront-ils par rattraper leur retard sur leurs commandes?

La réponse à cette question conditionne dans une très large mesure les écarts de perspectives sur l’économie allemande depuis plus d’un an et prend, dans le contexte actuel, une plus grande importance encore. La production manufacturière allemande a réussi à se maintenir en février, malgré un recul de 2,2 % des commandes. De tels écarts ne sont, a priori, guère surprenants ; la hausse de quasiment 5 % des commandes des deux mois précédents aurait en l’occurrence justifié une progression de l’activité plutôt qu’une stagnation. Sans doute, les perturbations internationales récentes peuvent-elles, légitimement, être considérées comme responsables de cette déception ; pas de quoi s’émouvoir, donc, l’Allemagne pourra rattraper ce retard une fois la situation  apaisée.  Cette lecture pourrait cependant avoir ses limites. Les écarts atypiques entre les commandes et la production effective de l’industrie allemande ne sont pas récents, en effet. Apparus depuis la fin de la première vague de Covid du printemps 2020, ils n’ont cessé de ses creuser depuis. Nombreux y voient un potentiel de rattrapage considérable de l’activité, une fois les tensions en matière d’approvisionnement dépassées. Pourrait-il en être différemment ?

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Omicron fait reculer les PMI, sauf en Allemagne grâce aux effets de base

Les restrictions consécutives à la propagation du variant Omicron ont causé un reflux des PMI dans les services, synonyme de ralentissement de l’ensemble de l’économie, peu importe, la relative bonne tenue de l’industrie. Les indicateurs composites japonais, français et britanniques ont, ainsi, reculé de respectivement 4, 3 et, plus anecdotiquement, 0,2 points. Dans un tel contexte, le rebond de plus de 4 points de l’indicateur allemand interpelle. L’Allemagne serait-elle dans une situation plus favorable, profitant déjà de l’allègement de contraintes qui avaient été plus précoces et plus sévères qu’ailleurs à la fin de l’année dernière ? La réponse n’est assurément pas celle-ci. Cet écart tient avant tout, en effet, à la comparaison favorable avec janvier 2021 ; période qui correspondait à la troisième vague d’épidémie et avait conduit le pays à des mesures beaucoup plus drastiques qu’ailleurs, notamment en France. Les PMI ont cette particularité d’être surtout le reflet de la variation annuelle du contexte conjoncturel et de très peu renseigner sur son évolution au mois le mois. Dit autrement, ne nous attendons pas à une amélioration de l’activité allemande en janvier, tout du moins pas en comparaison de la fin 2021.

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Climats des affaires : quelques bonnes nouvelles, balayées par la Vème vague

Les problèmes sur le front de l’approvisionnement, principal handicap industriel de ces derniers mois, semblent s’atténuer: le rapport de Markit pour l’Allemagne fait état d’une légère réduction des goulots d’étranglement, tandis que les perspectives de production se reprennent en France, notamment dans l’automobile, selon l’enquête INSEE. Conséquence, les climats des affaires manufacturiers résistent, partout, plutôt bien, voire s’améliorent très légèrement, comme en Allemagne. Cependant, la cinquième vague de covid arrive et, avec elle, ses difficultés pour les activités de services. Sans surprise, les indicateurs de l’INSEE montrent un très fort recul du climat des affaires dans l’hôtellerie-restauration, secteur le plus touché à chaque dégradation de la situation sanitaire. On peut supposer qu’il en est de même un peu partout.

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Premiers signes de ralentissement de l’activité

Les premiers indicateurs PMI de Markit affichent pour les grands pays développés un repli souvent significatif. Le Japon s’enfonce un peu plus en zone de contraction, à 45,9 après 48,8, tandis que la zone euro enregistre des baisses généralisées, malgré un indicateur composite toujours haut, de 59,5 après 60,2 en juillet. Au Royaume-Uni, le recul du composite est un peu plus marqué, de 59,2 à 55,3. Plus significatif encore, le climat des affaires américain est passé en 4 mois de 68,7 à 55,4.

Alors que l’envolée passée des PMI n’a toujours pas donné les résultats escomptés sur le front de la croissance économique, ces replis dont tout laisse penser qu’ils ne sont que l’amorce d’un mouvement plus durable lié à la recrudescence de l’épidémie de Covid et au retournement des effets de base statistiques, ne sont pas de bon augure pour le troisième trimestre.

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PMI : retour de la croissance, reste à savoir par rapport à quoi

Les indicateurs PMI de climat des affaires publiés ce matin par Markit sont presque partout en zone d’expansion, au-dessus de 50, et enregistrent souvent une nouvelle progression, à l’exception des allemands, lésés par les nouvelles restrictions sanitaires. Leur baisse n’empêche pas cependant l’indice composite européen de progresser légèrement, pour atteindre 53,7. Interprété littéralement, cela signifie donc un retour de la croissance : Par rapport au mois d’avril 2020 ? Ce n’est pas bien difficile, puisqu’il s’agit du pire mois de crise économique consécutive à la pandémie. Or, on sait que les directeurs d’achats interrogés observent le plus souvent leurs résultats sur un an…Par rapport au mois de mars 2021 ? C’est plus compliqué à dire : là où le climat des affaires composite de l’INSEE recule, les PMI français progressent. Reste que ce n’est pas impossible : les restrictions sont moindres que lors des épisodes précédents, la demande se reprend petit à petit et les perspectives de sortie de crise se raffermissent avec l’accélération des vaccinations.Par rapport à la tendance d’avant crise ? On en est, de toutes façons, très loin. Et le retour d’une croissance modérée, si tant est qu’il est confirmé, n’y changera pas grand-chose.

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Pas sûrs de savoir ce qu’il y a derrière la bonne récolte des PMI manufacturiers

Tandis qu’avec les restrictions sanitaires, les indicateurs PMI dans les services tendent à se replier, jusqu’à menacer de contraction le PIB du premier trimestre en zone euro, le climat des affaires manufacturier tient bon, malgré un petit coup de mou aux Etats-Unis, effacé, dans ce cas, par la résistance du côté des services. En Allemagne, l’indicateur manufacturier de Markit atteint des niveaux proches de ses records passés, ce qui laisse envisager que la production finisse par récupérer ses pertes des douze derniers mois. En France, il gagne plus de trois points à 55, un plus haut depuis février 2018. Manifestement il se passe quelque chose sur le front industriel en Europe. Reste à savoir quoi. Les dernières informations en matière de demande domestique n’étaient pas de meilleur augure, notamment dans l’automobile où les immatriculations se sont de nouveau effondrées en janvier. Le Brexit explique sans doute une partie de ce regain de confiance en Europe tandis que certains secteurs tels l’aéronautique en France renaissent de leurs cendres. Selon Markit, les carnets de commandes à l’exportation se regarnissent tandis que l’industrie semble également profiter d’un regain de « pricing power », à même de doper la confiance. On gardera en tête qu’entre la rapidité de remontée des PMI et la croissance effective, il y a souvent de grands écarts, surtout lorsque les distorsions sont aussi importantes entre les services et l’industrie.

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Le climat des affaires allemand tangue, le commerce sombre

La plupart des indicateurs de climat des affaires de l’IFO pour l’Allemagne affichent des baisses plutôt faibles en janvier, à l’exemple de l’indice composite, qui s’établit à 90 après un recul de deux points de ses deux composantes, « perspectives » et « situation courante ». Son niveau, en revanche, reste toujours très faible, contredisant un PMI composite à 50,8, soit en territoire de croissance. L’occasion ici de rappeler la difficulté d’analyser, en termes d’activité économique, les indicateurs de climat des affaires de façon absolue. L’IFO est resté sous les 100 depuis la mi-2019, quand bien même la croissance au T3 2020 a été exceptionnelle, tandis que les PMI n’ont cessé d’afficher une valeur supérieure à 50 depuis la fin du premier confinement, malgré une dégradation de la situation sanitaire depuis la fin de l’année. Reste que les deux indicateurs s’accordent sur certains points du diagnostic : si le reconfinement a eu un impact franchement négatif sur l’activité, son ampleur en janvier demeure limitée par rapport aux restrictions précédentes, pour ce qui est de l’activité globale, du moins.

 

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