Si l’or doit rebondir, ça ne devrait plus tarder

Le titre est prudent ; on le serait à moins après le contrepied de ces derniers mois. Après avoir enregistré un record à 1746 € l’once en août, l’or a quasiment reperdu un cinquième de sa valeur, subissant depuis le début du mois de février une déferlante en euro ou en dollar qui en a surpris plus d’un. Actif, de loin, le plus performant des grandes classes d’investissement au monde au cours des sept premiers mois de 2020, le métal précieux est devenu le malaimé et, in fine, le grand perdant depuis. Curieusement, c’est au moment où les anticipations d’inflation des marchés se redressent comme elles l’ont rarement fait, que, ce qui s’apparente à une fuite devant le placement refuge, a été le plus manifeste, mettant en porte-à-faux de nombreux investisseurs. Avec un peu de recul, ce mouvement est moins surprenant qu’il n’y paraît. Notre approche, complétée de notre appréciation sur la situation économique et financière internationale, incite plutôt à envisager de se repositionner progressivement en faveur du métal précieux. Un quitte ou double largement suggéré par le caractère insupportable de la remontée des taux d’intérêt.

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Moindre récession au T4, retour de bâton au T1. 2021 en danger ?

Bon, finalement, la fin de la Covid-19, c’est pas pour tout de suite. « Jusque-là rien d’inquiétant », semblait dire le consensus il y a peu : l’épidémie finirait par être maitrisée par la vaccination et la reprise, un peu retardée, imprimerait forcément l’année 2021. Sauf que la Covid résiste et fait des petits plus prolifiques encore que leur souche. Résultat, l’urgence sanitaire revient au galop et le pari de vaccinations suffisamment rapides pour sauver le scénario de croissance commence à avoir du plomb dans l’aile. C’est sûr que débuter une année censée être celle d’une reprise, souvent qualifiée d’exceptionnelle, par une récession n’est pas du meilleur genre. Le diagnostic commence pourtant à s’imposer dans bon nombre de pays, si ce n’est pour l’ensemble du premier trimestre, du moins pour sa première moitié, et lorsque l’Allemagne évoque un possible prolongement des mesures de reconfinement jusqu’en avril, ou que le chômage américain remonte, la pilule est difficile à avaler. Si le quatrième trimestre a plutôt été meilleur que redouté au début de la 2ème vague de Covid, le premier trimestre 2021 risque, a contrario, de marquer une rechute. Alors promis, la reprise n’en sera que plus vigoureuse et 2021 sauvé ?

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Quel pouvoir de la FED face à un éventuel emballement des taux d’intérêt ?

La victoire des démocrates au Sénat américain a déclenché un mouvement de hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis qui n’a pas fini d’interroger sur son ampleur et sa rapidité futures. Après quasiment quatre décennies de repli de l’action publique, c’est un retour en force du rôle de l’État que promet le programme de J. Biden, lequel aura in fine : soit le mérite de redresser la productivité structurelle de l’économie américaine, soit la faiblesse de créer les conditions d’un retour de l’inflation. Les deux issues ne sont naturellement pas comparables en termes économiques mais, du point de vue de l’investisseur, le risque est clairement identifié : sauf impossibilité d’implémenter les réformes promises, pour des raisons politiques ou sanitaires, le niveau des taux d’intérêt est, à terme, amené à se redresser. Dans une telle perspective, le risque est grand que les marchés aillent plus vite que la musique, un schéma potentiellement destructeur face auquel la FED est généralement perçue comme un fiable garde-fou, capable de contrôler le niveau des taux d’intérêt, quoi qu’il en soit de l’évolution sous-jacente des anticipations d’inflation. Le postulat n’est certainement pas dénué de risque.

 

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J. Biden ou l’épreuve des taux d’intérêt

S’il est une incertitude dans le contexte actuel de changement de présidence aux Etats-Unis, c’est bien du côté des conséquences de l’élection de Joe Biden sur les taux d’intérêt qu’elle se trouve. Les marchés ne s’y sont pas trompés ces dernières heures à l’annonce d’une vraisemblable victoire des démocrates au Sénat qui, pour la première fois depuis le 19 mars dernier, a propulsé le rendement des T-Notes à 10 ans au-delà de 1 %. Bien que d’à peine 10 points de base, on aurait tort de considérer ce mouvement comme anecdotique à en juger par la configuration technique de la courbe des rendements ; le risque que la tendance s’accélère est bien réel au vu de la spéculation en place sur les marchés ces derniers temps. D’aucuns y verront sans doute un signal supplémentaire de reflation. Gare cependant à ne pas mettre la charrue devant les bœufs : une hausse des taux, un tant soit peu significative, pourrait faire d’immenses dégâts si elle n’était pas précédée d’une amélioration des conditions économiques, nécessaire pour y faire face…

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Rien n’oblige à vendre son or, même en vue d’une plus grande rotation sectorielle en 2021

Les périodes de hausse des cours de l’or sont rarement les plus appréciées des investisseurs et il n’y a rien de bien surprenant à ce constat. Réputé pour son caractère de valeur refuge, quand le métal précieux finit par s’imposer dans les portefeuilles c’est en général lors d’épisodes d’inquiétude extrême, d’aversion au risque et de bas niveaux des taux d’intérêt réels. Après avoir été porté au zénith au cours de l’été, l’or a donc logiquement subi le contre-coup du regain d’appétit pour le risque que les espoirs suscités par la double perspective d’une vaccination à grande échelle contre le coronavirus et d’une politique de relance américaine ont provoqué. Adulé, il y a peu, l’or est depuis refoulé, comme enfoui avec les mauvais souvenirs d’une annus horribilis 2020, au profit des valeurs les plus cycliques, les plus impactées par la crise, sur lesquelles résident tous les espoirs de reprise et de performance.

La stratégie n’est pas sans risque dans un environnement encore marqué par un degré d’incertitude sans précédent au cours duquel même la poursuite du mouvement de rotation cyclique pourrait s’accompagner d’un retour en force du métal précieux, ainsi que cela a pu s’observer par le passé.

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Dans la hotte du père Noël, il y aura au moins des PMI…

En nette amélioration en décembre, les PMI préliminaires pour la zone euro sont-ils plus fiables que les PMI et ISM américains en matière de conjoncture industrielle? La perméabilité des indicateurs de climat des affaires à l’optimisme provoqué par le début des vaccinations semble particulièrement élevée ces derniers temps, au risque de sous-estimer les conséquences des mauvaises nouvelles sur le front sanitaire. Que la croissance soit plus soutenue en décembre qu’en novembre ne fait aucun doute, compte-tenu de l’assouplissement d’un certain nombre de règles de distanciation dans plusieurs pays en début de mois. Qu’elle ait retrouvé un rythme normal, comme pourrait le laisser penser un indice synthétique proche de 50 points est assurément un leurre. C’est toute la subtilité qu’impose la lecture de tels baromètres dont les marchés ne s’embarrassent pas. Particulièrement appréciés de ces derniers, les indicateurs de Markit ont fini par perdre de leur pertinence pour l’économiste et les résultats de ce mois-ci ne vont pas aider à la réconciliation.

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Cap franchi pour les indices européens. Et maintenant ?

Après une semaine d’euphorie dans le sillage de la présidentielle américaine, il ne manquait plus que la bonne nouvelle infaillible d’un vaccin anti-Covid pour propulser les indices européens au-delà des résistances sous lesquelles ils plafonnaient depuis le printemps. Voilà qui est donc fait ; un mouvement d’autant plus facile à opérer que les volumes de transactions n’étaient pas franchement au rendez-vous ce lundi. Et maintenant ? L’exploit a été tellement laborieux qu’il faudrait sans doute de bien mauvaises nouvelles pour le ravaler. L’hypothèse ne peut à l’évidence être exclue mais ne s’impose pas comme la plus probable à brève échéance. De là à envisager d’aller beaucoup plus haut, c’est une autre histoire, dans un contexte toujours très fragile dans lequel, outre le risque de déceptions économiques et sanitaires, planent ceux d’un dégonflement de la bulle technologique et d’une remontée trop précoce des taux d’intérêt et des cours du pétrole… La volatilité pourrait avoir de plus beaux jours devant elle que les indices boursiers !

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Les marchés voient la reflation, le Covid répand la déflation et les défensives sont chères…

Le contraste entre les sous-jacents des marchés et la réalité sanitaire s’est singulièrement accentué ces dernières semaines. A la veille de l’annonce supposée d’un accord entre républicains et démocrates américains, la tentation reflationniste s’accroît sur les premiers et les valeurs cycliques seraient dans les starting blocks selon certains. De son côté l’épidémie connaît un nouvel élan et menace de jour en jour d’imposer plus de limitations à la vie économique mondiale. Malgré l’embellie de ces derniers mois, les entreprises n’ont guère trouvé de quoi restaurer leur pricing power, bien au contraire à en juger par les enquêtes les plus récentes. Or, la persistance de la crise sanitaire ne plaide guère en faveur d’une amélioration rapide sur ce front.

Le plan de soutien américain peut-il contrer ces tendances à lui seul ? Le pari n’est pas gagné et les déconvenues du côté des cycliques pourraient ne pas tarder. Reste que les défensives ne sont pas bon marché et que leur médiocre performance récente interroge sur leur capacité à prendre le relais…

 

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