Quelles perspectives pour l’industrie mondiale ?

La reprise post-covid des services, maintenant, derrière nous, c’est en large partie des développements industriels que dépendent les perspectives 2024. Or, c’est peu de dire que le sujet divise les économistes. Les plus optimistes voient dans la baisse de l’inflation et des taux d’intérêt les éléments porteurs d’une reprise de la demande de biens de consommation et d’investissement, à même de réveiller une dynamique mondiale en souffrance depuis deux ans. Ceux-là ont eu gain de cause au cours de dernières semaines de l’année dernière qui ont vu la performance des valeurs industrielles largement surperformer les indices boursiers, en même temps que revenait l’appétit pour les cycliques et, plus généralement, pour le risque.

Le vent a néanmoins tourné en début d’année, offrant aux plus négatifs l’occasion d’une revanche, simultanément portée par les doutes sur l’ampleur de la désinflation, les médiocres PMI et indicateurs d’activité industrielle, lesquels ne portent cependant que sur la fin de l’année dernière. Quelle école est dans le vrai ? Nous tentons d’y voir plus clair.

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Les marchés commencent-ils à se montrer un peu plus exigeants ?

Les indices boursiers piétinent et, après s’être montrés bien peu regardants sur les résultats économiques effectifs de ces derniers mois, il se pourrait bien qu’ils deviennent plus exigeants au vu des valorisations en présence. Il faut dire qu’au-delà des promesses budgétaires américaines et des retombées attendues de la réouverture des économies, déjà x fois anticipées, les retours sur la situation en présence ont de quoi laisser les plus optimistes sur leur faim. Les baromètres privilégiés des marchés que sont les PMI leur avaient promis monts et merveilles. Non seulement, les faits ne suivent pas, mais ces indicateurs pourraient pour la plupart avoir touché leurs plus hauts cycliques. Jusque-là dopés par les effets de base annuels très favorables, ils commenceront à être plombés par l’inversion de ces mêmes effets à l’approche de la fin du printemps, période de reprise fulgurante de l’activité l’an dernier… Alors, les investisseurs auront-ils autant le cœur à la prise de risque et autant d’appétit pour les cycliques et autres valeurs déclassées dans de telles conditions ? Il y a quelques bonnes raisons de s’interroger.

 

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