Le suspense est entier sur l’évolution du discours de J. Powell à l’occasion du FOMC

Pris en étau par la persistance de l’inflation, le président de la FED a fini par capituler et par reconnaître la nécessité de modifier l’orientation de sa politique monétaire. Avec une inflation à 5,4 %, dont 4 % pour le sous-jacent, la perspective d’un resserrement monétaire ne soulève plus de doute. La FED pourrait, de fait, annoncer une réduction immédiate de ses achats d’actifs avec comme objectif de mettre un terme au QE en juillet. Mais c’est sur les indications relatives à l’évolution des taux des Fed Funds que J. Powell sera attendu. Il faudra attendre décembre en effet pour connaitre les nouvelles projections de la FED et les perspectives de ses membres sur l’évolution des taux directeurs. Mais les marchés n’attendent pas et anticipent déjà à 70 % la probabilité que la FED ait relevé le niveau des Fed Funds d’ici au 15 juin prochain. Sans doute la rapidité avec laquelle ces anticipations ont évolué n’est-elle pas du goût de J. Powell. Pour autant, la perception des membres de la FED a clairement évolué ces dernières semaines et il se pourrait qu’un certain nombre ne soient pas véritablement gênés par ces anticipations. Alors, jusqu’où iront le communiqué de la FED et J. Powell sur ce point ? Difficile à prédire tant les incertitudes sont importantes au sujet de l’inflation mais également de la tournure de la conjoncture américaine et des pourparlers budgétaires, voire, de l’épidémie de Covid…

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Le tapering, maintenant imminent, l’heure de vérité approche

La remontée de l’inflation américaine à 5,4% en septembre ne laisse guère de marge de manœuvre à la Fed après la publication des minutes de son dernier FOMC : un tapering sera enclenché avant la fin de l’année. Quand bien même le caractère transitoire de l’inflation n’est pas fondamentalement remis en cause par les données du mois de septembre, les différentes mesures de l’inflation sont incontestablement embarrassantes, même une fois éliminés les éléments « spécifiques ».

 

 

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Trois raisons pour lesquelles la FED devrait conserver un biais plutôt Dovish

La FED est-elle sur le point de précipiter un changement de sa posture après les chiffres d’inflation de ces deux derniers mois ? À vrai dire J. Powell n’en a probablement guère les moyens. On pourrait même considérer qu’il a moins de bonnes raisons d’amorcer une rupture de politique monétaire qu’il y a trois mois, compte-tenu des difficultés que rencontre J. Biden pour faire passer son programme de relance au Sénat et de l’influence particulière de la dimension budgétaire dans les perspectives américaines et mondiales. Si l’envolée récente de l’inflation et l’exubérance de certains marchés l’empêcheront sans doute de ne pas aborder la possibilité d’une réduction éventuelle de ses achats d’actifs d’ici la fin de l’année, J. Powell devrait éviter de s’engager et pourrait apparaître un poil plus « dovish » qu’escompté, avec pour effet d’encourager les marchés de taux dans leur tendance récente à la baisse des rendements.

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Le rapport sur l’emploi américain balaie les efforts de J. Powell

Un mois de créations d’emplois au rythme de la reprise et les efforts du président de la Fed pour contenir les hausses de taux sont balayés. L’économie américaine a créé 916 000 créations de postes en mars, une progression mensuelle de 0,6 %, suffisante pour mettre le feu aux poudres. Le rapport de mars est néanmoins de bonne facture ; meilleur que les précédents, avec des créations de postes quasi-généralisées. Les marchés de taux actent cette bonne nouvelle avec une envolée du rendement des T-Notes à 2 ans à 0,19 %, un plus haut depuis juin 2020. Le risque d’une embardée se précise indiscutablement. La probabilité d’une hausse des taux directeurs d’ici la fin de l’année, escomptée à 10 % risque fort d’augmenter dans un contexte où les impacts combinés des effets de base statistiques, de la réouverture de l’économie et des mesures budgétaires vont se bousculer au portillon.

 

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La FED garde la main sur les taux 2 ans et laisse libre cours à l’inflation anticipée…

… Le dollar trinque, l’or salue l’évacuation du risque de changement de cap monétaire et l’écrasement des taux réels à court terme qu’il provoque.

Pas de changement de posture, donc, de la part de la FED qui continue officiellement à voir dans la remontée des taux longs une réaction normale des marchés à l’amélioration des perspectives économiques, que ses projections confortent ; ses prévisions de croissance pour 2021 sont revues à 6,5 % l’an pour la fin de l’année contre 4,2 % en décembre. La pentification de la courbe des taux ne préjugerait en rien de la nécessité de changer de cap monétaire. À ce titre, J. Powell rappelle que le niveau des taux d’intérêt est resté très bas pendant l’essentiel du cycle passé, pourtant le plus long de l’histoire contemporaine. Le changement de policy-mix ne soucie pas davantage le président de la FED qui met en avant la nécessité d’une politique de soutien à l’investissement, qu’il se donne, manifestement, comme mission de faciliter par le maintien d’une politique durablement très accommodante.

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Powell, ou comment acter le nouveau mixte de politique économique américain ?

Assurément risqué l’exercice de communication de J. Powell de ce soir qui devra tenter de réconcilier ce qui semble de moins en moins réconciliable, sinon dès ce mois-ci, du moins sans tarder, c’est à dire : Des révisions substantielles à la hausse de son scénario de croissance et d’inflation par rapport à celui de décembre, avant l’adoption de la rallonge budgétaire de 900 Mds de $ et le nouveau plan Biden de 1.900 Mds de $. Une vraisemblable révision à la hausse des perspectives de moyen terme de taux d’intérêt de ses membres, les DOTS, dont l’ampleur pourrait sensiblement compliquer l’exercice du Président de la FED devant la presse. La prolongation, ou non, de l’exclusion des Treasuries et des réserves bancaires des calculs de ratios de leviers, mesure introduite en avril dernier censée prendre fin le 31 mars qui, si elle n’était pas étendue, pourrait accentuer les tensions sur les conditions de financement du Trésor. L’absence, a priori, de changement imminent de sa politique monétaire ni le désir de donner plus de précisions sur les modifications à venir, dans un contexte encore éminemment incertain sur les tendances de plus long terme de l’économie américaine. Le tout en évitant de souffler sur les braises des marchés de taux qui seraient peut-être plus facile à éteindre si la FED pouvait effectivement affirmer que le mixte de politique économique a changé et que sa politique monétaire doit en prendre acte, option néanmoins impossible tant elle ferait encourir un risque majeur sur des marchés financiers dopés depuis plus de dix ans aux liquidités.

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J. Powell ne panique pas ; les marchés, si. Qui sait, il finira peut-être par les suivre ?

Patatras ! J. Powell n’a pas répondu aux attentes des marchés à en juger par ses propos à l’occasion d’une conférence de presse. Il n’a pas l’intention d’intervenir pour contrer la pentification de la courbe des taux et n’est pas prêt à considérer une inflexion imminente de sa politique très accommodante pour contrer la hausse des anticipations d’inflation. S’il s’agissait de tester la sensibilité des marchés à l’approche du prochain FOMC des 16 et 17 mars, c’est chose faite. Ceux-ci sont, à l’évidence, dans l’attente d’action. Reste à savoir laquelle : plus de liquidités pour contrer la hausse des taux ou moins pour rassurer au sujet de sa vigilance à l’égard du risque d’inflation sur lequel les marchés focalisent ces dernières semaines ?

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Jeu d’équilibriste de J. Powell

Dormez tranquille, les taux ne bougeront pas au cours des trois prochaines années, quoi qu’il en soit de nos prévisions économiques, plutôt réconfortantes, par rapport au mois de juin, en particulier d’une révision de 1,7 point à la baisse de celle du taux de chômage 2020, de 9,3 % en juin à 7,6 %… Pas facile d’ajuster la communication pour prévenir tous les risques de marchés ! En l’occurrence, J. Powell ne semble pas avoir convaincu les investisseurs du Nasdaq, c’est pourtant là que se jouait beaucoup de l’enjeu de sa communication d’aujourd’hui. A l’inverse, les marchés obligataires semblent avoir reçu le message : la FED est un peu trop aventureuse ou peu convaincante : malgré un ton résolument « dovish », les taux longs ont rebondi dans le sillage de la conférence de presse du président de la FED…

 

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