La FED ne laissera pas l’inflation s’installer mais doute encore sur ce que cela implique

Lors de sa conférence de presse, le président de la FED est, dans l’ensemble, apparu bien moins convaincu sur les perspectives qu’au mois de décembre. Son diagnostic est, notamment, plus incertain qu’en fin d’année dernière sur les conséquences potentiellement durables de l’épidémie sur la croissance et l’inflation. Sur ce dernier point, la FED continue à privilégier un scénario de détente, une fois les dérèglements liés à la situation sanitaire résorbés, mais ne sait pas dire combien de temps cela prendra, assurant néanmoins qu’elle fera ce qu’il faut pour empêcher que l’inflation ne s’installe et pour la ramener vers son objectif de 2 %. C’est cette partie qu’ont retenue les marchés et qui donne un caractère indiscutablement « hawkish » à son intervention. J. Powell n’avait, dès lors, pas besoin d’être très précis sur les actions envisagées pour déclencher les réactions en chaîne.

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Jusqu’où la FED devrait-elle durcir le ton pour casser la spéculation pétrolière ?

Sans doute n’est-ce pas en ces termes que J. Powell se pose la question de l’action la plus appropriée qu’il doit entreprendre. Il s’agit pourtant bien d’un sujet-clé. Car, si la FED ne parvient pas à casser la surenchère pétrolière et, dans son sillage, celle de la plupart des matières premières, son aptitude à contrer l’inflation risque fort d’être considérablement réduite. Vu sous cet angle, le choix de relever le niveau de ses taux d’intérêt pourrait paraître bien moins approprié que celui d’agir sur son bilan.

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Hausse des taux et réduction du bilan au programme des minutes de la FED

Les minutes du dernier FOMC semblent sonner le coup d’envoi d’une orientation éminemment plus restrictive de la politique monétaire aux Etats-Unis. Non seulement la FED avise sur la nécessité d’une possible remontée de ses taux directeurs plus rapide que prévu mais communique sur la réduction nécessaire de son bilan une fois amorcée la première hausse de ses taux. La première annonce ne surprend pas vraiment mais résonne comme un évident rappel à l’ordre face aux doutes créés par l’apparition du variant Omicron. Mi-décembre, le variant n’était pas perçu comme un élément suffisant pour contraindre la FED à dévier de la trajectoire vers laquelle le dérapage récent de l’inflation l’a conduite. La seconde était moins attendue. Jusqu’à présent, il s’agissait en effet de réduire les injections de liquidités avant de les stopper au printemps. Il s’agit aujourd’hui d’en soustraire. Le contexte change donc radicalement à la faveur d’un début de restriction monétaire.

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L’optimisme de la Fed fait passer la pilule du virage monétaire et dope le pétrole !

Le président de la FED a, finalement, passé l’examen du changement de cap monétaire avec brio, parvenant, à annoncer un doublement du rythme du tapering et de possibles hausses imminentes des Fed Funds, tout en rassurant les marchés ! La recette ? Une appréciation des plus optimistes sur les perspectives de croissance américaine, lesquelles ont d’ailleurs été révisées à la hausse, de 3,8 % à 4 % pour 2022. Quant au taux de chômage, il est, dixit, d’ores et déjà proche du plein emploi. Sa baisse à venir permet donc d’envisager des remontées de taux d’intérêt, qui, selon les projections du FOMC, seraient au nombre de trois l’an prochain, pour terminer l’année dans la fourchette de 75 à 100 points de base, au-dessus, même, des anticipations de marchés.

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Emploi américain, ça se complique pour la FED et ça rappelle de plus en plus 2018…

Mauvaise surprise sur le front de l’emploi américain en nombre avec 210 K créations de postes seulement. Il s’agit du plus mauvais résultat mensuel depuis le début de l’année, malgré un déficit d’emplois de près de 4 millions par rapport à février 2020. Si, jusqu’à présent, le président de la FED s’est montré assez hermétique aux risques associés à la résurgence de l’épidémie, cette déception est un sérieux rappel à l’ordre, susceptible de le faire douter de sa nouvelle posture. Sauf qu’à force de changer d’avis, le président de la FED risque bel bien d’y perdre son latin ou d’apparaître comme une girouette, d’autant que la nouvelle baisse du taux de chômage de 4,6 % à 4,2 % en un mois, risque fort de servir le discours des faucons…

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Le Beige book, bien que moins enthousiaste que l’ISM, ne devrait pas retenir la FED

Les retours du Beige book de la FED sont assurément plus nuancés sur la croissance que ceux en provenance de l’ISM manufacturier qui a enthousiasmé les marchés en milieu d’après-midi mercredi. Encore une fois, cette dernière enquête ne sera vraisemblablement pas suivie par une amélioration effective de l’activité manufacturière, à en juger par ce qui nous revient des différents districts.

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L’emploi américain : les questions qui taraudent les anticipations de taux

Après la surprise provoquée par J. Powell cette semaine, nul doute que le rapport sur l’emploi du mois d’octobre publié aujourd’hui a une teneur particulière, risquant, à l’évidence, de mettre le président de la FED sur la sellette. Dans cette perspective, trois tendances semblent pouvoir être privilégiées par l’analyse.
Le nombre des créations d’emplois, lequel s’améliore et suggère qu’au rythme de ces quatre derniers mois, l’économie américaine pourrait renouer avec son niveau d’emploi de février 2020 d’ici août… On comprend mieux les anticipations des marchés sur le timing des hausses de taux à venir.
Les indicateurs de tensions éventuelles sur le front salarial. Ceux-ci sont très discutables. Si le nombre de démissionnaires remonte un peu, leur proportion est loin d’être anormale au regard d’un certain nombre de critères.
Enfin les taux de chômage et de participation. Le premier, en repli à 4,6 % en octobre, ne laisse a priori pas beaucoup de marge à la FED tandis que le second, s’il s’agit d’obtenir une économie plus inclusive pour combattre les forces déflationnistes sous-jacentes, laisse beaucoup plus de place pour le maintien d’un axe accommodant.
Ce rapport sur l’emploi ne sert pas la cause de J. Powell à l’égard des anticipations trop précoces de hausses de taux mais ne crée pas non plus de pressions particulières susceptibles de démontrer que la Fed puisse être « derrière la courbe ». Les marchés attendront sans doute les données d’inflation de la semaine prochaine pour prendre position.

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Powell casse les anticipations de marché sur ses taux et repentifie la courbe

L’exigence de résultats économiques pour envisager de remonter les taux directeurs est beaucoup plus haute que celle requise pour un tapering. C’est dans cette affirmation du président de la FED, J. Powell, que se trouve l’essentiel ; à savoir, l’absence de changement de position officielle s’agissant des taux des Fed funds. En dépit de l’amorce du tapering, largement anticipée, cela donne un caractère incontestablement ‘dovish’ à sa communication par rapport à l’évolution récente des anticipations de marchés et à la redirection amorcée ces dernières semaines par la plupart des autres banques centrales du monde développé, BCE exceptée. Témoin de cette ‘bonne surprise’, les anticipations de hausses des taux se replient en même temps que la courbe des taux se repentifie, au contraire de ce qu’elle avait fait ces derniers temps au fur et à mesure de la remontée des anticipations de hausse des taux.

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