Côté industrie française, l’hirondelle ne fait pas encore le printemps

En novembre, la production industrielle française a rebondi de 2 % après s’être contractée de 2,5 % en octobre. Sa composante manufacturière, quant à elle, a progressé de 2,4 % après une baisse de 2,1 %. Autrement dit, aux fluctuations mensuelles près, l’activité industrielle se stabilise sans plus.  sans décoller ni retrouver les niveaux d’avant crise. L’acquis de croissance de la production manufacturière à fin novembre, atteint ainsi 2 % pour 2022, symptôme d’une normalisation particulièrement lente.

D’autant que celle-ci est loin d’être uniforme : tous les secteurs ont affiché une hausse au mois le mois, à l’exception de l’aéronautique, décidément décevant. Néanmoins, si l’électronique/informatique, la pharmacie et les machines ont compensé les pertes du mois précédent, ce n’est le cas des secteurs-clés de la chimie, sur une tendance baissière comme en Allemagne, ni de l’automobile, qui ont reculé respectivement de 5 % et 3 % sur deux mois.

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Quel soutien l’industrie peut-elle encore apporter à l’économie française ?

Contrairement à l’Allemagne, la France n’est plus véritablement, depuis longtemps, un pays industriel. Reste qu’il ne s’agit pas non plus d’un poste négligeable et qu’il représente 13 % de la valeur ajoutée nationale. Après la crise de 2008, la production industrielle ne s’est jamais vraiment remise de sa forte baisse et a, globalement, plafonné sur des niveaux d’activité inférieurs de 10 % à ceux début du millénaire. En sera-t-il de même après le Covid ? Pour l’heure, en effet, la production manufacturière accuse toujours un retard d’environ 7 % sur ses niveaux de début 2019. Autrement dit, le phénomène semble encore se répéter et souligne davantage le tableau d’une industrie déliquescente qui se dessine depuis vingt ans. La baisse de 1,6 % constatée en juillet est, par ailleurs, loin  de démentir cette tendance. Or, alors que l’horizon conjoncturel devient de plus en plus menaçant, un « coup de pouce », même ponctuel, du secteur secondaire serait le bienvenu. Les enquêtes en provenance de l’aéronautique peuvent le laisser espérer, mais méritent d’être largement nuancées.

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La production industrielle française retrouve ses niveaux de 2015, égaux à 2010

0,9 %, telle est la progression de la production industrielle et manufacturière en France en octobre. C’est certes mieux que le mois précédent, au cours duquel l’activité s’était respectivement repliée de 1,5 % et 1,6 %, mais là réside l’essentiel des bonnes nouvelles. Pour le reste, le mois d’octobre ne parvient pas à faire remonter la production à son niveau d’août et laisse encore un trou de 3 % par rapport à ce qu’elle était en décembre 2019. Quant au secteur du transport, seul à afficher une forte progression de 8 % en octobre, ce n’est pas à l’automobile qu’il la doit mais à l’aéronautique et à l’industrie navale ce qui suffit tout juste à lui faire retrouver son niveau d’août, avec un retard de 24 % par rapport à l’avant crise… Avec un acquis de seulement 0,2 % pour le dernier trimestre de l’année, les chances que l’industrie participe à la croissance de la fin de l’année sont pour le moins réduites.

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Des encouragements du côté de l’industrie française

La production industrielle française et sa composante manufacturière progressent toutes deux de 3,3 % en janvier par rapport à décembre. La production manufacturière n’affiche plus qu’un retard de 2,6 % sur ses niveaux de février 2020. C’est un peu mieux, par exemple, qu’en Allemagne, où celui-ci est de 3,8 %. Des nouvelles plutôt rassurantes sur la bonne tenue du secteur secondaire, qui hissent l’acquis de croissance manufacturier du premier trimestre à 2,7 %. La forte contribution de la pharmacie aux données de janvier (le secteur explique la moitié de la hausse de l’ensemble manufacturier) vient nuancer ce constat. Les secteurs clés de l’activité industrielle française de l’aéronautique et de l’automobile sont encore à la traine.

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Déprime dans les services, espoir dans l’industrie, l’économie française piétine

L’indice de climat des affaires de l’INSEE recule d’un point, à 90, sous l’effet d’une baisse de 3 points de l’indicateur des services. Des chiffres qui reflètent toujours une situation sanitaire incertaine et l’impact des restrictions, rien de très nouveau de ce point de vue, donc, à ceci près que la place prépondérante du tertiaire dans l’économie française, plus importante notamment qu’en Allemagne, constitue un frein à la reprise. La situation est différente dans l’industrie, puisque, malgré un niveau toujours inférieur à sa moyenne de long terme, l’indicateur manufacturier poursuit son rattrapage et gagne un point, à un niveau proche de ceux d’avant crise, de 97. Reste que cette amélioration repose pour une bonne part sur des hypothèses très optimistes des industriels sur leur activité et leurs prix futurs. Mieux vaudrait pour cela que leurs commandes s’alignent sur ces attentes. Ce n’est pas encore le cas…

 

 

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L’industrie a résisté au 2ème confinement de novembre, pas la consommation…

Les indicateurs français et allemands illustrent une rare dichotomie entre les tendances respectives de l’activité industrielle et celles de la consommation. Dans la lignée des indicateurs de commandes et de climat des affaires, plutôt cléments voire bons, la production manufacturière a cru de 1,2 % en novembre outre-Rhin et de 0,5 % dans l’Hexagone, quoique dans ce dernier cas les énergies aient fait reculer la production totale de 0,9 %. Premier enseignement, donc, le confinement a eu jusqu’à présent des effets limités sur l’industrie. Le constat n’est pas le même du côté des consommateurs. En France, les achats de biens des ménages ont chuté de 19 %, une contraction d’ampleur comparable à celles observées en mars puis en avril. En Allemagne, où les mesures de restriction ont été moindres, les consommateurs se sont rués sur les achats de biens pour profiter des dernières semaines de TVA à taux réduit. Les lendemains risquent fort de déchanter néanmoins avec le retour du taux normal de TVA en janvier et le durcissement des mesures de distanciation. En somme, il faudrait un miracle pour que la production parvienne à maintenir le cap positif de cet automne en ce début d’année.

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Climat des affaires INSEE : rebond partiel et très inégal en décembre

L’indicateur INSEE de climat des affaires pour la France conclut l’année sur une note contrastée. Porté par l’assouplissement des restrictions sanitaires, qui a entrainé un regain d’optimisme sur les perspectives d’activité dans la plupart des secteurs, l’indicateur composite s’établit à 91 après 79. Il s’agit d’un de ses meilleurs niveaux depuis le début de la crise, sans commune mesure avec ceux enregistrés lors de la première vague d’épidémie. Sur ce front, les nouvelles sont donc plutôt bonnes. Reste que l’indicateur est toujours inférieur de 9 points à sa moyenne de long terme, quand, par ailleurs, des secteurs-clés de l’activité et de l’emploi font toujours preuve d’un climat des affaires extrêmement bas malgré le fait que de nombreuses entreprises, dont les portes sont fermées, ne participent pas à ces enquêtes.

 

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L’industrie française marque quelques points

La production industrielle française a progressé de 19,6 % entre avril et mai et de 22 % pour l’industrie manufacturière, soit une récupération presque intégrale des chutes de respectivement 20,6 % et 22,3 % du mois d’avril. Reste que les gros retards du début d’année sont loin d’être comblés et qu’en moyenne au cours des trois derniers mois, les pertes manufacturières sont toujours de 26 %. La France ne fait donc guère mieux que l’Allemagne où la production n’a augmenté que de 10 % en mai malgré ce meilleur résultat mensuel. L’écart par rapport à mai 2019 est de -25 %, contre -24 % outre-Rhin. Le plus faible niveau des stocks et la moindre dépendance à la demande internationale pourraient néanmoins offrir à l’industrie française un terrain plus favorable qu’outre-Rhin dans les mois à venir.

 

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