Les PMI américains au plus bas depuis juillet 2020

Les climats des affaires américains se replient très franchement en janvier selon Markit, avec un composite qui passe de 57 à 50,8 soit son plus bas niveau depuis la sortie de la première vague. Bien plus significative que les variations européennes, cette baisse est, qui plus est, causée à la fois par le secteur tertiaire et par le secteur manufacturier, tous deux confrontés à des problématiques d’offre. Celles-ci concernent, par ailleurs, à la fois les intrants et la main d’œuvre, pénalisés par les difficultés d’approvisionnement et la propagation d’Omicron. Les seules bonnes nouvelles concernent, selon le compte rendu de Markit, les prix, notamment des intrants, dont les indicateurs ralentissent. Autrement dit, un déblocage rapide de la situation sanitaire pourrait alléger les pressions sur l’économie américaine. Pour l’heure, cependant, l’année commence franchement  mal.

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Omicron fait reculer les PMI, sauf en Allemagne grâce aux effets de base

Les restrictions consécutives à la propagation du variant Omicron ont causé un reflux des PMI dans les services, synonyme de ralentissement de l’ensemble de l’économie, peu importe, la relative bonne tenue de l’industrie. Les indicateurs composites japonais, français et britanniques ont, ainsi, reculé de respectivement 4, 3 et, plus anecdotiquement, 0,2 points. Dans un tel contexte, le rebond de plus de 4 points de l’indicateur allemand interpelle. L’Allemagne serait-elle dans une situation plus favorable, profitant déjà de l’allègement de contraintes qui avaient été plus précoces et plus sévères qu’ailleurs à la fin de l’année dernière ? La réponse n’est assurément pas celle-ci. Cet écart tient avant tout, en effet, à la comparaison favorable avec janvier 2021 ; période qui correspondait à la troisième vague d’épidémie et avait conduit le pays à des mesures beaucoup plus drastiques qu’ailleurs, notamment en France. Les PMI ont cette particularité d’être surtout le reflet de la variation annuelle du contexte conjoncturel et de très peu renseigner sur son évolution au mois le mois. Dit autrement, ne nous attendons pas à une amélioration de l’activité allemande en janvier, tout du moins pas en comparaison de la fin 2021.

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Omicron ou inflation ? Les réponses des ventes britanniques

Les précédentes vagues de covid ont été marquées par une baisse de la consommation du fait des restrictions sanitaires. Jusqu’ici, rien de nouveau et, en ce sens, la contraction de 3,6 % des ventes de détail mensuelle en volume au Royaume-Uni ne surprend guère. L’analyse des données américaines de la semaine dernière pointait cependant vers un autre responsable de la dégradation des dépenses au mois de décembre, en l’occurrence les pertes de pouvoir d’achat. Une telle distinction est, bien sûr, loin d’être anodine, car si la vague Omicron ne permet pas d’expliquer les déceptions sur la consommation, alors la dissipation des mesures de restrictions sanitaires n’a pas lieu de laisser place à un rattrapage des dépenses aussi important qu’à l’occasion des précédentes phases de réouverture. Le scénario de croissance se  trouverait donc impacté par le regain d’inflation. Que nous disent les données britanniques ?

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Nouveau record pour l’inflation britannique, les taux s’envolent

En décembre, le taux d’inflation annuel a atteint 5,4 % au Royaume-Uni, soit 0,3 point de plus qu’en novembre et un plus haut depuis mars 1992. Comme dans de nombreux cas s’agissant des données de décembre, cette nouvelle accélération résulte avant tout du sous-jacent, dont la hausse annuelle monte à 4,3 %. L’inflation des prix de détail passe, quant à elle, de 7,1 % à 7,5 %, l’ensemble dans un contexte de restrictions sanitaires consécutif à la vague Omicron.

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La BoJ en stand-by, insuffisant pour le Nikkei

Sans surprise, malgré un mini vent de spéculation en fin de semaine dernière, la BoJ a décidé de maintenir sa politique monétaire inchangée : taux négatifs, programmes d’achats d’actifs et contrôle de la courbe des taux resteront de mise malgré une légère révision à la hausse de sa projection d’inflation pour l’année fiscale 2022… de 0,9 % à 1,1 % ! Si l’appréciation des risques sur l’inflation a évolué, ces derniers étant jugés équilibrés plutôt qu’orientés à la baisse, sur fond de conditions économiques plus favorables, les erreurs passées semblent porter leur fruit. Quand bien même la politique de la BoJ de ces dernières années est, à bien des égards, critiquable, cette décision a le mérite de la cohérence, avec une inflation annuelle de 0,6 % seulement en novembre et un niveau de l’indice des prix encore inférieur de 0,5 % à son point haut de janvier 2020. Le yen, en repli après cette annonce, ne fait pour l’instant que corriger la remontée des derniers jours de la semaine dernière et ne semble pas voué à une dépréciation d’envergure, quand la probabilité qu’il renoue avec les plus bas récents de 116 JPY pour un dollar, semble avant tout dépendre de l’évolution des anticipations sur la FED.

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Stigmates de la crise et freins structurels en Chine

Le PIB chinois a progressé de 8,1 % en moyenne en 2021, en phase avec les attentes. Acquis 2020, révisions à la hausse du passé et accélération de la croissance en fin d’année ont permis cette prouesse, en dépit de difficultés toujours très importantes. Si l’activité industrielle s’est ressaisie au quatrième trimestre, grâce principalement au rebond des secteurs automobile et minier, l’économie chinoise continue d’interroger sur l’ampleur du ralentissement structurel en cours. Les stigmates de la crise sanitaire marquent encore profondément l’environnement des particuliers qui ont vu la croissance de leurs revenus décélérer considérablement par rapport à l’avant crise. L’activité industrielle semble continuer à s’appauvrir tandis qu’il ne se passe pas grand-chose sur le front de l’investissement privé. De son côté la crise immobilière continue à sévir et à imprégner les perspectives immédiates. Dans un tel contexte et face aux pressions à la hausse de la devise, la Banque Populaire de Chine continue d’aller à contre-courant du mouvement mondial en abaissant pour la première fois depuis avril 2020 le taux des facilités de prêts à 1 an. De fait, la situation chinoise évoque toujours plus de signes déflationnistes que l’inverse.

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Le quatrième trimestre est sauvé au Royaume-Uni…

Comment ont évolué les économies occidentales jusqu’à la diffusion d’Omicron ? Pour l’heure, les données disponibles n’ont été que parcellaires, avec des climats des affaires, productions manufacturières et ventes de détail. Le PIB mensuel britannique offre quelques indications plus précises et un peu plus rassurantes, si tant est que le schéma se reproduise dans d’autres pays. Toujours soutenu par les services mais aussi par une hausse de 1 % de la production manufacturière et de 2,7 % des ventes de détail réelles (hors essence), le PIB a, en effet, augmenté de 0,9 % en novembre par rapport à octobre, soit un plus haut depuis juin. Cela porte l’acquis de croissance trimestriel à 1,3 %, un peu supérieur, même, à la hausse du troisième et l’acquis annuel à 7,5 % pour 2021 et à 3 % pour 2022. Le PIB britannique pourrait ainsi retrouver son niveau d’avant crise en fin d’année, de quoi potentiellement redonner des marges de manœuvre à la BOE. Les taux longs l’ont bien compris, ainsi que la livre.

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