Les marchés plébiscitent la récession à la normalisation monétaire

C’est bien le message de ces derniers jours qui justifie notamment les réactions positives à la mauvaise moisson des PMI du mois d’octobre et à l’annonce de l’arrivée de Rishi Sunak au 10, Downing Street à Londres, aujourd’hui, pressé d’effectuer un tournant en faveur de la rigueur budgétaire. L’enthousiasme ne durera sans doute qu’un temps, celui nécessaire pour avoir une idée plus précise de la récession qui menace et de ses effets sur les résultats des entreprises. Peut-être ne passera-t-il même pas la semaine avec une BCE attendue des plus « hawkish » mais la réaction des marchés pointe clairement le dilemme de la situation en présence qui ne souffrira pas longtemps les contradictions d’un policy-mix dans lequel s’entrechoquent les objectifs budgétaires et monétaires .

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Inflation, récession, chute du GBP, la place laissée vacante par L.Truss ne fait pas envie

Après la nouvelle accélération des prix de mardi, ce sont des ventes de détail en fort recul en septembre et une confiance des ménages, toujours extrêmement déprimée en octobre, qui ont été publiées aujourd’hui. Les indices de récession s’accumulent. La BoE, lors de sa dernière réunion, avait averti de cette éventualité, avec une prévision de baisse du PIB dès le troisième trimestre sans pour autant considérer devoir lever le pied en matière monétaire. La crise de ces dernières semaines appelle de fait, une action d’envergure à l’encontre d’une situation conjoncturelle d’ores et déjà très mal en point et dans un contexte politique de crise. Du côté politique, les volontaires à la succession de L. Truss risquent de voir leurs marges de manœuvre quasiment réduites à néant.

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Enquête INSEE, le « bouclier » fonctionne et les perspectives de prix se tendent…

Le climat des affaires en France reste stable en octobre, à 102 selon l’INSEE, c’est-à-dire toujours au-dessus de sa moyenne de long terme, comme c’est d’ailleurs le cas dans la majorité des secteurs, excepté le commerce de détail et la réparation automobile. Une telle résilience a de quoi surprendre, au vu du contexte en présence, que ce soit sur le front de l’inflation, du contexte international ou de la situation sociale. Manifestement, le bouclier « énergétique » permet de gagner du temps et semble bel et bien avoir sauvé la croissance du troisième trimestre. La contrepartie, néanmoins, est que les perspectives d’inflation des services se tendent.

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L’inflation britannique ne se dissipera pas toute seule sans la BoE

L’évolution des prix à la consommation au Royaume-Uni a regagné 0,3 points en septembre, à 10,1 %, soit un retour au rythme de juillet. La composante sous-jacente accélère toujours, à 6,5 % contre 6,2 % en août et les évolutions mensuelles font état de hausses anormalement fortes. A ce rythme, l’inflation s’établirait durablement autour de 6 %, bien au-dessus des objectifs de politique monétaire, même une fois les effets de base dissipés. Manifestement, le gel des prix énergétiques, confirmé par J.Hunt jusqu’en avril (et non sur 2 ans comme le souhaitait L.Truss) ne suffira donc pas à calmer le jeu.  Quant aux prix de détail, ils augmentent de 12,6 % après 12,3 % le mois précédent. La BoE devra donc reprendre son bâton de pèlerin malgré la légère modération de l’inflation des prix à la production  à 15,9 %, un demi-point de moins qu’en août. A.Bailey a déjà annoncé la reprise de hausses des taux directeurs à un rythme possiblement plus rapide qu’initialement envisagé. Il  ne s’est guère trompé….

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Trop petit accroc sur les ventes de détail américaines pour influencer la FED

Les ventes de détail stagnent en septembre en termes nominaux, quand les prix à la consommation, publiés hier, augmentent de 0,1 %. En termes réels, donc, elles se stabilisent également, voire reculent légèrement. D’autant qu’une bonne part des secteurs affiche une nette baisse, qui ne s’explique pas par un recul concomitant des prix comme c’est le cas pour les stations-service. Ainsi, malgré la hausse du nombre de véhicules vendu, les dépenses pour l’achat d’automobiles se tassent d’environ 0,4 %, après un rebond de 2,8 % en août. Quant à l’ameublement et à l’électronique, où l’on observe une nouvelle hausse des prix, les ventes nominales tendent à reculer, d’environ 0,7 % à 0,8 % dans les deux cas.

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Effets de second tour de l’inflation dans les services, la FED ne devrait guère apprécier

Entre août et septembre, l’indice des prix à la consommation a progressé de 0,1%, comme entre juillet et août, soit une inflation sur 12 mois de 8,2 %, contre 8,3 % le mois précédent. Ce très léger ralentissement annuel n’est dû qu’à la nouvelle baisse de l’énergie, sur fond de moindres tensions pétrolières, depuis remises en cause par la décision de l’OPEP+ de limiter sa production. En revanche, les composantes alimentaire et, surtout, sous-jacente continuent à s’accroitre rapidement, avec des hausses de respectivement 0,8 % et 0,6 %, comme le mois dernier. Autant dire que la situation ne s’arrange guère, quand bien même des effets de second tour, somme toute assez classiques, peuvent expliquer cette situation.

La FED ne peut, assurément, pas se satisfaire de tels résultats qui, au contraire, risquent d’accentuer son inquiétude. Avec des hausses comme l’actuelle, l’inflation sous-jacente passerait, en effet, de 6,6 % aujourd’hui à un rythme de croisière de 7,5 % à partir du milieu d’année prochaine ; une tendance qu’elle ne peut accepter et qui signifie, au moins à brève échéance, un durcissement accentué des conditions monétaires.

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La Fed face au risque de dislocation financière

Les minutes du dernier FOMC confirment les propos de J. Powell lors de sa conférence de presse d’il y a trois semaines : la FED ne compte pas ralentir la cadence de son resserrement monétaire et garde une posture globalement restrictive, soulignant la nécessité de nouvelles hausses de taux pour venir à bout d’un processus inflationniste « inacceptable ». De son point de vue, le risque d’un pivot trop précoce l’emporte clairement sur celui d’aller trop loin en matière de resserrement monétaire, quand bien même certains membres soulignent la nécessité de calibrer la remontée des taux à la dégradation de la conjoncture mondiale.

Depuis le FOMC peu d’éléments viennent contrarier cette lecture. Les signes de repli de l’inflation sont, en effet, très ténus, comme illustré par les prix à la production toujours en hausse de 8,5 % l’an en septembre, et l’activité se porte plutôt mieux aujourd’hui qu’en début d’été. C’est du côté financier, en revanche, que les choses se gâtent avec des poches de tensions de plus en plus nombreuses, aux Etats-Unis et dans le reste du monde, Royaume-Uni notamment où la situation semble hors de contrôle. La FED ne pourra pas longtemps ignorer cette réalité. Reste à savoir si elle ajustera sa posture à temps.

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Inflation, risques financiers, mais où va la BoE ?

La Banque d’Angleterre a annoncé, hier, accélérer son programme d’achats de Gilts, de 5 à 10 milliards de livres maximum par jour, pour inclure les Gilts indexés sur l’inflation. Bien que le dispositif prenne fin le 14 octobre et que les achats aient pour l’heure été bien moindres qu’initialement annoncés, elle poursuit donc son « retournement » accommodant pour protéger le système financier britannique, notamment les fonds de pension les plus pénalisés par une envolée des taux. A ceci près qu’il s’agit d’une action en totale contradiction avec ce que nécessiterait la poursuite de son objectif de lutte contre l’inflation, lequel, à en juger par les données de ce matin, semble encore loin d’être atteint…

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