Mme Lagarde prend ses marques avec force et conviction face aux marchés

Indiscutablement plus convaincue et convaincante que nous ne l’avions imaginé, Mme Lagarde est apparue particulièrement sereine à l’occasion de sa conférence de presse, malgré les pressions et incertitudes des marchés et économistes sur les perspectives d’inflation. Non seulement, elle n’a laissé transparaître aucun soupçon de changement possiblement plus marqué des conditions de politique monétaire mais a abordé les questions au sujet de l’inflation avec une conviction rarement observée chez ses confrères ces derniers temps. Elle réaffirme ainsi les conclusions des travaux de la BCE selon lesquels l’inflation n’est que transitoire, relativise l’effet des pénuries, amenées à s’effacer au fil du temps, et recadre ainsi les anticipations de hausses des taux directeurs qui se sont développées ces dernières semaines sur les marchés européens.

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Un terrain miné pour Mme Lagarde, en attendant la revue de décembre

Marchés et analystes sont en attente de précisions sur la posture de la BCE dans un contexte de dérapage beaucoup plus marqué de l’inflation et de remontée rapide des taux d’intérêt futurs, lesquels intègrent maintenant une première hausse des taux directeurs d’ici la fin 2022. Sans doute faudra-t-il néanmoins qu’ils patientent jusqu’au comité du mois de décembre pour avoir tous les éléments en main. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Mme Lagarde a l’occasion de sa dernière conférence de presse du 9 septembre, lorsqu’elle était notamment interrogée sur la manière dont pourraient être utilisés les différents outils à sa disposition une fois le programme PEPP éteint, à partir de mars 2022. Attendons-nous néanmoins à quelques pistes sur un certain nombre de sujets à partir desquels le ton employé par la présidente de la BCE pourrait avoir valeur d’annonce de plus ou moins grande importance face à des marchés impatients à quelques minutes de la publication de l’inflation allemande pour le mois d’octobre. Les taux à deux ans qui, au contraire des échéances plus longues, n’ont que très peu évolué ces dernières semaines pourraient être réceptifs au même titre que l’euro.

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Après les PMI, l’IFO plombe encore un peu plus le diagnostic allemand

La quasi-totalité des indicateurs de l’IFO publiés ce matin pour le mois d’octobre reculent, le climat des affaires composite, notamment, perd un peu plus d’un point pour s’établir à 97,7. Les indicateurs de conditions courantes limitent, en général, la casse, voire rebondissent très légèrement dans le cas des services. Pour ce qui est des perspectives, en revanche, l’addition est plus salée : -2 points et un plus bas depuis février pour l’économie dans son ensemble et, surtout, -4 points et un plus bas depuis juin 2020 pour le solde manufacturier. En dehors de la construction, qui poursuit sa reprise, la conjoncture allemande semble marquer un nouveau temps d’arrêt, conformément au diagnostic des PMI publiés vendredi.

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Retours aux sommets pour les indicateurs de l’INSEE

Le climat des affaires issu des enquêtes de l’INSEE pour octobre gagne près de trois points, pour s’établir à 113, retrouvant un niveau similaire à celui de juin dernier et plus généralement aux points hauts observés depuis les années 2000. L’indicateur global est surtout porté par l’accélération de celui des services, qui passe de 110 à 114, sous l’effet de l’opinion sur l’activité passée comme prévue, ainsi que sur la quasi-totalité des composantes. Le constat est un peu plus nuancé dans l’industrie, dont le climat des affaires parvient néanmoins à se stabiliser à 107, avec des améliorations sur le front de la demande mais pour laquelle l’enquête mentionne toujours des difficultés d’approvisionnement. Le commerce de détail, quant à lui, gagne un peu plus d’un point, à 107. Le climat de l’emploi, enfin, s’améliore également, à 111, son plus haut niveau depuis le rebond post-crise de 2008.

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En Allemagne, l’inflation pourrait trouver de nouveaux carburants, plus explosifs

Les prix à la consommation allemands (harmonisés ou non), sont confirmés en hausse de 4,1 % sur 12 mois en septembre, une évolution qui, on le sait, s’explique principalement par les effets de base liés aux baisses de taxes du dernier semestre de l’an dernier et par les évolutions des prix du pétrole, faibles en 2020, en forte hausse en 2021 . De cet état de fait découlent deux constats. Le premier concerne l’aspect temporaire de la plupart des facteurs d’inflation mesurés jusqu’ici : toutes choses égales par ailleurs, l’inflation devrait reculer l’an prochain. Le second concerne les développements récents, sur le front de l’approvisionnement ou des prix des matières premières, notamment du gaz. Pour l’heure, leur effet sur l’inflation totale demeure limité. En revanche, les prix à la production ont d’ores et déjà franchement accéléré, à 12 % sur un an en août. De quoi faire redouter une transmission aux prix payés par les consommateurs, ou un approfondissement de la crise industrielle.

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L’industrie allemande décroche, le scénario de croissance 2021 ne résistera pas

La chute de presque 8 % des commandes annoncée hier nous avait mis sur la voie, même si des écarts au mois le mois entre les deux séries peuvent parfois être importants. Toujours est-il que le rapport sur la production industrielle allemande est calamiteux avec une contraction de 4 % de l’activité dans son ensemble et de 4,6 % pour la seule partie manufacturière en août. L’acquis pour le troisième trimestre se contracte en conséquence de 2,5 %, un signal de bien mauvais augure pour la croissance du PIB. A des lustres de ce que laissait anticiper l’amélioration du contexte sanitaire, ces résultats mettent de plus en plus à mal les perspectives du consensus et plus encore celles du gouvernement sur la croissance allemande pour cette année. Il faut donc s’attendre à de fortes révisions à la baisse dans les semaines à venir et celles-ci ne laisseront vraisemblablement pas le scénario 2022 indemne.

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Normalisation des commandes allemandes en août

Les commandes à l’industrie allemande ont baissé de 7,7 % en août, après une hausse de 4,9 % en juillet et de 4,6 % en juin. Un tel recul n’est pas surprenant. Les deux mois précédents avaient été soutenus par des secteurs bien peu représentatifs du noyau dur de l’activité, tels que la pharmacie ou la navigation. Le rapport de ce matin est, de fait, plus en phase avec la réalité industrielle, dont la production est en perte de 2 % depuis le début de l’année.

 

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Production industrielle française: le 3eme trimestre est sauvé, la suite…

La production industrielle française fait beaucoup mieux qu’anticipé par le consensus en août, avec une progression de 1 %, dont 1,1 % pour sa seule composante manufacturière. Si les niveaux d’avant crise sont encore loin, avec un retard de 2 % par rapport à décembre 2019, l’acquis de croissance industriel pour le troisième trimestre est, d’ores et déjà, de 1,3 %. Malgré le faible poids du poste dans le PIB, il pourrait donc être d’un soutien non négligeable, signe d’un début de rattrapage plus convainquant de l’Hexagone. Dommage que ce rebond ne concerne principalement que trois secteurs, l’informatique, la pharmacie et l’automobile, au sujet desquels les perspectives ne sont pas brillantes tandis que de nombreux autres affichent des reculs parfois conséquents…

 

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