Les estimations de la FED d’Atlanta en léger mieux pour le PIB du T2… à -40 % !

La croissance américaine pourrait avoir dépassé son point bas selon les chiffrages de la FED d’Atlanta. Après être tombée à un plus bas de -42,8 % le 15 mai, l’estimation de la croissance du PIB du deuxième trimestre s’est en effet stabilisée ces deux dernières semaines avant de remonter à -40,4 % dans la foulée des commandes de biens durables publiées jeudi. Malgré une nouvelle chute de 17 % du total des ordres en avril, peu ou prou équivalente à celle de mars, ce dernier rapport cachait une « bonne surprise » : une baisse de seulement 1,8 % des commandes de biens d’équipement qu’utilise le modèle d’Atlanta pour son estimation des dépenses d’investissement des entreprises.

On, l’aura compris, le retournement ne tient pas à grand-chose à ce stade mais a probablement de grandes chances d’être confirmé au fur et à mesure du retour progressif à la normale des conditions de vie. Reste à ne pas oublier l’essentiel : au-delà de passer le point bas c’est bien une contraction de 40 % du PIB encore à venir, que la Fed d’Atlanta nous prédit !

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IFO : Les perspectives remontent, mais la reprise attendra

L’opinion des entreprises allemandes sur la situation économique présente ne s’est pas améliorée en mai malgré le déconfinement décidé en début de mois, avec un indicateur stagnant à 79. Leurs perspectives remontent en revanche de 11 points ce qui permet à l’indice synthétique du climat des affaires de regagner 5 points par rapport au mois d’avril. Tandis que l’horizon s’éclaircit dans les services et le commerce, l’industrie, initialement moins touchée par la crise, est à la peine aujourd’hui.

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PIB allemand, attendons le deuxième trimestre…

Le PIB allemand chute de 2,2 % au premier trimestre, soit de 2,3 % par rapport au premier trimestre 2019. Sans surprise, comme dans le cas britannique ou dans celui des Pays-Bas, ce recul est plus faible que dans les autres pays européens, les mesures de confinement strict ayant été décalées dans le temps et, globalement, moins sévères qu’en France, en Italie ou en Espagne. Reste que le deuxième trimestre sera sans doute nettement plus faible à en juger par les données d’ores et déjà disponibles pour le mois d’avril et la plupart des indicateurs avancés, lesquels continuent de pointer vers une crise in fine plus marquée que celle de 2008 malgré les bons résultats d’aujourd’hui.

 

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Les consommateurs chinois pas si impatients de rouvrir leur porte-monnaie

En Chine, les données du mois d’avril confirment une amélioration de l’activité industrielle, laquelle aurait retrouvé une évolution positive de 3,9 % par rapport à l’année dernière. Il faut espérer que ce soit à l’exportation que partira ce surplus d’activité, sinon ce sera dans les stocks, car sur le plan domestique, la demande n’est clairement pas au rendez-vous. Au-delà des dépenses d’infrastructures forcées par le gouvernement, les achats des ménages restent en berne ; en témoignent les ventes de détail et les indicateurs d’activité dans les services.

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La baisse de PIB britannique amortie par le retard de confinement

Avec une chute de 2 % au premier trimestre, le PIB réel britannique recule dans des proportions comparables à celui des Etats-Unis mais bien moins fortes que ceux de la France ou de l’Italie. Il faut dire qu’après avoir misé sur « l’immunité collective », le gouvernement Johnson n’a décrété le confinement que le 23 mars, ce qui explique, pour une bonne part, le faible recul enregistré. En mars, le PIB s’est tout de même contracté de 5,8 %, ce qui augure d’un impact beaucoup plus fort de la pandémie en avril et mai.

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-21 % pour le PIB français à la mode US contre seulement -4,8 % pour ce dernier ?

Fidèles aux estimations préliminaires de la Banque de France, les données du premier trimestre de l’INSEE décrivent une contraction de 5,8% du PIB français au premier trimestre de cette année ce qui représente un repli de 5,4 % sur un an. Sans surprise, la chute de la consommation privée (-6,1 %) et de l’investissement (-11,8 % dans l’ensemble) expliquent l’essentiel de ce mauvais chiffre, avec néanmoins un facteur additionnel inattendu dans la contraction de 2,4 % de la dépense publique, laquelle semble également avoir pâti de la paralysie de l’activité.

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La BCE lance les PELTROs mais aura du mal à échapper à un accroissement du PEPP

Au terme de son comité de politique monétaire, la BCE a annoncé un certain nombre de mesures additionnelles d’assouplissement de sa politique, sous la forme :

–      D’un assouplissement des conditions des opérations ciblées de refinancement à long terme (TLTRO III) dont les taux d’intérêt seront réduits de 50 point de base en dessous du taux d’intérêt moyen des principales opérations de refinancement de l’Eurosystème entre juin 2020 et juin 2021. Avec des taux directeurs de -0,50 %, ces opérations pourront profiter d’un taux d’emprunt de -1 %.

–        Du lancement d’une nouvelle série d’opérations de refinancement à long terme d’urgence pandémique non ciblées du nom de PELTRO (pour « pandemic emergency longer-term refinancing operations »), dont le but est de soutenir les conditions de liquidité du système financier de la zone euro. Ces PELTROs seront au nombre de sept et débuteront en mai 2020 pour des échéances échelonnées entre juillet et septembre 2021. Ils seront exécutés sous forme d’appels d’offres à taux fixe avec attribution intégrale, à un taux d’intérêt inférieur de 25 points de base au taux moyen des principales opérations de refinancement.

La Banque centrale européenne n’a pas modifié le niveau de ses taux d’intérêt qui restent donc à 0 % pour son principal taux de refinancement et à -0,5 % pour son taux de rémunération des facilités de dépôts.

Le montant de ses achats d’actifs reste également inchangé, composé :

–        du programme d’assouplissement quantitatif mis en place le 1er novembre 2019 qui portait initialement sur un volume d’achat de 20 milliards d’euros d’actifs par mois et a été accru de 120 milliards d’euros en mars pour le reste de l’année 2020,

–        du programme d’achat d’urgence pandémique (PEPP) de 750 milliards d’euros, lancé en mars afin de protéger la zone euro contre les répercussions économiques de la crise sanitaire.

Après ses faux pas de début mars, la BCE est sur la ligne d’un assouplissement graduel des conditions monétaires dont tout laisse penser qu’il devra se poursuivre pendant une longue période. Mme Lagarde semble cependant avoir un large soutien du board de la BCE et être en mesure d’ajuster le tir au fur et à mesure des besoins. Ses annonces devraient permettre d’atténuer un peu plus les tensions récemment apparues sur le marché interbancaire de la zone euro. Il est néanmoins vraisemblable qu’elles pèsent sur le niveau des taux futurs de moyen-long terme ce qui n’aidera pas le secteur bancaire.

L’incertitude reste grande également sur l’efficacité du dispositif mis en place par la BCE à l’égard des États. Les écarts de taux d’intérêt vis-à-vis de l’Allemagne peinent en effet à se détendre ce qui appellera vraisemblablement une augmentation du PEPP à échéance plus ou moins proche compte-tenu des développements des conditions économiques et de marché. La route est encore longue…

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Covid-19 : déflation toute à court terme ; ensuite tout dépendra

La crise du covid-19 est-elle en mesure de faire revenir l’inflation ? À ce stade,  rien de ce qui pourrait suggérer une reprise à venir de la hausse des prix ne se profile. A l’inverse, choc de demande et effondrement des cours du pétrole ont tout lieu de préfigurer une baisse généralisée de l’inflation mondiale.

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