Après les PMI, la croissance et la FED sur le grill

Les indices d’une récession globale se multiplient, avec, après le PMI allemand de ce matin, l’américain de cet après-midi recule encore plus lourdement avec une chute de 5 points dans les services qui entraine le composite dans son sillage, à respectivement 47 et 47,5 points, des niveaux jusqu’à présent synonymes de récession, malgré la bonne tenue relative de l’indicateur manufacturier.

Les pertes de pouvoir d’achat finissent aux Etats-Unis, comme partout, à impacter la demande de services. Les probabilités de récession, déjà largement soulignées par les estimations de la FED d’Atlanta, les tendances immobilières et la chute de la confiance des ménages, s’en voient d’autant accrues, emportant dans leur sillage les espoirs de reprise post Covid au cœur des perspectives 2022. La FED s’en trouve sur le grill et ne pourra pas longtemps dévier son regard de la réalité. RDV fin août pour cela, après un vraisemblable dernier tir la semaine prochaine.

 

 

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Érosion de la croissance française, nette récession allemande

Les climats des affaires en France se replient, aussi bien ceux mesurés par l’INSEE publiés hier que les PMI de ce matin. Si les niveaux affichés ne sont pas encore ceux traditionnellement rattachés à une baisse du PIB, la probabilité d’une récession croit sensiblement au vu des tendances observées depuis plusieurs mois. La situation allemande, du moins selon les PMI, est bien plus claire : les indices se situent maintenant en territoire de contraction, au plus bas depuis la première vague de Covid, avec un composite à 48. Outre ces disparités entre les deux rives du Rhin et la fiabilité, de plus en plus relative, de ces enquêtes, la dégradation de la conjoncture européenne, pressentie au vu des difficultés récentes, se confirme.

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Combien de temps la BCE pourra-t-elle bluffer les marchés ?

Opération a priori réussie : la BCE est parvenue à ficeler un outil « anti-fragmentation » dans les temps, ce qui lui a permis de relever ses taux directeurs de 50 points de base sans provoquer trop de casse, voire même rassurer puisqu’elle ne s’engage pas davantage sur les développements à venir de sa politique monétaire qui évoluera en fonction des conditions. La BCE joue donc habillement la carte de la rigueur et de la retenue, réussissant le pari de n’apparaître ni « dovish » ni « hawkish » mais à peu près là où on l’imaginait pouvoir être compte-tenu de la complexité de sa tâche tout en protégeant quelque peu l’euro du risque d’effritement additionnel.

Reconnaissons néanmoins que sa réussite est facilitée par le contexte très complaisant de marchés qui, malgré une inflation de plus de 8,5 %, n’envisagent que de bien modiques remontées des taux directeurs et commencent à faire preuve de doutes croissants sur la santé de l’économie américaine. Ainsi, si l’euro-dollar a pu rebondir après les annonces de la BCE, c’est peut-être tout autant grâce à la chute du Phili Fed, dont l’indicateur des commandes est tombé à un plus bas depuis 1979, à en juger par les incohérences du TPI par rapport à l’objectif de normalisation monétaire affiché…

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BoE, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras

Publiée ce matin, l’inflation britannique atteint 9,4 % en juin, soit 0,3 point de plus qu’en mai. Cette accélération, un peu moins marquée qu’en zone euro et aux Etats-Unis, n’est pas une surprise au vu des prévisions de la BoE en mai : 9,1 % au  deuxième trimestre, soit, effectivement, l’inflation constatée sur la moyenne des trois derniers mois. En l’état, les données de prix ne sont, en vérité, pas les plus convaincantes pour suggérer une accélération de la hausse des taux de la banque centrale britannique, qui semble, pourtant, bel et bien dans les cartons, comme l’a suggéré le gouverneur Bailey. C’est, potentiellement, ailleurs qu’il faut chercher ces justifications, c’est-à-dire du côté de la croissance et des salaires.

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Italie, la crise de trop

Les risques s’amoncellent dans l’union monétaire, cette fois-ci avec une nouvelle crise politique en Italie. Malgré la fragilité de la conjoncture, l’inflation à plus de 8 % en mai en zone euro a poussé la BCE à durcir le ton, annonçant une remontée d’un quart de point de ses taux directeurs dès juillet et une possible accélération du resserrement monétaire en septembre, fonction des perspectives d’inflation d’ici là. Moins d’une semaine après, les tensions sur les marchés souverains, italiens en tout premier lieu, l’ont forcée à convoquer une réunion d’urgence dont est sortie l’idée d’un instrument anti-fragmentation destiné à préserver des conditions de financements acceptables pour les pays les plus endettés dans un contexte de resserrement monétaire. C’est sur ce dispositif, des plus complexes à imaginer, que repose aujourd’hui l’essentiel des attentes relatives à la prochaine prestation de Mme Lagarde devant la presse, ce jeudi. Jusqu’ici, néanmoins, le contexte politique ne posait pas de problème, M. Draghi à la tête de l’Italie garantissait la stabilité de l’union politique et monétaire, au moins à court terme. Sa démission jeudi dernier, bien que refusée par le président de la République, S. Mattarella, change la donne.

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Pas de répit possible pour la FED… Ni pour l’économie US au vu de l’inflation de juin

Après le rapport sur l’emploi de vendredi dernier, c’est au tour des données d’inflation de conforter la FED dans son offensive contre l’inflation. En juin, l’indice des prix à la consommation a gagné 1,3 %, sa plus forte hausse mensuelle depuis septembre 2005 au lendemain de l’ouragan Katrina ou la huitième d’ampleur comparable en soixante-douze ans. L’inflation annuelle américaine est ainsi propulsée de 8,6 % en mai à 9,1 %, un record depuis novembre 1981.

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La FED ne trouvera pas dans le rapport sur l’emploi de quoi faire dans la dentelle

Bien peu de choses dans le rapport sur l’emploi américain du mois de juin pour retenir la FED d’aller dans le sens souhaité en matière de resserrement monétaire. L’économie américaine aurait créé 372 K postes le mois dernier dont 381 K dans le seul secteur privé, davantage qu’en mai quand les créations de postes privés avaient atteint 330 K. Voilà de quoi conforter la lecture de J. Powell sur la vigueur de l’économie américaine et prendre largement à revers la révision à la baisse des anticipations de hausse des taux des marchés de ces dernières semaines. La FED a tout en main pour poursuivre le chemin vers un durcissement accéléré de ses conditions monétaires, tel que souligné dans les minutes du dernier FOMC publiées plus tôt cette semaine qui, au vu des chiffres du jour, sont loin d’être dépassées. Du moins n’ira-t-elle pas rechercher les informations qui pourraient la dévier de sa course en juillet, tels le ralentissement du taux de salaires ou le déficit persistant d’un demi millions de postes par rapport à février 2020 : la probabilité d’une hausse de ¾ de points des Fed Funds en fin de mois est indiscutablement augmentée.

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BMG juin 2022 – Premiers signes de détente de l’inflation

A -0,1 en juin, notre baromètre macroéconomique global reste inchangé par rapport au mois précédent, en zone neutre légèrement négative depuis le début de l’année.  Seul l’indicateur des exportations se démarque et repasse en zone positive, tandis que les composantes domestiques passent ou restent en territoire négatif, sur fond d’importantes distorsions régionales, l’économie américaine en fort repli et la Chine en nette amélioration. Notre indicateur d’inflation recule de nouveau, en zone neutre pour la première fois depuis février 2021.
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