Après les PMI, la remontée de l’IFO redonne des marges de manœuvre à la BCE

L’indice IFO de décembre se situe dans la lignée des PMI, avec une deuxième hausse en deux mois, de 2 points à 88,6 pour l’indicateur synthétique. Mieux encore, cette progression, principalement permise par les perspectives, est également portée par une remontée de sa composante sur les conditions courantes, pour la première fois depuis mai, de 93,2 à 94,4. Le même schéma se retrouve dans les services, le commerce et l’industrie manufacturière mais pas dans la construction. L’opinion sur la situation actuelle, bien qu’inférieure à sa moyenne de long terme, reste au total très supérieure aux creux constatés lors des derniers épisodes de récession ; une bonne nouvelle, donc, pour l’économie allemande qui jure avec le sentiment en présence malgré le coût particulièrement élevé pour les finances publiques du pays.

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Au menu : hausse des taux ou récession. Les PMI jouent avec les nerfs des marchés

Après la bonne surprise de ce matin, l’heure est à la grande déception aux Etats-Unis. La première a fait s’envoler les taux, la seconde remet au centre du jeu les risques de récession. Le PMI composite américain passe de 46,4 à 44,6, son plus bas niveau depuis août, sous l’effet d’une dégradation de ses deux composantes, services et industrie manufacturière. Si les baisses enregistrées il y a quelques mois étaient dues au contexte de hausses de prix, celle de décembre intervient en revanche dans un environnement de moins en moins inflationniste, selon l’enquête elle-même : « l’action de la Fed semble porter ses fruits sur les prix mais aussi sur l’activité ».  Jusque-là très contradictoires, les indicateurs américains soufflaient le chaud et le froid. Malgré les difficultés de l’immobilier, les autres secteurs gardaient la tête hors de l’eau… du moins jusqu’à hier. En effet, avant même les PMI, les ventes de détail  en termes nominaux et la production manufacturière de novembre avaient déjà reculé trous deux de 0,6 %. L’économie est-elle déjà en récession comme le suggère le niveau du PMI ? Le doute est encore permis. L’enquête n’est pas forcément imperméable au contexte de prix et après avoir dopé les résultats de l’an dernier, l’inflation pourrait aujourd’hui tirer les l’indicateur  vers le bas. Il faudra attendre l’ISM pour confirmer le diagnostic, lequel avait renvoyé un son de cloche bien différent des PMI le mois dernier.

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Après la BCE, les PMI jettent un peu plus d’huile sur le feu des taux européens

Les soupçons d’amélioration du contexte conjoncturel ont été confirmés ce matin avec la publication des résultats préliminaires des enquêtes PMI pour la zone euro dont l’indice composite pour l’ensemble de la région reprend un point, de 47,8 en novembre à 48,8. Le rebond de 2,6 points de l’indice allemand, tiré à la fois par l’industrie et les services, explique l’essentiel de résultat. Le constat est nettement plus mitigé en France, où les pertes dans les services l’emportent sur le frémissement du manufacturier au point de faire flancher l’indicateur synthétique de sept dixièmes, à 48 points. Dans l’ensemble, le PMI composite préliminaire pour la zone euro ressort néanmoins en hausse d’un point, à 48,8, son plus haut niveau depuis août.

Voilà de quoi conforter le diagnostic sur la conjoncture régionale et souligner l’influence positive de la dissipation des craintes extrêmes et des initiatives budgétaires récentes, en Allemagne notamment. Une bonne nouvelle s’il en est qui n’incite cependant pas à penser qu’elle sera du goût de la BCE dans son combat contre l’inflation. Les tensions sur les taux s’accentuent ce matin et les bourses encaissent le coup, en zone euro. C’est également le cas au Royaume-Uni, où le rebond du PMI des services à 50 points réduit les craintes de récession qui ont jusque-là retenu la BoE, malgré des signaux contraires en provenance des ventes de détail (-0,4 % entre octobre et novembre). Le Dax tirera-t-il, malgré tout, mieux son épingle du jeu que jusqu’alors, en particulier par rapport au CAC ? Le PMI allemand dépasse pour la première fois le français depuis février, c’est en général un signal…

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La BCE change de ton et promet une restriction monétaire prolongée

La BCE a annoncé une hausse de 50 points de base de ses taux directeurs, à 2,5 %, un mouvement identique à celui de la FED hier soir, à la Banque d’Angleterre et la BNS un peu plus tôt. Pas de surprise sur ce point mais une communication assurément « hawkish » qui n’était pas attendue et tranche avec celle de ses homologues. Si la BCE ne relève ses taux que d’un demi-point après deux mouvements de 3/4 de points, elle « ne pivote pas » selon les mots même de Mme Lagarde, renforcés par un communiqué on ne peut plus clair sur ses intentions dont nous soulignons quelques passages-clés :

« Le Conseil des gouverneurs a décidé, ce jour, d’augmenter les taux d’intérêt directeurs de la BCE de 50 pb et nous prévoyons, sur la base de la révision à la hausse significative des perspectives d’inflation, de continuer à les relever.

Les taux d’intérêt devront encore être augmentés sensiblement à un rythme régulier, afin d’atteindre des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers notre objectif de 2 %. Avec le temps, le maintien des taux d’intérêt à des niveaux restrictifs permettra de réduire l’inflation. »

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Pivot, sans plus de la part de la FED, qui entretient l’ambiguïté

Comme largement anticipé, la FED annonce une hausse d’un demi-point de ses taux directeurs, marquant par là même une inflexion de sa politique monétaire après quatre mouvements de ¾ de points entre juin et novembre. Elle confirme également de nouvelles remontées des Fed Funds l’an prochain, d’au moins 75 points de base, avant une décrue graduelle en 2024 et 2025. Rien de bien surprenant, donc, dans sa communication, conforme aux indications de J. Powell de ces derniers temps. Le scénario agressif agité par certains des membres du FOMC ces dernières semaines, lesquels évoquaient un possible pic des taux à 6 %, voire 7 %, n’est pas, non plus, sur la table : les Fed Funds n’excèderaient pas 5,1 % fin 2023 selon la projection médiane (Dots) et les niveaux les plus élevés se limitent à 5,75 % pour 2 des 19 participants. Difficile de voir là une posture en quoi que ce soit agressive compte-tenu de ce qui a été fait cette année et du niveau de l’inflation en présence : encore 7,1 % en novembre.

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La BCE est attendue sur tous les fronts mais aura du mal à faire de l’ombre à la FED

Dans un environnement toujours chaotique, l’issue du prochain Comité de politique monétaire de la BCE et la communication de sa présidente C. Lagarde lors de sa conférence de presse sont des plus incertaines. Ce n’est pas tant sur la hausse des taux directeurs que portent les interrogations que ce qui accompagnera cette décision. Sauf grande surprise, la BCE devrait, en effet, relever d’un demi-point ses taux directeurs, après deux mouvements de 75 points de base : le taux de base serait ainsi porté à 2,50 %, son niveau de janvier 2009. Les modifications apportées à ses projections de croissance et d’inflation et les annonces sur la réduction à venir de son bilan suscitent, en revanche, davantage d’interrogations et pourraient jouer au moins autant sur le message qu’elle enverra aux marchés. Le fossé s’est récemment creusé entre les « colombes », qui souhaitent temporiser le resserrement monétaire, et les « faucons », qui poussent à accélérer les annonces sur la réduction du bilan. Alors que les arguments des deux camps sont sur la table, Mme Lagarde aura maille à partir avec l’un ou l’autre. Reste à savoir lequel elle choisira et si sa communication sera en mesure de faire décaler les anticipations, aujourd’hui sur la réserve et surtout conditionnées par les anticipations sur ce que fera la FED…

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L’inflation américaine sur la bonne voie

Nouveau ralentissement de l’inflation américaine en novembre, qui passe de 7,9 % à 7,1 %, un plus bas depuis décembre dernier. Quant à sa composante sous-jacente, elle perd 0,3 points, à 6 %. Elle affiche, certes, un niveau toujours très haut, mais, surtout, une progression mensuelle de l’indice hors énergie et alimentaire de seulement 0,2 %, après 0,3 % et 0,6 % en août/septembre.

Or, il s’agit là de la condition d’une normalisation de l’inflation puisque s’il garde ce rythme de 0,2 % au cours des mois à venir, alors, son évolution en glissement annuel atteindra 2,5 % en septembre 2023. Voilà qui valide un cap décidément moins restrictif pour la Fed. La Banque Centrale américaine laissera-t-elle pour autant cette vision l’emporter ou sera-t-elle un peu plus prudente au vu du chemin qu’il reste à parcourir.

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Bonnes surprises conjoncturelles, même au Royaume-Uni

Considéré comme en récession par sa propre banque centrale, le Royaume-Uni était jusqu’à aujourd’hui vu comme l’économie industrialisée la plus en difficulté. Son PIB avait déjà reculé de 0,2 % au troisième trimestre, l’inflation était au plus haut et la politique économique semblait manquer cruellement de coordination et d’anticipation. Or, si tous ces problèmes ne sont pas écartés, les données d’octobre publiées ce matin révèlent néanmoins un tableau nettement moins sombre, avec la possibilité, ténue, d’une croissance positive au dernier trimestre, grâce à un acquis de 0,2 %. Comme pour ses voisins européens, la situation britannique n’est donc, peut-être pas, aussi désespérée qu’envisagé il y a quelques mois ce qui pourrait redonner quelques marges de manœuvre à la Banque d’Angleterre dans son combat contre l’inflation.

Le PIB mensuel a progressé de 0,6 % en octobre, une hausse similaire au recul de septembre qui avait été marqué par une journée de deuil national et une crise politique. Là où de nombreux observateurs voyaient le début d’un inexorable déclin, il s’agissait peut-être d’une exception.

Les trois principaux secteurs (construction, industrie, services), voient leur valeur ajoutée se reprendre ou se maintenir en octobre.

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