Le rapport sur l’emploi américain fait flancher les taux longs et le dollar

A 213K, les créations d’emplois sont restées robustes en juin avec des révisions à la hausse des données d’avril et mai qui ajoutent au total 37K emplois aux statistiques récentes.
Par ailleurs, les salaires n’accélèrent pas; stable à 2,7% pour l’ensemble des emplois, en léger repli de 2,8% à 2,7% pour les emplois non qualifiés.
En outre le taux de chômage remonte de deux dixièmes, de 3,8% à 4%, grâce à une légère remontée du taux de participation.

Lire la suite…

Minutes du FOMC – Sans convictions suffisantes, des minutes finalement plus ‘dovish’ qu’attendu

Lors de sa conférence de presse post FOMC, le 14 juin, Jérôme Powell, le président de la Fed a commencé son allocution par les mots suivants : ‘le principal point à retenir est que l’économie se porte très bien’. Assortie d’une révision à la hausse de ses projections de la FED en faveur de quatre hausse des taux, plutôt que trois, cette année, d’un relèvement de ses prévisions de croissance et d’inflation et d’une promesse de RDV toutes les six semaines, au terme de chacun des FOMC, à partir de janvier, le message semblait des plus clairs : la FED était confiante et s’apprêtait à durcir le ton, envisageant de passer en mode restrictif en programmant une remontée de ses taux au-dessus de leur neutralité (cf « FOMC-RDV toutes les six semaines »).

Lire la suite…

Respiration des commandes allemandes… C’était en mai

Après quatre mois consécutifs de repli, les commandes adressées à l’industrie allemande se sont redressées en mai, sous l’effet d’un rebond généralisé des ordres domestiques et étrangers. Très bien accueillie, la nouvelle mérite, cependant, de s’y pencher de plus près, sous réserve de conclure trop précipitamment sur l’état de santé de la conjoncture outre-Rhin.

Lire la suite…

Scénario trimestriel – Nouveau revers pour les anticipations d’inflation

Frappes en Syrie, dénonciation par les Etats-Unis de l’accord iranien, surenchère protectionniste, rencontre Kim Jung Un/D. Trump, crise italienne, démission du premier ministre espagnol et crise migratoire européenne… L’actualité du trimestre écoulé a été d’une rare densité politique et géopolitique, avant tout. Sur le plan économique, les choses évoluent peu, en revanche. Dans un contexte de tensions commerciales grandissantes, les bonnes nouvelles conjoncturelles en provenance des Etats-Unis n’ont eu que peu d’influence sur les perspectives globales. L’envolée des cours du pétrole qui, un temps, a conforté les perspectives de remontée de l’inflation a rapidement vu ses effets contredits par l’inquiétude que font planer les crispations politiques internationales, les mauvais résultats conjoncturels européens et l’instabilité des devises et des marchés émergents. Témoins de ces incertitudes, les taux d’intérêt à moyen et long terme, étaient retombés vers des niveaux équivalents à ceux de la fin du premier trimestre en début d’été aux États-Unis et nettement en-deçà dans les pays du noyau dur de la zone euro et au Royaume-Uni, et l’on voit mal, aujourd’hui, ce qui pourrait les faire remonter.

Il s’agit là d’une des principales conclusions de la mise à jour de notre scénario trimestriel ; diagnostic assez contre intuitif au vu des développements de ces derniers mois, sur le front pétrolier et protectionniste, notamment. Pris à contre-pied pendant une bonne partie du trimestre écoulé, notre scénario de taux d’intérêt a finalement été très peu retouché, plutôt, même, revu en légère baisse s’agissant des perspectives du noyau dur européen. Garde-fou de la performance des marchés boursiers, le bas niveau des taux d’intérêt semble peu menacé par le contexte économique, en effet. Ceci suffira-t-il à compenser la détérioration des perspectives conjoncturelles et la défaillance de l’autre pilier essentiel de protection des marchés boursiers qu’a représenté jusqu’à présent l’accès des entreprises au marché mondial ? Notre diagnostic sur ce dernier point est plus circonspect.

Lire la suite…

BMG Juin 2018 – Après une pause en mai, notre baromètre reflanche en juin

Après une stabilisation en mai, notre baromètre d’activité global flanche à nouveau en juin sous l’effet d’un net repli de ses composantes climat des affaires/ production et consommation qu’expliquent pour l’essentiel la détérioration du momentum des statistiques américaines et, dans une moindre mesure, chinoises. Après plusieurs mois de hausse solide, notre indicateur d’inflation revient – sans doute temporairement- en zone de neutralité dans tous les pays sous revue en juin.

Lire la suite…

La consommation des ménages américains, bien éloignée de celle des ventes de détail….

La consommation des ménages américains, bien éloignée de celle des ventes de détail….

La publication d’un rebond de 0,8 % des ventes de détail pour le mois de mai il y a deux semaines a largement entretenu le regain d’optimisme sur l’état de santé de l’économie américaine, malgré des distorsions importantes des composantes qui composent ce rapport, susceptibles de trouver leurs origines dans interférences de prix plus que tout autre chose. De fait, les dépenses de consommation des ménages américains n’ont pas augmenté en mai tandis que les données d’avril ont été revues à la baisse, de 0,4 % à 0,3 %.

Lire la suite…

Que cache la force tranquille qu’incarne le président chinois, Xi Jinping ?

Mais qu’attend le président chinois pour clouer le bec à Donald Trump ? Avec 1187 milliards de bons du Trésor américains dans ses caisses, soit près d’un cinquième du stock des titres de la dette publique des Etats-Unis détenus par les non-résidents, la Chine dispose, a priori, d’une arme de choix qui pourrait faire trembler les entreprises, actifs financiers et immobiliers américains, si elle venait à en user. Xi Jinping pourrait, sinon, procéder à une dévaluation de grande envergure en ajustant le taux de change de sa monnaie une bonne fois pour toutes plutôt que de le laisser glisser doucement -mais surement – ces dernières semaines ; il trouverait là un moyen de compenser une partie des droits douanes imposés à l’entrée des produits chinois sur le marché américain promis par D. Trump. La spéculation sur la stratégie que pourrait privilégier le président chinois va bon train depuis l’annonce en début de semaine d’un gonflement à 200 milliards de dollars de la cible de produits chinois visés par les mesures protectionnistes américaines. Car avec 130 milliards d’importations en provenance des Etats-Unis, le gouvernement chinois devra trouver des ressources additionnelles aux seules taxes à l’entrée pour répliquer à la hauteur des attaques de D. Trump. Le sujet n’est pourtant pas si simple qu’il n’y paraît et prédire quelle sera la stratégie de Xi Jinping semble, à ce stade, assez périlleux.

Lire la suite…