Inflation & Stratégie: Les anticipations d’inflation décrochent

Dans un environnement marqué par une baisse des marchés actions et la multiplication de chiffres d’activité en deçà des attentes, les anticipations d’inflation décrochent. Pour les Etats-Unis et la Zone Euro, les swaps d’inflation 5 ans dans 5 ans retrouvent des niveaux supports et leurs points bas de l’année. Étant donné la sensibilité des banquiers centraux à ces anticipations, il n’y a pas de doute que la poursuite de ce mouvement s’accompagnerait de changements dans la conduite actuelle des politiques monétaires. Aux Etats-Unis, cette baisse illustre la forte dépendance de la croissance et de l’inflation aux effets richesse. En Zone Euro, alors que l’amélioration cyclique de l’inflation reste modeste, c’est le ralentissement de la croissance qui en est le principal vecteur et qui perturbe fortement le message optimiste de la banque centrale.

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BMG Octobre 2018 –Notre baromètre frémit et sa moyenne de 3 mois aussi

Notre baromètre se reprend légèrement en octobre, à -0,5 après -0,6,  ce qui permet à sa moyenne sur 3 mois de se redresser pour la première fois depuis le mois de mai, grâce à une amélioration  du climat des affaires et de la production industrielle. L’environnement sur le front de la consommation et de l’investissement reste cependant négatif et l’on note peu d’évolution à l’exportation. Par ailleurs, le momentum de l’inflation revient en zone de neutralité partout, sauf en zone euro.

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Regain de tensions sur les taux américains après un trop bon rapport sur l’emploi

C’est toute l’ambiguïté des situations de fin de cycle : il est nécessaire que les chiffres soient bons pour entretenir les perspectives de croissance décentes, sans trop, pour ne pas attiser les tensions sur les taux d’intérêt ni peser sur les perspectives bénéficiaires des entreprises. Vu sous cet angle, le rapport du mois d’octobre est sans doute trop bon pour prévenir une remontée persistante des taux d’intérêt réels.

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Inflation Zone Euro & France: Le début d’une amélioration durable ? Peu probable !

Selon l’estimation préliminaire, l’inflation en Zone Euro est remontée en septembre à 2,2 % en glissement annuel après 2,1 %, en ligne avec nos attentes mais au-dessus du consensus à 2,1 %. De même, l’inflation sous-jacente est remontée de 0,9 % à 1,1 %, là aussi conforme à nos anticipations et par rapport à un consensus à 1,0 %. Faut-il y voir le début d’une accélération des prix telle qu’annoncée par la BCE ? On en est encore loin selon nous !

Entre pays, l’inflation harmonisée en Allemagne réaccélère à 2,4 % en g.a. (après 2,2 %) et en Italie à 1,7 % (1,5 %) mais reste stable en France à 2,5 % (2,2 % sur l’indice national) et en Espagne à 2,3 %. En France, cette stabilité reflète un retournement des prix de l’alimentation et une atonie de l’inflation sous-jacente.

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Le PIB français : un bref instant de réconfort

Le réconfort procuré par l’annonce d’un rebond de 0,4 % du PIB français du troisième trimestre n’a pas duré longtemps. Si la croissance, en France, s’est incontestablement mieux tenue au troisième trimestre, offrant notamment de bonnes surprises sur le front de l’investissement des entreprises, la transformation de cet essai en amélioration pérenne risque de trouver bien des embûches sur son chemin à en juger par la confiscation du soutien représenté par le secteur automobile au cours de la période et par la mauvaise tournure de la conjoncture européenne dans son ensemble.

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PIB Américain : une bien mauvaise récolte pour Donald Trump et de quoi embarrasser la FED

La Fed d’Atlanta nous avait prévenus, la croissance du troisième trimestre serait faite au moins pour moitié de l’augmentation des stocks des entreprises. Ces derniers sont effectivement au rendez-vous des données officielles, avec une contribution à la croissance fidèle aux attentes, de 2,1 points. Manque le reste ! Avec une croissance de 3,5 % r.a. au troisième trimestre, le PIB américain n’a progressé que de 1 % en termes réels hors stocks. Force est de constater que la méthode Trump peine à porter ses fruits là où elle était attendue : investissements et exportations ne sont pas au RDV quand la reflation se fait toujours attendre avec un déflateur du PIB en hausse de 1,4 % seulement en rythme annualisé, qui aura peut-être le mérite de faire retomber les taux longs…

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BCE preview – plus « dovish » mais sans plus

Depuis la réunion de septembre, les chiffres d’activité en Zone Euro sont ressortis plus faibles qu’attendu tandis que l’inflation sous-jacente ne montre toujours pas de signe d’amélioration. Ceci devrait forcer M. Draghi à adopter un ton plus prudent sans toutefois remettre profondément en cause la stratégie de la BCE. Son président optera sans doute pour repousser à décembre l’annonce d’éventuels ajustements, face à des différences de vues vraisemblablement persistantes au sein du conseil.

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