3 raisons pour lesquelles les taux longs devraient continuer à refluer
Le mouvement de baisse des rendements des obligations d’État s’est accéléré ces dernières semaines soulevant une indécision croissante de la part des investisseurs à qui le consensus avait promis le mouvement inverse. Nous voyons plusieurs justifications à cette baisse des taux longs qui, selon nous, n’est pas un phénomène temporaire mais devrait, au contraire, se poursuivre.
1- Le marché n’achète pas les prévisions de la Fed et a raison
2- La BCE entame un long processus d’actions non-conventionnelles qui, dans un contexte de ralentissement de la croissance, devrait davantage bénéficier aux marchés obligataires qu’aux actions
3- La désinflation mondiale gagne du terrain
Emploi américain, les marchés ont la berlue
L’annonce d’un nouveau repli des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis (« weekly jobless claims ») a supplanté la publication beaucoup moins sympathique d’une contraction du PIB de 1 % au premier trimestre. La baisse des inscriptions au chômage continuant à être perçue comme le signal d’une amélioration du marché de l’emploi, et donc des perspectives de consommation, a conforté l’idée que la baisse du PIB du premier trimestre était à mettre du côté des accidents de parcours et ne préjugeait en rien de la réalité de la situation américaine. L’ensemble justifierait ainsi de regarder devant, plutôt que derrière nous. Notre lecture de ces données est assez éloignée de celle-ci quand les indicateurs de l’emploi ne sont guère rassurants. Deux raisons suffisantes pour ne pas prendre pour argent comptant le regain d’optimisme des marchés de ces derniers jours.