Plus proche du ZEW que des PMI, l’IFO allemand dévisse en mars

Sans surprise, si ce n’est peut-être sur l’étendue de la chute, le climat des affaires IFO allemand se replie lourdement en mars, sous l’effet d’un recul généralisé des perspectives. L’indicateur composite global passe, ainsi, de 98,5 à 90,8, son plus bas niveau depuis plus d’un an, tandis que sa composante avancée recule de plus de 13 points, à 85. L’IFO offre donc une première appréciation de l’effet du conflit russo-ukrainien sur l’économie allemande et celle-ci a de quoi inquiéter. Comme dans le cas du ZEW publié la semaine dernière, ces chiffres pointent clairement, en effet, vers une récession imminente ; pas forcément au premier trimestre (l’indice des conditions courantes ne perd qu’un point et demi), mais au moins au deuxième.

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Récession en vue en Allemagne

Tandis que se succèdent les annonces d’un choc, somme toute, relativement mineur consécutif à la guerre russo-ukrainienne sur les perspectives de croissance de la zone euro, généralement compris entre un demi-point et un point sur l’ensemble de l’année 2022, les résultats du ZEW dévoilent une autre réalité. L’indice synthétique, en chute de 53 points entre février et mars, enregistre, en effet, sa plus forte baisse historique et retombe à -35 points, un niveau indiscutablement synonyme de récession. Les conditions courantes, en repli de -8 à -21 évoluent plus modestement mais sont généralement en retard sur l’indicateur des perspectives qui lui, s’effondre de 94 points, de +54,3 à – 39,3. Le sentiment sur les perspectives d’inflation s’envole, quant à lui, d’un niveau bizarrement très bas de -37 à un record de + 70 points. Un bien mauvais point pour l’IFO qui sera publié la semaine prochaine, lequel influence traditionnellement beaucoup plus le sentiment des observateurs économiques et politiques.

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La croissance sauvée au premier trimestre, selon l’IFO et l’INSEE

Après les bons PMI, les enquêtes mensuelles de l’IFO pour l’Allemagne et de l’INSEE, pour la France accélèrent avec des hausses respectives de 3 et 5 points pour leurs indicateurs composites. Les économies continuent d’évoluer au gré des restrictions, dont la réduction récente permet aux prestataires de services de retrouver de l’optimisme. Les évolutions sont un peu moins nettes dans l’industrie, avec même une faible baisse de l’indice français. Quant au contexte inflationniste, les perspectives de prix campent sur de hauts niveaux.

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L’amélioration des perspectives fait frémir l’IFO allemand

Les PMI publiés hier étant suspectés d’être biaisés par des effets de base, la publication de l’IFO nous en apprend un peu plus sur la conjoncture allemande. En janvier, le climat des affaires composite s’améliore d’un petit point, grâce à une remontée significative des perspectives. L’indicateur marque ainsi sa première hausse depuis juin mais reste, à 96 points, en-dessous de son niveau de novembre. L’opinion sur les conditions courantes continue de se dégrader du fait de l’influence négative des services. En revanche, l’industrie enregistre un léger mieux, tandis que les soldes d’opinions du commerce de détail et de la construction évoluent peu. Au total, l’enquête confirme que le pire est dépassé mais n’indique pas encore de reprise : si l’indicateur de retournement cyclique reprend des couleurs, il reste en territoire de contraction.

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Omicron fait reculer les PMI, sauf en Allemagne grâce aux effets de base

Les restrictions consécutives à la propagation du variant Omicron ont causé un reflux des PMI dans les services, synonyme de ralentissement de l’ensemble de l’économie, peu importe, la relative bonne tenue de l’industrie. Les indicateurs composites japonais, français et britanniques ont, ainsi, reculé de respectivement 4, 3 et, plus anecdotiquement, 0,2 points. Dans un tel contexte, le rebond de plus de 4 points de l’indicateur allemand interpelle. L’Allemagne serait-elle dans une situation plus favorable, profitant déjà de l’allègement de contraintes qui avaient été plus précoces et plus sévères qu’ailleurs à la fin de l’année dernière ? La réponse n’est assurément pas celle-ci. Cet écart tient avant tout, en effet, à la comparaison favorable avec janvier 2021 ; période qui correspondait à la troisième vague d’épidémie et avait conduit le pays à des mesures beaucoup plus drastiques qu’ailleurs, notamment en France. Les PMI ont cette particularité d’être surtout le reflet de la variation annuelle du contexte conjoncturel et de très peu renseigner sur son évolution au mois le mois. Dit autrement, ne nous attendons pas à une amélioration de l’activité allemande en janvier, tout du moins pas en comparaison de la fin 2021.

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Les commandes allemandes flanchent et devraient calmer les faucons à la BCE

Les commandes avaient constitué jusqu’ici les rares signaux positifs en provenance de l’industrie allemande, continuant de progresser fortement jusqu’en juillet, au contraire de la production. Leur tendance s’est inversée depuis avec successivement un repli de quasiment 9 % en août, un léger rebond de 1,3 % en septembre et une nouvelle forte chute de 6,9 % en octobre. Si ce chiffre s’explique en partie par des éléments considérés comme exceptionnels par l’institut allemand, il n’en souligne pas moins l’extrême détérioration de la situation outre-Rhin, une tendance qui n’est pas prête de s’inverser sous peu à en juger par le contexte en présence, même si la production attendue demain pourrait rebondir temporairement.

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L’industrie allemande décroche, le scénario de croissance 2021 ne résistera pas

La chute de presque 8 % des commandes annoncée hier nous avait mis sur la voie, même si des écarts au mois le mois entre les deux séries peuvent parfois être importants. Toujours est-il que le rapport sur la production industrielle allemande est calamiteux avec une contraction de 4 % de l’activité dans son ensemble et de 4,6 % pour la seule partie manufacturière en août. L’acquis pour le troisième trimestre se contracte en conséquence de 2,5 %, un signal de bien mauvais augure pour la croissance du PIB. A des lustres de ce que laissait anticiper l’amélioration du contexte sanitaire, ces résultats mettent de plus en plus à mal les perspectives du consensus et plus encore celles du gouvernement sur la croissance allemande pour cette année. Il faut donc s’attendre à de fortes révisions à la baisse dans les semaines à venir et celles-ci ne laisseront vraisemblablement pas le scénario 2022 indemne.

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La production allemande reprend 1 % en juillet : c’est pas cher la reprise !

En juillet, la production industrielle allemande a progressé de 1 % et de 1,3 % pour sa composante manufacturière ; un chiffre plutôt bienvenu après 3 mois de baisses consécutives, bien que toujours très en retrait des attentes du consensus sur la croissance allemande. L’activité manufacturière accuse une perte de 2% depuis le début de l’année et un déclin de près de 12% depuis son point haut de novembre 2017. Malgré des résultats plus encourageants que le détail des commandes publié hier, en particulier du côté de l’automobile et des biens d’équipement, ce rapport peine à convaincre d’une reprise à la hauteur des espoirs, au moment où, précisément, les indicateurs avancés du climat des affaires plafonnent.

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