PMI et autres enquêtes européennes : sauvetage de justesse

Les résultats des différentes enquêtes de conjoncture publiées ce matin ne manqueront pas d’alimenter les débats. Alors que certains y verront quelques source de réconfort alimentées par l’amélioration des PMI en provenance des services, d’autres s’alarmeront, à l’inverse, des très mauvais retours en provenance de l’industrie. Sans doute faut-il différencier ces appréciations selon qu’elles concernent la France ou l’Allemagne mais l’ensemble ne plaide pas encore en faveur d’une amélioration imminente de la conjoncture.

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La perspective d’un hard Brexit s’éloigne ; les marchés des changes l’ont compris

Du long périple de ces derniers mois, il ressort au moins une conclusion claire : paradoxalement, la perspective d’un « hard Brexit » qui verrait le Royaume-Uni quitter l’Union Européenne sans accord préalable n’est souhaitée par personne, ni par les Britanniques ni par les Européens. Le temps est loin où T. May affirmait qu’il valait mieux un Brexit sans accord qu’un mauvais accord tant l’approfondissement du sujet a montré à quel point une telle démarche serait folle.

Au lendemain du rejet retentissant de l’accord de divorce négocié par Theresa May avec l’Union européenne, l’incertitude est maximale sur ce qui pourrait suivre mais le cadre est posé : l’éventualité d’une sortie effective du Royaume-Uni de l’UE sans accord le 29 mars a presque disparu du radar à la faveur d’une solution, certes, encore inconnue mais ardemment recherchée. Nous l’écrivions avant-hier (ici) : les péripéties autour de ce dossier ne s’arrêteront pas après le vote du parlement.

Il s’agit là, probablement de la principale explication de la résilience de la livre Sterling au rejet de l’accord de T. May. En somme, une réaction de bon sens, personne ne pouvant décemment imaginer qu’un responsable politique quel qu’il soit propulse son pays dans l’abîme que serait celui d’un hard Brexit. À ce titre, même l’hypothèse d’un second référendum, aux résultats incertains, semble devoir être mise à l’écart, pour un temps au moins.

L’inflation américaine chute à 1,9 % en décembre

En ligne avec le consensus, l’inflation totale américaine a enregistré une baisse mensuelle de 0,1 % ajustée des variations saisonnières, ce qui fait chuter son taux annuel à 1,9 % (après 2,2 % en novembre), en dessous de la cible de 2 % de la Fed pour la première fois depuis août 2017.

A l’inverse, l’inflation sous-jacente a progressé de 0,2 % comme attendu et s’est stabilisée à 2,2 % en glissement annuel.

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Vu des commandes, il ne faudrait plus grand-chose pour envoyer l’Allemagne en récession d’ici peu

D’un mois à l’autre, les commandes adressées aux entreprises allemandes accusent les contre-coups d’un environnement d’une rare instabilité. En octobre la statistique avait été sauvée par le rebond de plus de 7,4 % des commandes en provenance de la zone euro, qui avait permis de compenser l’écrasement des ordres domestiques et du reste du monde. À l’inverse, en novembre, le rebond de ces dernières a été enseveli sous une chute exceptionnelle des ordres en provenance de la zone euro, de 11,6 % -sans équivalent mensuel depuis décembre 2008. De fil en aiguilles, ces déboires répétés finissent par mettre sérieusement à mal les perspectives de l’Allemagne. Sauf inversion de tendance imminente, le sujet d’une récession de l’économie allemande d’ici au printemps finira par s’imposer.

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Inflation UEM : fort repli généralisé en décembre

En ligne avec nos prévisions, l’inflation en zone euro s’est stabilisée sur le mois de décembre mais a fortement ralenti a 1,6 % en glissement annuel, après 1,9 % et 2,2 % à son point le plus haut de l’année en octobre. L’inflation sous-jacente, en hausse de 0,5 % sur le mois, est restée stable à 1 % en glissement annuel. En moyenne pour l’ensemble de l’année 2018, l’inflation de l’UEM s’élève ainsi à 1,7 %, en deçà des prévisions de la BCE de 1,8 %.

L’inflation française (IPC) a également décéléré à 1,6 %, au lieu de 1,7 % selon nos prévisions, après 1,9 % en novembre, en raison de l’effet énergie mais vraisemblablement aussi des perturbations liées aux manifestations des gilets jaunes.

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L’économie américaine aurait créé 271 000 emplois en décembre, selon l’ADP

Voilà un chiffre qui ne laissera pas les marchés insensibles à la veille du rapport officiel sur l’emploi américain du mois de décembre. Selon l’ADP, les créations d’emplois privés auraient atteint 271 K, un chiffre très au-dessus des attentes mais également le plus fort depuis janvier 2017, après 179 K en novembre.

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Pour une fois, le président de la FED aurait été bien inspiré d’écouter D. Trump !

La FED a décidé de passer outre les alertes en provenance des marchés financiers et de relever une nouvelle fois le niveau de ses taux directeurs à 2,50 %. Justifiée il y a encore quelques jours au vu des développements économiques récents, la décision l’était beaucoup moins ces derniers jours au vu de la montée des risques financiers. En cela, sa décision est assez inédite et d’autant plus surprenante au regard de la chute des anticipations d’inflation, que Jérôme Powell avait signalées comme directrices dans la conduite de sa politique monétaire. Tout aussi gênantes sont les incohérences que l’on relève dans son scénario d’inflation. L’ensemble n’est guère rassurant.

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Preview Fed – hausse des taux, vraiment ?

La FED, cela semblait acquis, devrait relever une nouvelle fois ses taux directeurs à 2.50 % au terme de son comité de politique monétaire, mercredi, avant, selon nous, de marquer une pause, au minimum, de plusieurs mois. Mais passera-t-elle vraiment à l’acte cette semaine ? À en juger par l’allure des marchés boursiers américains, la question se pose indiscutablement et, quoiqu’il en soit, la partie sera serrée. Par mesure de prudence, la FED pourrait se donner le temps et repousser sa décision au début d’année sans préjuger de ce qu’elle fera alors (scénario que les récents développements nous incitent à privilégier aujourd’hui). Si, au contraire, elle décide de suivre les anticipations des marchés qui pricent encore à 72 % une remontée de ses taux, il lui faudra assurément accompagner cette décision d’un discours très accommodant quant à l’orientation future de sa politique pour prévenir une chute potentiellement incontrôlable des marchés boursiers (pourquoi prendrait-elle un tel risque ?).

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