La consommation américaine, l’arbre qui cache -mal- la forêt

Comme on pouvait le présager après les données de ventes de détail, la consommation des ménages américains a progressé de 0,5 % en octobre, sa plus forte hausse en termes réels depuis janvier. Avec un acquis de déjà 0,8 % pour le dernier trimestre, voilà qui est en phase avec une croissance tirée par les dépenses des ménages.  Par ailleurs, l’inflation PCE, bien que toujours élevée, confirme son ralentissement. Jusque-là tout roule, donc… Croissance préservée et pivot possible de la FED comme rappelé hier par J. Powell.  Sauf que l’histoire ne s’arrête pas là. L’ISM s’est à nouveau replié en novembre, au point de retomber en zone de contraction, à 49  dans l’industrie manufacturière. La reprise de la consommation, pourtant, portée par les achats d’automobiles (+8,9%) ne laissait pas attendre cela ! Quant au rapport de l’ADP hier, il valide bel et bien le ralentissement du marché de l’emploi, suggéré ces dernières semaines par les inscriptions hebdomadaires au chômage. Alors l’économie américaine est-elle aussi résiliente ? Contrairement aux Français ou aux Allemands, les Américains ont largement rogné sur leur épargne pour financer leurs achats récents. Leur taux d’épargne est ainsi retombé à 2,3 % de leur revenu, un plus bas depuis 2005. Une situation tenable tant que le recours au crédit est possible, ce qui pourrait être de plus en plus compromis avec une détérioration des perspectives que suggèrent tout à la fois la chute de l’ISM, le premier recul des profits trimestriels des sociétés publié hier, le retournement immobilier et le ralentissement effectif des créations d’emplois selon l’ADP…

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Marché de l’emploi américain en plein boom : le guet-apens

Avec 312 000 nouveaux emplois salariés créés en décembre, l’économie américaine a bougrement surpris. Les prévisions tablaient sur 175 000 nouveaux postes, soit un chiffre conforme aux résultats moyens de ces trois derniers mois ; la publication est quasiment deux fois plus forte ! Bonne nouvelle s’il en est pour les Américains, cette surprise pourrait ne pas avoir la même saveur pour les marchés financiers en pleine déconfiture depuis trois mois. Alors que les signes de ralentissement de l’activité n’ont cessé de se multiplier ces dernières semaines, ce rapport n’est pas de meilleur augure quant à l’évolution de la productivité et, par là-même, des marges des entreprises, surtout si, comme cela semble se confirmer, l’accélération des salaires se généralise. Ces résultats devraient, toutes choses égales par ailleurs, rendre les membres de la FED beaucoup plus réticents quant à l’éventualité d’une pause dans le resserrement de leur politique monétaire (notre scénario). Manque de chance, c’est précisément aujourd’hui que Jay Powell avait prévu d’infléchir le ton sur sa politique monétaire ! Alors, si, comme nous le susurre avec insistance D. Trump ces derniers jours, Chine et États-Unis s’apprêtent à signer un accord commercial en début de semaine prochaine, c’est un sérieux retour de bâton que pourrait signifier l’ensemble de ces développements pour les marchés de taux et les cours du pétrole. Les actions y résisteraient-elles ?

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L’économie américaine aurait créé 271 000 emplois en décembre, selon l’ADP

Voilà un chiffre qui ne laissera pas les marchés insensibles à la veille du rapport officiel sur l’emploi américain du mois de décembre. Selon l’ADP, les créations d’emplois privés auraient atteint 271 K, un chiffre très au-dessus des attentes mais également le plus fort depuis janvier 2017, après 179 K en novembre.

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ADP – quels enseignements préliminaires pour le rapport sur l’emploi de demain ?

Le rapport sur l’emploi mensuel de vendredi aux Etats-Unis sera suivi avec attention par les marchés financiers et les membres de la FED. De la lecture qui en sera faite dépendent en grande partie les marges de manœuvre que la FED pourrait consentir à employer dans le contexte actuel de montée des risques financiers. Un bon rapport sur l’emploi, potentiellement accompagné de tensions salariales un peu plus développées, réduirait l’espoir que la FED ajuste sa trajectoire monétaire à la baisse ; ce ne serait une bonne nouvelle ni pour les marchés d’actions, ni les marchés obligataires. Un rapport décevant pourrait se révéler plus favorable aux marchés obligataires mais risquerait, en contrepartie, d’accentuer l’aplatissement de la courbe des taux et de nuire aux indices boursiers. Ce même rapport, assorti d’une montée des tensions salariales, serait doublement sanctionnant, potentiellement plus périlleux que le premier scénario. La voie n’est assurément pas large et le risque de basculer d’un côté ou de l’autre est significatif dans le contexte en présence. Les données de l’ADP publiées aujourd’hui préfigurent plutôt le second de ces scénarii.

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Emploi américain : qu’en est-il au juste ?

Le rapport mensuel sur l’emploi américain du mois d’octobre attendu cet après-midi va, comme chaque mois, concentrer l’attention et les analyses. Celles-ci scruteront en particulier trois aspects de ce rapport : le rythme mensuel des créations de postes, le taux de chômage, la croissance effective. des salaires. Nous observerons en plus, pour notre part, le rythme sur douze mois des créations de postes, dans l’idée de pouvoir répondre à une question, somme toute non négligeable : la tendance annuelle sous-jacente des créations d’emplois privés est-elle de 2,1 % et en accélération comme suggéré par les donnes de l’ADP ou de 1.4 % et en nette décélération comme le rapportent les statistiques officielles (NFP) de ces derniers mois ?

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