Ventes peu lisibles mais confiance en hausse aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, les ventes de détail à prix courants progressent, en mars, pour le deuxième mois consécutif, de 0,5 % après 0,8 %, et retrouvent la tendance haussière initiée à la mi 2021, uniquement contrariée par la forte baisse de janvier. Cette satisfaction passée, on rappellera que ces données ne sont pas corrigées de la hausse des prix et révèlent surtout l’accélération de ces derniers. La consommation des ménages à prix constant n’a été que de 0,2 % en février et la hausse des prix de 1,2 % en mars risque bien d’avoir absorbé , encore une fois, tout ou partie de celle des achats nominaux.

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ZEW, crédit bancaire, prix de gros : les difficultés allemandes s’accentuent

Les résultats de l’enquête ZEW continuent de se dégrader en avril, avec un recul de deux points des perspectives, à -41, et une baisse de presque dix points de l’indicateur sur la situation courante, à -30,8. Déjà en zone de récession le mois précédent, la moyenne de ces deux indicateurs y reste, donc, en avril. Quant au détail sectoriel, il dresse le tableau d’une conjoncture très fortement impactée dans l’ensemble de l’industrie, automobile en tête mais de moins en moins isolée. Les secteurs plus domestiques, comme la banque, l’assurance ou le commerce de détail, limitent, pour l’heure, la casse.

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Les industriels allemands finiront-ils par rattraper leur retard sur leurs commandes?

La réponse à cette question conditionne dans une très large mesure les écarts de perspectives sur l’économie allemande depuis plus d’un an et prend, dans le contexte actuel, une plus grande importance encore. La production manufacturière allemande a réussi à se maintenir en février, malgré un recul de 2,2 % des commandes. De tels écarts ne sont, a priori, guère surprenants ; la hausse de quasiment 5 % des commandes des deux mois précédents aurait en l’occurrence justifié une progression de l’activité plutôt qu’une stagnation. Sans doute, les perturbations internationales récentes peuvent-elles, légitimement, être considérées comme responsables de cette déception ; pas de quoi s’émouvoir, donc, l’Allemagne pourra rattraper ce retard une fois la situation  apaisée.  Cette lecture pourrait cependant avoir ses limites. Les écarts atypiques entre les commandes et la production effective de l’industrie allemande ne sont pas récents, en effet. Apparus depuis la fin de la première vague de Covid du printemps 2020, ils n’ont cessé de ses creuser depuis. Nombreux y voient un potentiel de rattrapage considérable de l’activité, une fois les tensions en matière d’approvisionnement dépassées. Pourrait-il en être différemment ?

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Chômage, salaires et PMI risquent de pousser la FED dans ses retranchements

Les membres de la FED, dans les starting blocks, menacent de déraper dans leurs choix de politique monétaire, faisant redouter une accélération du resserrement monétaire à brève échéance avec de possibles hausses des Fed Funds d’un demi-point voire davantage au cours des prochains FOMC, voire entre deux de ces réunions. Dans de telles conditions, tout élément additionnel susceptible d’alimenter la phobie inflationniste du moyen risque fort de servir de levier à une action d’envergure, au détriment des risques financiers et économiques qui y seraient liés.

Le rapport sur l’emploi du mois de mars représente un de ces risques. Avec des créations d’emplois suffisantes pour ne pas inquiéter plus que cela sur la situation conjoncturelle, c’est vraisemblablement la nouvelle baisse du taux de chômage et l’accélération de la croissance annuelle des salaires que retiendra la FED: deux éléments qu’elle n’hésitera pas à mettre en avant pour souligner la très bonne santé de l’économie américaine… Donc des marges de manœuvre pour relever le loyer de l’argent.

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Les effets de la guerre ne se font pas attendre : l’inflation explose en zone euro

Les données des grands pays européens nous avaient déjà mis sur la voie : l’inflation en zone euro atteint 7,5 % en mars, contre 5,9 % en février. Sur un mois, les prix ont augmenté de 2,5 %, un record absolu, depuis les débuts de la série en 1980, du fait de la flambée des coûts énergétiques. La partie sous-jacente de l’indice hors alimentation et énergie n’augmente que de 1,2% sur le mois, une hausse conforme à ce qui est généralement observé en cette période de l’année et l’inflation sous-jacente ne dépasse pas 3 %. A l’exception de la Slovénie, tous les pays ont enregistré une inflation plus forte en mars qu’en février et sept d’entre eux rapportent aujourd’hui une inflation supérieure à 9 %. A contrario, seule Malte affiche une hausse annuelle des prix harmonisée inférieure à 5 % (la France affichant une inflation « INSEE » inférieure à l’inflation publiée par Eurostat).

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Envolée de l’inflation et des perspectives de prix, les anticipations sur la BCE s’emballent

L’inflation européenne était promise à flamber en mars, c’est effectivement le cas. L’indice des prix à la consommation allemand a augmenté de 2,5 % en mars par rapport à février, un record de hausse mensuelle depuis presque 70 ans. L’inflation annuelle passe ainsi de 5,1 % en février, à 7,3 %, du jamais vu depuis le tout début des années 1980. En Espagne, ce même taux est ressorti à 9,8 %, en accélération de deux points par rapport au mois dernier. Le bas niveau relatif des taxes sur l’énergie expose, en effet, la péninsule à une plus grande sensibilité aux variations des prix du pétrole ; la hausse annuelle des prix sous-jacents n’y est que de 3,4 %. Au vu de ces seules données, l’inflation en zone euro a toutes les chances d’excéder 7 % en mars, voire d’approcher 8 % selon, notamment, la contribution par les pays de l’Est. Par ailleurs, les retours de l’enquête de la Commission européenne de ce matin indiquent des perspectives de hausses de prix généralisées, y compris dans les secteurs abrités des services, encore soutenus par le regain d’activité post-Omicron. De quoi, assurément inquiéter la BCE et attiser les anticipations de hausses des taux qui s’emballent. Les taux à deux ans allemands ont définitivement franchi la barre de zéro, ceux du Bunds à 10 ans sont à 0,7 % et l’OAT à 1,13 %.

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Les consommateurs français et allemands accusent le coup

En France comme en Allemagne, les consommateurs sont profondément affectés par les effets de la guerre russo-ukrainienne à en juger par les résultats des enquêtes INSEE et GFK de ce matin. La confiance des ménages recule ainsi très fortement. En France, l’indicateur total perd 6 points, une contraction comparable à celle de 7 points enregistrée en Allemagne. Dans les deux cas, la confiance retombe sur les points bas du début d’année 2021, période marquée par une baisse du PIB allemand et une stagnation, après une baisse, en France. Après les climats des affaires publiés la semaine passée, il s’agit donc d’un nouveau signe d’un recul à venir du PIB, outre-Rhin et probablement dans l’Hexagone.

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Plus proche du ZEW que des PMI, l’IFO allemand dévisse en mars

Sans surprise, si ce n’est peut-être sur l’étendue de la chute, le climat des affaires IFO allemand se replie lourdement en mars, sous l’effet d’un recul généralisé des perspectives. L’indicateur composite global passe, ainsi, de 98,5 à 90,8, son plus bas niveau depuis plus d’un an, tandis que sa composante avancée recule de plus de 13 points, à 85. L’IFO offre donc une première appréciation de l’effet du conflit russo-ukrainien sur l’économie allemande et celle-ci a de quoi inquiéter. Comme dans le cas du ZEW publié la semaine dernière, ces chiffres pointent clairement, en effet, vers une récession imminente ; pas forcément au premier trimestre (l’indice des conditions courantes ne perd qu’un point et demi), mais au moins au deuxième.

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