-4,8 % pour le PIB américain c’est commun ; -7,5 % pour les seuls services c’est inédit

À première vue, une chute de 4,8 % r.a. du produit intérieur brut n’est pas outre mesure effrayante. Après tout, c’est nettement moins que celle de 8,4 % enregistrée à l’occasion de la crise financière, au quatrième trimestre 2008, et assez conforme à ce qu’a connu l’économie américaine à l’occasion des récessions passées. Dans le détail, les choses paraissent pourtant un peu plus ardues. Selon les premières estimations, les dépenses des ménages américains (70 % du PIB) se seraient contractées de 7,5 % en moyenne au premier trimestre, un record de baisse depuis la récession de 1980, pour deux semaines maximum de confinement non généralisé…

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Chute historique de la confiance des ménages français ; l’essentiel reste, pourtant, à venir

L’indicateur mensuel de confiance des ménages français publié par l’INSEE ce matin marque un repli de plus de huit point en avril, sa plus forte chute mensuelle depuis le début de la série en 1973. À 95 points, le baromètre reste cependant très éloigné de ses points bas historiques, très supérieur par exemple au niveau qu’il avait atteint lors de la crise des gilets jaunes fin 2018 ou encore de sa moyenne des années 2008 à 2014.

La construction de l’indicateur, moyenne des opinions sur la situation récente et sur les perspectives, explique ce résultat. Les premières ont été préservées jusqu’à présent. L’opinion des ménages sur le passé récent, qu’il s’agisse de la situation économique, leur situation financière ou leur capacité d’épargne, s’est même améliorée par rapport à ce qu’elle était en mars ! Ces composantes ont sauvé le résultat de ce mois-ci qui aurait été bien différent s’il ne s’était agi que de leur perspectives.

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Les PMI d’un avril meurtrier auquel aucun pays européen ne réchappe

Les résultats préliminaires des enquêtes PMI du mois d’avril publiés ce matin sont partout calamiteux, avec finalement très peu d’écarts entre les pays. Que ceux-ci aient été plus ou moins fortement exposés à l’épidémie ou qu’ils aient pris des mesures de distanciation plus ou moins strictes et rapides, les indices composites du climat des affaires sont dans un mouchoir de poche, compris entre 11 et 17 points en avril. À ce titre, la chute des indicateurs allemands dans des proportions très comparables à ce qui est constaté en France ou au Royaume-Uni constitue sans doute la plus mauvaise surprise. Si les indices manufacturiers témoignent partout d’un approfondissement de la crise, c’est surtout par le bas niveau atteint par les PMI des activités des services que ces enquêtes sidèrent et risquent de questionner les premiers chiffrages de l’épidémie sur la croissance, par ailleurs, fragilisés par la chute simultanée des indicateurs de confiance des ménages dans la plupart des pays.

 

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L’effondrement du WTI, exception ou préalable à un mouvement plus général de chute des MP ?

Bien malin qui pourra répondre à la question. La chute des cours du pétrole américain jusqu’à quasiment -40$ le baril la nuit dernière est assurément liée à des phénomènes techniques très particuliers à la situation du marché pétrolier, tout spécialement américain ; en l’occurrence, la difficulté d’interrompre la production malgré un engorgement des capacités de stockage qui a effectivement conduit les producteurs à payer leurs acheteurs pour éviter d’avoir à stopper l’activité de leurs puits. A priori, il n’y a pas de raison de considérer que ce type de schéma se reproduise sur d’autres segments du marché des matières premières, il n’en reste pas moins que les effets de la crise sur la demande mondiale de matières premières industrielles ne semblent pas avoir été totalement intégrés dans les niveaux de prix de ces dernières semaines.

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Les données américaines de mars préfigurent un mois d’avril calamiteux

Les données américaines du mois de mars commencent à nous parvenir et sont, sans surprise, mauvaises, malgré des mesures de distanciation moins sévères, adoptées de manière plus graduelle et plus tardivement que dans bien d’autres pays. C’est essentiellement la dernière semaine du mois, en effet, que se sont durcies les règles de confinement aux États-Unis et c’est à la lueur de ce calendrier que doivent être observées les données aujourd’hui publiées, avec pour conséquence un résultat alarmant pour avril, comme nous le suggère déjà l’effondrement de l’indicateur du climat des affaires de New-York, l’Empire manufacturing, en chute de plus de 50 points supplémentaires après sa baisse de plus de 33 points en mars, à -78,2.

 

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L’industrie allemande tient encore mais, manifestement, plus pour longtemps

L’activité industrielle a de nouveau progressé en Allemagne en février après un bond mensuel de plus de 3 % en janvier. Industrie totale hors construction et manufacturière sont ressorties en hausse de 0,5 %. L’épidémie de coronavirus a donc continué de profiter aux industriels outre-Rhin, conséquence principalement de la paralysie de l’économie chinoise avant la propagation de l’épidémie au reste du monde courant mars. La substitution des industriels allemands à leur concurrents chinois pourrait se solder par une hausse de l’activité industrielle au premier trimestre 2020, après six trimestres consécutifs de baisse, tant l’avance prise est importante. Quoiqu’il en soit, la suite de l’histoire se présente assurément sous un autre jour, tant pour l’industrie que pour les services, lesquels signalent d’ores et déjà une très nette détérioration de la conjoncture avec, à la clé une récession exceptionnelle.

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L’économie américaine engloutie

Le tableau que renvoie l’économie américaine est chaque jour un peu plus apocalyptique. Alors que l’épidémie de coronavirus poursuit sa course folle, les indicateurs économiques tombent tour à tour comme des pierres, FED et Administration adoptent quasi-quotidiennement de nouvelles mesures de sauvetage dont nul ne sait plus dire à quoi elles mèneront, si elles peuvent être d’une quelconque efficacité ou risquent de se révéler contre-productives tandis que, sur les marchés financiers, se succèdent les ondes de choc : bourse, pétrole, banques, obligations d’entreprises, bons du trésor, marché hypothécaire… Emporté par la maladie, le château de cartes de la première économie mondiale n’a pas eu le temps de vaciller qu’il semble déjà sur le point d’être englouti.

 

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