Le symbole envoyé par l’UE est fort mais le compte n’y est pas encore pour une relance

Face aux risques auxquels sont exposés les économies et l’avenir européen, la signature de l’accord de l’UE-27 de ce jour est indiscutablement un événement réconfortant doté d’une valeur hautement symbolique : la concrétisation d’une possible cohésion que l’on désespérait de voir aboutir après près de dix ans d’attente. Vient ensuite le temps du décompte et du nécessaire travail d’estimation de l’enveloppe dédiée aux défis provoqués par la crise sanitaire. Il en résulte un sentiment de déception qu’alimente le risque évident du possible gâchis d’une initiative historique faute d’une concentration suffisante des efforts envisagés !

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L’assurance de M. Lagarde donne des ailes à l’euro

Rien n’était attendu de la part de la BCE ce mois-ci et rien n’a été annoncé, sinon le maintien des programmes de rachats d’actifs déjà existants. Pour autant, contrairement à sa précédente conférence du 4 juin, la présidente, C. Lagarde, avait plutôt de bonnes nouvelles à apporter.

 

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Poussive reprise chinoise

L’image d’une reprise « en aile d’oiseau » proposée par le gouverneur de la Banque de France la semaine dernière est, à ce stade, la plus proche de ce que suggèrent les indicateurs de nombreux pays de ces derniers jours. Un détail d’importance, cependant, comme illustré par la plupart des données chinoises du mois de juin publiées ce matin, le replat de l’aile d’oiseau semble déjà se profiler, ce qui est incontestablement plus précoce que le scénario proposé par M. Villeroy de Galhau. En cause, sans aucun doute, les difficultés à éradiquer l’épidémie de Covid-19 qui pèsent tout à la fois sur l’activité exportatrice et sur la demande domestique chinoise, laquelle répond bien mollement aux mesures de soutien du gouvernement.

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L’industrie française marque quelques points

La production industrielle française a progressé de 19,6 % entre avril et mai et de 22 % pour l’industrie manufacturière, soit une récupération presque intégrale des chutes de respectivement 20,6 % et 22,3 % du mois d’avril. Reste que les gros retards du début d’année sont loin d’être comblés et qu’en moyenne au cours des trois derniers mois, les pertes manufacturières sont toujours de 26 %. La France ne fait donc guère mieux que l’Allemagne où la production n’a augmenté que de 10 % en mai malgré ce meilleur résultat mensuel. L’écart par rapport à mai 2019 est de -25 %, contre -24 % outre-Rhin. Le plus faible niveau des stocks et la moindre dépendance à la demande internationale pourraient néanmoins offrir à l’industrie française un terrain plus favorable qu’outre-Rhin dans les mois à venir.

 

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Lent déconfinement pour l’industrie allemande

Déconfinement oblige, le mois de mai est franchement meilleur qu’avril, avec une hausse de 10 % des commandes et de la production manufacturières en Allemagne. Reste que ce rebond est loin de combler la chute des deux derniers mois et que le recul par rapport à mai 2019 est de 29 % pour les commandes et de 20 % pour la production. Une simple question de temps, avant que les effets de la crise ne se résorbent, presque automatiquement ? Pas si sûr, au vu des obstacles qui se présentent sur la voie de la reprise.

 

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L’énigme immobilière : entre surenchère, taux bas, solvabilité, mobilité, CO2

Quel sera in fine l’impact du coronavirus sur les marchés immobiliers ? La réponse à la question fait encore largement débat. Entre les plus optimistes qui voient dans les perspectives du maintien durable de très bas niveaux des taux d’intérêt l’assurance d’un effet favorable et les plus pessimistes pour lesquels la détérioration de la solvabilité constitue un facteur de risque pour des biens trop souvent surévalués, le diagnostic est incertain. Les critères qui, en définitive, emporteront la mise se sont incontestablement complexifiés avec la crise du coronavirus et, avant de conclure à un impact positif ou négatif selon l’issue économique de la crise, ce sont surtout d’importantes distorsions qui semblent se profiler : entre l’immobilier professionnel et celui du logement, entre les cœurs de villes et les régions, entre l’ancien et le neuf, entre les pays, selon la dépendance plus ou moins grande à la clientèle et aux investisseurs étrangers et les contraintes environnementales…

 

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Emploi américain : pas de scoop, de la spec !

Chaque statistique économique semble offrir une nouvelle occasion spéculative à des marchés qui ne prennent pas la peine de remettre en perspective les données post-confinement, forcément meilleures que celles d’avril ou même de mai. Les créations d’emplois salariés ont donc atteint un niveau mirobolant de 4,8 millions aux États-Unis en juin, après avoir déjà enregistré une hausse record de 2,7 millions en mai. Qu’importe que 14 millions d’emplois manquent à l’appel depuis février, les marchés achètent la nouvelle, qui plus est, avec un chiffre meilleur qu’anticipé.

 

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Consommation des ménages français, plusieurs niveaux de lecture

Tout d’abord, il y a le chiffre brut, en hausse de 37 % en mai par rapport à avril, un record absolu, mais peu surprenant au vu du déconfinement et bien peu significatif au regard du niveau affiché, inférieur de 8 % à celui de mai 2019. Ensuite, il y a la tendance pour le ou les mois à venir : sur ce plan, les enquêtes INSEE incitent plutôt à un optimisme mesuré. Enfin, il s’agit de replacer ces indicateurs dans la perspective des tendances futures de l’économie française, en particulier des évolutions du marché de l’emploi. Sur ce point, l’incertitude est au zénith. Au total, rarement le diction « une hirondelle ne fait pas le printemps » n’aura été aussi approprié qu’à la situation présente.

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