Le PIB américain se contracte de 1,4 % et ce n’est pas seulement la faute des stocks

La première estimation du PIB américain du premier trimestre fait ressortir une contraction de 1,4 % en rythme annualisé (r.a.) par rapport à la fin de l’année dernière. Si le creusement de quasiment un cinquième du déficit commercial en mars avait préparé les esprits à une croissance très ralentie, la déception n’en est pas moins significative au vu des attentes du consensus (1 %). L’industrie, responsable d’une baisse de 3,4 % du PIB automobile comprise, accuse la contribution la plus négative depuis le quatrième trimestre 2008, hors première vague de Covid. Fort heureusement, la dissipation des contraintes sanitaires a permis aux services d’éponger une partie de ces pertes mais, avec une hausse de 7 % r.a. des prix au cours de la période, le consommateur ne pouvait pas faire de miracle : la croissance de ses dépenses s’est limitée à 2,7 % r.a. Suffisant diront certains qui ne manqueront pas de mettre en avant la baisse des stocks et l’envolée des importations pour suggérer une très bonne tenue de la demande domestique, comme le fera sans doute la FED pour pouvoir rassurer sur la capacité de l’économie américaine a affronter le durcissement des conditions monétaires…

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La confiance des consommateurs met à mal la « résilience » européenne

Les indicateurs de climat des affaires d’avril étaient, généralement, rassurants : faibles baisses voire léger rebond, ils ne montraient, en tout cas, pas d’amplification majeure des conséquences de la guerre en Ukraine entrevues en mars. Même la confiance des ménages mesurée par la commission européenne avait regagné un tout petit peu de terrain. La nouvelle baisse des données de l’INSEE en France et du Gfk en Allemagne vient tout remettre en question, en raison de niveaux de confiance mesurés au plus bas depuis la première vague de covid, au moins. Dans le cas de l’Hexagone, l’indicateur total atteint ainsi 88 (-2 points) contre 89 en novembre 2020, 91 en mai de la même année et 87 au moment de la crise des gilets jaunes.

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L’IFO allemand regagne une toute petite partie du terrain perdu en mars

Après avoir reculé de 8 points, l’indicateur composite de l’IFO pour l’Allemagne en regagne 1, à 91,8, grâce au léger rebond des perspectives, elles aussi toujours déprimées. Au moins ne poursuit-il pas sa baisse, ce qui était loin d’être gagné au vu du contexte international et de l’exposition allemande à la Russie. Cela confirme également les conclusions de l’INSEE et des PMI : pour l’Europe de l’ouest, avril n’a, a priori, pas été pire que mars en termes de conséquences de la guerre en Ukraine.

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Les PMI tout feu tout flamme : c’est tout bon ?

Les PMI avaient surpris par leur insensibilité à la crise ukrainienne en mars et leur écart aux autres indicateurs du climat des affaires (IFO et INSEE notamment en Europe). Avril est du même tonneau, voire meilleur, avec un plus haut en quatre ans pour le PMI composite français. Alors, même pas mal ? Le choc de la guerre, les pénuries, la flambée des prix de l’énergie et les pertes de pouvoir d’achat n’ont-elles qu’un effet marginal face aux bénéfices issus de la fin d’Omicron ? L’histoire, on s’en doute, est plus compliquée.

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Recul inattendu des perspectives de prix dans l’industrie française en avril

Peu d’évolution du climat des affaires en France ce mois-ci. L’indice synthétique de l’INSEE se replie d’un point, à 106,  un résultat plutôt réconfortant au vu de craintes suscitées par les conséquences du  conflit russo-ukrainien. Les grands indicateurs sectoriels des services et de l’industrie restent stables, voire progressent légèrement, à l’exception du gros point noir en provenance du commerce de détail et la réparation automobile qui semble être la principale victime de la chute de pouvoir d’achat. Malgré tout, l’indicateur synthétique de retournement conjoncturel repasse en zone positive. C’est néanmoins d’ailleurs que nous vient l’information la plus surprenante, en l’occurrence des perspectives de prix. En nette hausse dans les services, celles-ci sont en revanche en repli dans la plupart des secteurs industriels, en dépit de l’envolée des prix des matières premières et des difficultés redoutées des difficultés d’approvisionnement. Un résultat intrigant après, déjà, une surprise du même ordre dans les données du CPI américain de mars, susceptible s’il se confirmait, d’atténuer les craintes montantes au sujet de l’inflation… À suivre

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Aux Etats-Unis, la résilience des mises en chantier fait flamber les taux

Il s’agit du secteur supposé le plus sensible à l’envolée des taux d’intérêt qui concentre, aux yeux de nombreux économistes, y compris les nôtres, le plus grand risque pour la conjoncture américaine dans un contexte de resserrement monétaire. La semaine dernière, le taux moyen de financement hypothécaire à 30 ans a atteint 5 %, soit quasiment 200 points de base de plus qu’à la fin de l’année dernière et un niveau record depuis 2011. Avec des prix moyens d’acquisition  plus de deux fois supérieurs qu’à cette époque et la chute de pouvoir d’achat qu’entraine la flambée de l’inflation, l’immobilier semblait devoir être le premier témoin de la limite de l’action de la FED. Las, les mises en chantier ont, non seulement, résisté mais ont continué de progresser en mars, effaçant de facto la perspective d’un possible frein à l’action de la FED, qui semble avoir comme l’un de ses objectifs privilégiés, la surchauffe du marché immobilier.

 

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Ventes peu lisibles mais confiance en hausse aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, les ventes de détail à prix courants progressent, en mars, pour le deuxième mois consécutif, de 0,5 % après 0,8 %, et retrouvent la tendance haussière initiée à la mi 2021, uniquement contrariée par la forte baisse de janvier. Cette satisfaction passée, on rappellera que ces données ne sont pas corrigées de la hausse des prix et révèlent surtout l’accélération de ces derniers. La consommation des ménages à prix constant n’a été que de 0,2 % en février et la hausse des prix de 1,2 % en mars risque bien d’avoir absorbé , encore une fois, tout ou partie de celle des achats nominaux.

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ZEW, crédit bancaire, prix de gros : les difficultés allemandes s’accentuent

Les résultats de l’enquête ZEW continuent de se dégrader en avril, avec un recul de deux points des perspectives, à -41, et une baisse de presque dix points de l’indicateur sur la situation courante, à -30,8. Déjà en zone de récession le mois précédent, la moyenne de ces deux indicateurs y reste, donc, en avril. Quant au détail sectoriel, il dresse le tableau d’une conjoncture très fortement impactée dans l’ensemble de l’industrie, automobile en tête mais de moins en moins isolée. Les secteurs plus domestiques, comme la banque, l’assurance ou le commerce de détail, limitent, pour l’heure, la casse.

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