Warning sur le DAX, l’euro répond

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Le repli de l’indice ZEW du climat de confiance auprès des investisseurs allemands n’est pas de bon augure pour le DAX. En juillet, l’indice synthétique a cassé à la baisse le niveau de 30 points sur lequel il s’était stabilisé depuis le mois d’octobre, ouvrant la voie à un possible nouveau déclin au cours des prochains mois. Si les craintes à l’égard des conséquences du Brexit peuvent expliquer ce décrochage, principalement lié à la baisse de la composante sur les perspectives de cette enquête, l’indice composite risque néanmoins, au vu de son historique, d’avoir plus de difficultés à rebondir à partir de son niveau présent.

dax

Plus confiants, oui mais…

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Les développements intervenus au cours de la semaine écoulée ont ouvert la voie à une nette récupération des marchés boursiers internationaux avec pour conséquence la propulsion des indices phares américains sur de nouveaux records historiques et, dans leur sillage, un retour généralisé de l’appétit pour le risque. Après une clôture jeudi de l’indice MSCI monde sur un plus haut depuis le 1er décembre 2015, la tentation est grande de voir dans le regain de confiance de ces derniers jours les signes avant-coureurs d’une embellie durable des marchés mondiaux à l’heure, qui plus est, où les liquidités ne manquent pas.

Qu’en penser ?

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BMG juin 2016 – l’économie mondiale en stand-by

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  • Fin juin, notre Moniteur Macroéconomique Global* ressort à 0, en légère amélioration par rapport au solde révisé de -1 du mois de mai (0 initialement).
    • L’amélioration sur le front de l’activité industrielle et du contexte à l’exportation explique la remontée de notre indicateur synthétique global, en dépit d’une détérioration assez nette des composantes domestiques de consommation et d’investissement, revenues en territoire négatif aux États-Unis et en zone euro notamment.
    • À l’exception de la production, les indicateurs japonais se dégradent tous, le solde du pays passant de +1 en mai à 0 en juin, sous l’effet d’une forte chute du contexte à l’exportation, en particulier.
    • Les indicateurs chinois sont inchangés, à zéro, le soutien aux dépenses d’investissement n’ayant, à ce stade, aucun effet d’entrainement visible sur le reste de l’économie.
  • Inflation : Après une hausse significative en mai, nos indicateurs nationaux du contexte inflationniste ressortent inchangés en juin dans chacune des régions sous revue.

*Voir le numéro zéro pour les détails sur ce nouveau produit

Emploi américain – verdict le mois prochain

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Avec 287 000 créations nettes d’emplois en juin, le rapport officiel évacue les risques immédiats de détérioration accélérée de la conjoncture américaine mais n’apporte que peu d’informations solides sur les développements effectivement en cours.

Les chiffres du mois de mai ayant été revus à la baisse, à 11 000 au lieu de 38 000 initialement, l’instabilité de ces deux derniers mois oblige à la prudence. Sans doute a-t-on une meilleure appréciation en lissant ces données qui ressortent ainsi à 114 000 créations mensuelles au cours des trois derniers mois ou 147 000 au cours des six derniers, soit, quelle que soit la mesure, une décélération significative par rapport à l’année dernière ainsi qu’illustré par la baisse du taux de variation annuelle à 1,7 % au lieu de 2,1 % en moyenne en 2015.

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Si ces données sont incontestablement bienvenues, elles sont probablement insuffisantes pour insuffler un changement de la politique de la FED ou de ses intentions immédiates et mériteront d’être validées.

L’accélération des salaires est davantage en mesure de semer le trouble parmi les membres du board les plus préoccupés par le risque d’une FED en retard sur le cycle.

salaires US

L’Espagne et le Portugal, à l’amende. L’UE continue de marcher sur la tête.

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Souvent cités en exemple pour leurs prouesses fiscales, notamment lors des négociations sur le dossier grec, l’Espagne et le Portugal sont aujourd’hui menacés de pénalités par la Commission européenne pour leur négligence en matière de gestion des déficits en 2014 et 2015. Si la sanction n’est pas encore prononcée, une première si elle venait à l’être, cette annonce ne tombe assurément pas au meilleur moment, dans le contexte d’une Union européenne en question après le vote britannique.

Mais que dirait-on si, précisément après le Brexit, l’Europe reculait devant des règles qu’elle s’est elle-même fixées ces toutes dernières années ? Sauf à ce que l’on revoit, ce qui n’est pas à l’ordre du jour, le traité de 2012 sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), à bien des égards critiquables et que les Britanniques avaient refusé de ratifier, l’Espagne et le Portugal pourraient, ainsi, être les victimes indirectes du durcissement des positions européennes après le vote britannique. C’est bien l’ironie et l’enjeu de cet épineux dossier et de ceux qui, irrémédiablement, suivront si les textes ne sont pas modifiés.

La FED dans une logique de fin de cycle ?

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Les minutes du dernier FOMC de la FED sont on ne peut plus claires : la Fed est de nouveau préoccupée par le marché de l’emploi, globalement moins inquiète qu’au cours des derniers mois par les tendances inflationnistes et peu encline à relever le niveau de ses taux d’intérêt avant d’avoir les éléments de clarification sur les perspectives américaines. En d’autres termes pas de hausse à ce stade quand bien même les dissensions entre les membres du board n’ont pas totalement disparu. Ceci d’autant plus que la FED semble dorénavant se positionner dans une logique de fin de cycle ; une posture assurément nouvelle sur laquelle il convient de s’arrêter.

 

La Livre, le yuan, les banques… le krach ? M. Draghi ne vous trompez pas d’aléa

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Oublié le réconfort de l’apaisement de la fin de la semaine dernière, l’heure est à nouveau à d’intenses crispations sur les marchés internationaux que les développements en cours obligent à observer d’un œil, incontestablement, inquiet. Trois sujets sont aujourd’hui particulièrement préoccupants, susceptibles de transformer la crise latente en un nouvel épisode de krach financier : le nouvel accès de faiblesse de la Livre Sterling, fruit tout à la fois des inquiétudes grandissantes sur l’avenir du Royaume-Uni et des mesures de prévention annoncées par la Banque d’Angleterre ; le yuan, dont les ajustements baissiers de ces derniers jours ajoutent à la complexité de la situation internationale en plombant les cours du pétrole et, par là même, les marchés émergents ; les banques, dont la vulnérabilité de ces derniers mois a été brutalement exacerbée par les résultats du référendum sur le Brexit. Il est difficile de faire la part des choses entre ces différents éléments qui finissent par s’auto-entretenir et constituer une source d’accumulation et de propagation du risque financier international particulièrement inquiétantes dans le contexte de ces derniers mois. Le Brexit, pourrait-il faire craquer le fragile édifice des marchés mondiaux ? La question se pose bel et bien.

Dans un tel contexte, le risque que représente aujourd’hui l’inflexibilité de la BCE à l’égard de l’Italie est digne de l’erreur commise en leur temps par les États-Unis, lorsqu’ils jugèrent bon, en lâchant Lehman, d’épingler l’aléa moral…

BRexit vs BRemain : Scénario en deux temps, au moins

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Quelle que soit l’issue du référendum, les implications pour les marchés financiers, les taux d’intérêt et les taux de changes ont tout lieu de se faire en plusieurs temps

  • Les réactions envisageables à très brève échéance risquent, dans bien des cas, d’être contraires à celles qui, finalement, prendront le dessus d’ici à quelques semaines (GBP, taux d’intérêt notamment)
  • Les développements politiques des semaines à venir devraient jouer un rôle clé sur les conséquences de ce vote à plus long terme
  • Les conditions dans lesquelles s’inscrit cet évènement restent de mise et pourraient rapidement reprendre la main sur l’environnement financier international.

L’asymétrie est importante entre le scénario de BRexit et celui de BRemain

  • Le potentiel de remontée des marchés est réduit en cas de BRemain , tout comme celui de remontée de la £ ou des taux à LT

En d’autres termes, ce qui se passera dans les tout prochains jours devra être interprété avec prudence.

BRexit versus BRemain