Les effets de base s’érodent en Chine et font ressortir de médiocres sous-jacents…

Le rebond de l’économie chinoise de ce début d’année a été monté en épingle par de nombreux observateurs avec, souvent, des commentaires dithyrambiques sur des données économiques considérablement déformées par des effets de base liés à la crise du Covid de l’an dernier, auxquels se sont ajoutées les traditionnelles distorsions du nouvel an. Loin de se cantonner à la Chine, ces conclusions ont eu un effet d’entraînement sur les perspectives globales et, par ricochet, sur le marché des matières premières et les anticipations d’inflation.

Les livraisons mensuelles des principales statistiques du mois d’avril publiées cette semaine tranchent avec ce diagnostic. Outre le fait que les effets de base commencent à s’éroder, un certain nombre de signaux faibles ressortent des tendances récentes et pourraient dévoiler une réalité bien moins flatteuse que généralement suggéré, une fois les biais statistiques dépassés. Dans un contexte d’amélioration des perspectives consécutive à la levée des restrictions sanitaires aux Etats-Unis et en Europe et à l’attente des programmes de relance américains, les marchés n’ont pas fait grand cas de ces chiffres qui méritent, à notre avis, un peu d’attention…

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Preview PIB chinois : ne soyons pas dupes !

Le PIB chinois du premier trimestre sera publié demain, en même temps qu’un certain nombre d’indicateurs mensuels particulièrement suivis, et les estimations vont bon train : 18 %, voire 19 % pour la PIB annuel, des chiffres inédits qui peuvent donner le tournis, en l’occurrence sans aucune raison. Le PIB chinois a reculé de près de 10 % au premier trimestre 2020, avant de rebondir franchement ; les effets de base poussent donc mécaniquement la croissance calculée en glissement annuel sur des sommets.
– Ainsi, une croissance nulle au premier trimestre par rapport au précédent serait synonyme d’une progression de 17,5 % sur un an.
– Une progression trimestrielle de 0,5 %, l’une des plus faibles jamais enregistrées hors première vague de Covid, équivaudrait à une croissance de annuelle de 18 %.
– Dans ce contexte, le 19 % serait en l’occurrence un minimum juste décent, l’équivalent d’une progression trimestrielle d’environ 1,5 %, comparable à celle observée en moyenne en 2019…

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Les consommateurs chinois pas si impatients de rouvrir leur porte-monnaie

En Chine, les données du mois d’avril confirment une amélioration de l’activité industrielle, laquelle aurait retrouvé une évolution positive de 3,9 % par rapport à l’année dernière. Il faut espérer que ce soit à l’exportation que partira ce surplus d’activité, sinon ce sera dans les stocks, car sur le plan domestique, la demande n’est clairement pas au rendez-vous. Au-delà des dépenses d’infrastructures forcées par le gouvernement, les achats des ménages restent en berne ; en témoignent les ventes de détail et les indicateurs d’activité dans les services.

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PMI : à ce rythme, la Chine ne récupérera sa production d’avant crise qu’en décembre

Attention à ne pas mésinterpréter le rebond de l’indice PMI chinois au-dessus de 50 en mars. Que cette hausse illustre une amélioration de la situation par rapport à février est indéniable et ne constitue pas une nouvelle : mars a marqué un retour très progressif de l’activité par rapport au mois de février et il en sera ainsi dans tous les pays après le confinement. On commettrait néanmoins une grave erreur à imaginer qu’un PMI à 52 après 30 signifie un retour à la situation d’avant crise. En l’occurrence, à ce rythme-là, il faudrait potentiellement attendre le mois de décembre pour que la Chine retrouve son niveau de production de janvier….

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Covid-19 : un premier dépistage macro

Comme enflés à l’hélium par les liquidités, les marchés boursiers ont jusqu’à présent superbement ignoré le choc du coronavirus. Le cap de l’exubérance de la fin d’année dernière a été d’autant plus facile à garder que nous n’avons, à ce stade, que très peu d’illustrations des effets de cette épidémie. Ce n’est qu’à partir du début du mois de février, en effet, que la paralysie de l’économie chinoise a véritablement gagné du terrain. Il faudra donc attendre encore quelques jours ou semaines pour être en mesure d’évaluer l’impact de cette crise sanitaire d’envergure. Le réveil risque d’être brutal.

À quoi se préparer, quels sont les rouages de transmission de ce choc avant tout chinois sur l’activité internationale, les principales sources d’incertitudes ou d’interrogations liées au conséquences de cette épidémie ? Nous dressons ici un premier dépistage.

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L’or remonte après l’accord USA-Chine…

Dubitatifs, est sans aucun doute le qualificatif le plus approprié à la réaction des marchés à la signature de la phase I de l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine. Si les indices boursiers américains donnent le sentiment de continuer à « acheter » la bonne nouvelle supposée, les marchés de taux et de matières premières semblent avoir fait plus de cas des faibles chiffres des prix à la production américains qu’à cette nouvelle du jour. Contrairement au scénario de reflation privilégié il y a quelques semaines à la perspective de cette trêve entre les deux premières économies mondiales, c’est un repli des taux futurs et des cours du pétrole qui ont simultanément marqué la séance de ce mercredi, qui plus est, couronnée par une remontée des cours de l’or de 0,8 %, à 1556,6 USD, à deux doigts de ses plus hauts récents de la semaine dernière.

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Un boulevard de baisse pour le yuan

Sans être capable de dire comment elle se ferait -dévaluation brutale ou glissade graduelle-, une dépréciation du yuan semblait inévitable depuis le printemps. Le durcissement de la position de D. Trump début août a, en l’occurrence, concrétisé l’amorce d’un nouveau repli de la devise chinoise, à l’instar de ce a été observé à chaque crispation supplémentaire dans la guerre commerciale que se livrent les dirigeants chinois et américains. Malgré tout, les variations de la devise restaient relativement limitées, le yuan se cantonnant à fluctuer dans la région dans laquelle il avait évolué ces dernières années, en-deçà de 7 CNY. Le contexte a changé depuis le milieu du mois d’août lorsque la monnaie chinoise a franchi ce seuil et, plus encore, à la suite de la nouvelle salve de tensions de vendredi dernier. Dès lors, le yuan pourrait tout aussi bien chuter vers 7,50 CNY, voire au-delà à relativement brève échéance que stopper sa descente à quelques points du niveau actuel de 7,16 CNY, en fonction des développements sur le front commercial et du bon vouloir des autorités chinoises. Autant dire que le risque d’un décrochage de la monnaie chinoise est loin d’être négligeable. Quelles pourraient en être les conséquences ?

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Jackson Hole est passé, la guerre commerciale est restée

Avant l’intervention de J. Powell à Jackson Hole nous écrivions : « Si les dissensions au sein de la FED risquent d’imposer une certaine réserve au Président de la FED malgré des données économiques (PMI notamment) passablement médiocres, la réponse des marchés à cette déception ne laissera vraisemblablement pas beaucoup de temps au président de la FED pour se raviser… même d’ici la prochaine réunion du FOMC ». Nous ne pensions pas si bien dire ! Vendredi après-midi, l’annonce par la Chine du relèvement de ses droits de douanes sur 75 milliards de ses importations américaines a court-circuité le discours de J. Powell et provoqué une réplique quasi-immédiate du président américain. Dès lors, les marchés, n’ont pas eu le temps de digérer le contenu de l’allocution du président de la Fed que les nouvelles salves dans la guerre commerciale ont provoqué une violente chute de bourses, laquelle débouche aujourd’hui sur une situation de risque financier extrême qui, selon toute vraisemblance, ne tardera pas à pousser la FED à agir… Revenons sur ces différents développements.

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