Win-win, so far : la BCE parvient à rassurer les marchés tout en faisant dévisser l’euro !

Comme généralement anticipé, la BCE ne modifie pas sa politique face à la dégradation de la situation sanitaire et attendra la mise à jour du scénario macroéconomique de décembre pour « recalibrer ses outils d’intervention de manière appropriée ». Le ton du communiqué se veut clairement rassurant sur la nécessité de maintenir un ample degré de liquidités, l’utilisation flexible des outils à sa disposition et la possibilité de mobiliser davantage de moyens à partir du mois de décembre dans un environnement économique décrit comme particulièrement fragile. Madame Lagarde semble avoir réussi à rassurer malgré une intervention particulièrement « bearish » sur la situation conjoncturelle et l’absence de nouvelles mesures immédiates de soutien. Le succès n’était pas garanti ainsi que l’ont montré les premières réactions des marchés à sa conférence de presse. La perception a changé néanmoins suite aux demandes récurrentes de précisions sur les changements à venir qui ont offert l’occasion à la présidente de la BCE de donner tout leur poids aux termes précis du communiqué.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Sans surprise, le risque de récession repointe son nez en France

Après s’être lentement repris, sans toutefois retrouver sa moyenne de long terme, le climat des affaires français retombe en octobre. L’indicateur composite de l’INSEE perd deux points, pour revenir à 90, son niveau du mois d’août. Particulièrement impactés par les nouvelles restrictions liées au retour de l’épidémie, les services expliquent une bonne part de ce recul. La situation n’est guère encourageante cependant dans l’industrie dans laquelle la reprise des secteurs-clés marque clairement le pas.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Aux Etats-Unis, les achats des ménages ne font pas la production

Nouvelles contrastées aux Etats-Unis aujourd’hui, avec une bonne surprise en provenance des ventes de détail, en progression de 1,9 % en septembre, effacée un peu plus tard par la production industrielle, qui contrairement aux messages enthousiastes des ISM, retombe de 0,3 % dans le secteur manufacturier.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’économie chinoise traine la patte

L’économie chinoise est toujours à la peine à en juger par les dernières informations du jour. Si la croissance annuelle de la production industrielle progresse de 4,8 % en juillet à 5,6 % en août, la hausse des huit premiers mois de l’année n’est que de 0,4 % par rapport à l’an dernier, résultat principalement permis par le secteur des nouvelles technologies et de la communication.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’inflation américaine, pas de panique !

L’indice désaisonnalisé des prix à la consommation américain a gagné 0,4 % en août après 0,6 % en juillet, ce qui porte l’inflation annuelle à 1,3 % au lieu de 1 % en juillet. L’accélération de l’inflation est donc notable depuis son point bas de mai, à 0,1 %, lorsque la chute des prix de l’énergie avait créé d’importantes distorsions. Hors énergie et alimentation, la hausse de l’inflation annuelle se limite à un dixième, de 1,6 % en juillet à 1,7 %, en dépit d’une variation mensuelle identique à l’indice total. De fait, la plupart des composantes de l’inflation enregistrent de légères hausses. On note cependant une contribution particulièrement dominante des prix des voitures d’occasion, de 5,4 % en août après 2,3 % déjà en juillet, un mouvement vraisemblablement lié au report d’une partie de la demande sur des véhicules de seconde main dans une période conjoncturelle difficile. Hors ce phénomène, il faut chercher pour trouver de quelconques signes de tensions sur les prix.

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

La BCE en stand-by ; Mme Lagarde vigilante mais apaisée

A l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, la présidente de la BCE est apparue relativement apaisée. Sans passer outre le haut degré d’incertitude lié à des perspectives éminemment dépendantes de l’évolution de l’épidémie, Mme Lagarde a souligné l’amélioration des résultats économiques enregistrés depuis sa dernière intervention et la légère révision à la hausse du scénario de croissance 2020, à -8 % pour le PIB réel au lieu de -8,7 % en juin. Généralement attendue sur les mauvais résultats de l’inflation, retombée en territoire légèrement négatif en août (-0,2 % l’an) et sur l’appréciation de l’euro, la BCE a finalement fait peu de cas de ces deux éléments.

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Emploi américain, gare à la myopie des marchés obligataires

Après juillet, août marque une nouvelle forte progression de l’emploi américain, avec 1,37 millions de créations de postes ; une bonne nouvelle après les données très décevantes de l’ADP de mercredi et la recrudescence de l’épidémie de Covid qui sévit depuis le début de l’été. Tous les secteurs ont en l’occurrence profité d’une reprise, quand bien même les emplois publics ont gonflé les données totales de près de 345 K. Reste qu’avec 141 millions d’emplois, au total en août, contre 152,5 en février, le chemin vers le retour au niveau d’avant crise n’est qu’à moitié parcouru, par rapport au point bas d’avril. À l’évidence, le rythme de créations d’emplois devra réaccélérer pour correspondre aux attentes du consensus.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Une autre façon de lire les PMI

Des PMI définitifs publiés ce matin en zone euro on retire plusieurs observations :

  • Les retours en provenance du secteur manufacturier tiennent à peu près, grâce à l’Allemagne et à l’Italie. France et Espagne se replient en revanche fortement, le regain de croissance des deux derniers mois marque une pause chez ces deux derniers.
  • Les résultats sont en revanche sans appel dans les services pour lesquels l’indicateur de Markit rebaisse partout fortement avec un repli de plus de quatre points pour l’ensemble de la zone euro, à 50,5 contre 54,7 en juillet, reflet d’une contraction de 5,8 points en France, à 51,5 ; de plus de trois points en Allemagne, à 52,5 ; et de baisses de plus de quatre points en Italie et en Espagne à l’origine où l’indice rechute nettement sous le seuil de 50 points, respectivement 47,7 et 47,1 points.

Au total, l’amélioration de la situation conjoncturelle est loin d’être linéaire ni garantie. On rappellera à ce titre que les PMI ne nous renseignent que sur la dynamique de croissance, que leur écart à 50 est censé illustrer. Après des pertes considérables au printemps, il faudrait donc que ces indicateurs reviennent très au-dessus de 50 pour espérer retrouver la situation d’avant crise. Nous en sommes très loin si l’on en juge à ce que nous indique la somme de ces écarts depuis le début de l’année.

Lire la suite…