Dans la hotte du père Noël, il y aura au moins des PMI…

En nette amélioration en décembre, les PMI préliminaires pour la zone euro sont-ils plus fiables que les PMI et ISM américains en matière de conjoncture industrielle? La perméabilité des indicateurs de climat des affaires à l’optimisme provoqué par le début des vaccinations semble particulièrement élevée ces derniers temps, au risque de sous-estimer les conséquences des mauvaises nouvelles sur le front sanitaire. Que la croissance soit plus soutenue en décembre qu’en novembre ne fait aucun doute, compte-tenu de l’assouplissement d’un certain nombre de règles de distanciation dans plusieurs pays en début de mois. Qu’elle ait retrouvé un rythme normal, comme pourrait le laisser penser un indice synthétique proche de 50 points est assurément un leurre. C’est toute la subtilité qu’impose la lecture de tels baromètres dont les marchés ne s’embarrassent pas. Particulièrement appréciés de ces derniers, les indicateurs de Markit ont fini par perdre de leur pertinence pour l’économiste et les résultats de ce mois-ci ne vont pas aider à la réconciliation.

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Au contraire du PMI, l’ISM manufacturier plafonne

La robustesse du PMI manufacturier avait surpris la semaine dernière ; les résultats de l’enquête ISM sont plus conformes à notre appréciation sur la situation conjoncturelle américaine. Le repli de l’indice est limité en novembre, à 57,5 points contre 59,3 en octobre et aurait pu passer inaperçu sans le plafonnement de ses composantes sous-jacentes. Mais ces dernières piétinent depuis le milieu de l’été et la tendance ressemble à s’y méprendre à un début de retournement. Il n’y a en cela rien de bien surprenant, à en juger par la dégradation de la situation sanitaire et, Thanksgiving passé, décembre pourrait être plus compromis. Insensibles à la nouvelle, les marchés pourraient être un peu plus perturbés si, d’aventure, les messages en provenance de l’ISM non-manufacturier attendu jeudi, venaient à être du même tonneau.

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En octobre, les Français semblent essentiellement avoir stocké des vivres…

La consommation des ménages français en biens a rebondi de 3,7 % le mois dernier, portant leurs dépenses 2,7 % au-dessus de leur niveau d’octobre 2019. Un rebond en trompe l’œil, alimenté par les achats alimentaires et énergétiques qui ne compense même pas les pertes de septembre durant lequel la consommation avait reculé de 4,4 %.

 

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Les PMI allemands sauvés par l’industrie. Espérons que la production suivra…

Comme attendu, les PMI européens reculent franchement en novembre, avec un indice composite préliminaire pour la zone euro à 45,1, contre 50 en octobre. À ceci près que les écarts de situation se creusent sensiblement entre la France, où l’indicateur composite chute à 40 points, et l’Allemagne où il demeure en zone d’expansion, à 52 grâce à la bonne tenue du secteur manufacturier. Les industriels allemands résistent et l’on est tenté d’y voir le résultat de leur forte exposition à l’exportation à l’égard des régions du monde moins impactées par la crise sanitaire, l’Asie notamment. Reste que jusqu’à présent les résultats effectifs de l’industrie allemande par rapport à la France sont loin d’avoir été au rendez-vous. La production industrielle allemande a, en effet, très largement sous-performé la française ces derniers mois et, malgré un choc moins marqué que dans l’Hexagone au printemps, la moyenne de l’activité des dix premiers mois reste légèrement à l’avantage de la France… La confiance des industriels allemands sera-t-elle mieux suivie de faits cette fois-ci ? La question se pose.

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Les actions semblent plébisciter un scénario 100 % Biden, les taux un scénario 50 %…

Première journée bien malmenée au lendemain de l’élection présidentielle américaine pour laquelle, comme nous l’avions envisagé, le résultat reste en suspens. Il se pourrait qu’il faille plusieurs jours, voire semaines, avant de connaître le vainqueur de ce scrutin dans un contexte de contestation très vraisemblable des premiers résultats et d’une possible bataille institutionnelle. D’ores et déjà néanmoins ressortent un certain nombre de conclusions de ce premier point d’étape, en matière de perspectives de croissance, de taux d’intérêt et de sensibilité sectorielles. Un diagnostic a priori peu compatible avec l’optimisme des marchés boursiers que la confiance dans un succès confortable de J. Biden suscite depuis le début de la semaine.

 

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+33 % pour le PIB américain ; D. Trump exulte mais la messe est loin d’être dite…

Après une chute inédite de 31,4 % au deuxième trimestre, le produit intérieur brut réel américain a rebondi de 33,1 % en rythme annualisé au troisième, soit une hausse de 7,4 % après une contraction de 9 % dans la version non annualisée. Le résultat ne constitue pas une surprise, la FED d’Atlanta a prévu depuis près d’un mois un résultat de plus de 35 % et les données européennes attendues seront, a priori, plus spectaculaires encore ; du même acabit en Allemagne et potentiellement deux fois plus élevées en France, selon l’INSEE. Après une paralysie comme celle du deuxième trimestre, un tel rattrapage n’est guère surprenant et a plus à voir avec des effets techniques qu’il ne nous renseigne sur l’état de la conjoncture. Le président américain ne s’embarrassera pas de ces considérations et l’on peut s’attendre à ce qu’il brandisse ce résultat comme la preuve de sa réussite. Attention à ne pas tomber dans le panneau : même après cette performance, le déficit de croissance est encore de plus de 5 % par rapport à sa tendance d’avant crise. Si cela peut paraître relativement faible au regard du chemin parcouru ces trois derniers mois, cet écart pourrait mettre du temps à être comblé. On se rappelle que malgré la mobilisation de moyens exceptionnels tant du côté budgétaire que monétaire, l’économie américaine n’a jamais retrouvé la tendance qu’elle avait avant la crise de 2008. Pour combler le déficit actuel il lui faudrait en l’occurrence parvenir à renouer avec un rythme de croissance bien supérieur à celui des quatre dernières années à l’avenir…

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