L’inflation américaine sur la bonne voie

Nouveau ralentissement de l’inflation américaine en novembre, qui passe de 7,9 % à 7,1 %, un plus bas depuis décembre dernier. Quant à sa composante sous-jacente, elle perd 0,3 points, à 6 %. Elle affiche, certes, un niveau toujours très haut, mais, surtout, une progression mensuelle de l’indice hors énergie et alimentaire de seulement 0,2 %, après 0,3 % et 0,6 % en août/septembre.

Or, il s’agit là de la condition d’une normalisation de l’inflation puisque s’il garde ce rythme de 0,2 % au cours des mois à venir, alors, son évolution en glissement annuel atteindra 2,5 % en septembre 2023. Voilà qui valide un cap décidément moins restrictif pour la Fed. La Banque Centrale américaine laissera-t-elle pour autant cette vision l’emporter ou sera-t-elle un peu plus prudente au vu du chemin qu’il reste à parcourir.

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La consommation américaine, l’arbre qui cache -mal- la forêt

Comme on pouvait le présager après les données de ventes de détail, la consommation des ménages américains a progressé de 0,5 % en octobre, sa plus forte hausse en termes réels depuis janvier. Avec un acquis de déjà 0,8 % pour le dernier trimestre, voilà qui est en phase avec une croissance tirée par les dépenses des ménages.  Par ailleurs, l’inflation PCE, bien que toujours élevée, confirme son ralentissement. Jusque-là tout roule, donc… Croissance préservée et pivot possible de la FED comme rappelé hier par J. Powell.  Sauf que l’histoire ne s’arrête pas là. L’ISM s’est à nouveau replié en novembre, au point de retomber en zone de contraction, à 49  dans l’industrie manufacturière. La reprise de la consommation, pourtant, portée par les achats d’automobiles (+8,9%) ne laissait pas attendre cela ! Quant au rapport de l’ADP hier, il valide bel et bien le ralentissement du marché de l’emploi, suggéré ces dernières semaines par les inscriptions hebdomadaires au chômage. Alors l’économie américaine est-elle aussi résiliente ? Contrairement aux Français ou aux Allemands, les Américains ont largement rogné sur leur épargne pour financer leurs achats récents. Leur taux d’épargne est ainsi retombé à 2,3 % de leur revenu, un plus bas depuis 2005. Une situation tenable tant que le recours au crédit est possible, ce qui pourrait être de plus en plus compromis avec une détérioration des perspectives que suggèrent tout à la fois la chute de l’ISM, le premier recul des profits trimestriels des sociétés publié hier, le retournement immobilier et le ralentissement effectif des créations d’emplois selon l’ADP…

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Une fois de retour à la normale, la consommation flanche en Europe

Malgré un pouvoir d’achat sauvegardé au troisième trimestre, les premières données de consommation d’octobre sont particulièrement mauvaises en France et en Allemagne. Après la baisse de 2,8 % des achats de biens des ménages français, c’est des ventes de detail allemandes, en baisse de 2,8 % également, que nous viennent les mauvaises nouvelles ce matin,

Jusqu’ici, les aides publiques et la réouverture de l’économie avaient permis un rattrapage de la consommation des ménages des deux côtés du Rhin, malgré une confiance loin d’être au beau fixe. Une fois cette normalisation achevée, elle a laissé place à une stagnation, voire, maintenant, à une baisse.

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Lente décrue de l’inflation en zone euro

Comme anticipé au travers des données allemandes et espagnoles publiées hier, l’inflation en zone euro décélère, à 10 % en novembre après 10,6 % en octobre. En revanche, les hausses de prix sous-jacent sont, toujours, de 5 % sur un an, sensiblement identiques à celles du mois précédent. C’est donc sans surprise la détente énergétique, soutenue tout à la fois par les effets de base, la baisse des cours du pétrole et la réappréciation de l’euro, qui permet une hausse des prix un peu moins forte. Si quelques pays, au premier rang desquels les Pays-Bas et la Belgique, ainsi que, plus graduellement, l’Espagne, en ont largement bénéficié, ailleurs, les mouvements observés semblent négligeables tant la normalisation paraît loin.

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Rien de neuf du côté des minutes à part le ralentissement des hausses de taux

Déjà annoncé par J. Powell à l’occasion de sa conférence de presse post-FOMC, les minutes précisent qu’une « majorité substantielle » de membres du FOMC soutient l’idée d’un ralentissement du rythme de hausse des taux directeurs. Sauf cette précision, le compte-rendu du dernier FOMC n’apporte aucune nouvelle. Comme l’avait fait le président de la FED, il souligne la détermination sans faille de la FED à revenir à son objectif de 2 % d’inflation, revient à maintes reprises sur l’absence de progrès patents en la matière et sur la probabilité que le cycle de hausse des taux dure plus longtemps qu’envisagé en septembre à la faveur d’un point haut des Fed Funds également plus élevé. Si les marchés semblent se satisfaire de ces maigres précisions, c’est sans doute parce que les données économiques de ces derniers jours sont très mitigées. La chute de deux points du PMI composite de novembre, à 46,3, publié plus tôt dans la journée, n’est naturellement pas des plus rassurantes pour la croissance à venir. A l’inverse, le rebond des ventes de détail et celui des ventes de logements neufs n’incitent pas à être alarmiste, quand les estimations de la FED d’Atlanta sur la croissance du 4ème trimestre sont encore de 4,25 %. À ce stade, acceptons l’évidence, ni la FED ni les marchés n’ont les moyens de prévoir combien de temps le cycle de hausse des taux se poursuivra ni s’il permettra de venir, effectivement, à bout de l’inflation, ce qui promet encore beaucoup d’instabilité sur les perspective de taux pour, au moins, le premier semestre 2023.

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Eclaircie pour les PMI en Allemagne

En novembre, l’indicateur composite de climat des affaires PMI en Allemagne gagne plus d’un point, à 46,4 et confirme les frémissements du ZEW publié mardi dernier. Quoique toujours très fragiles, les signaux positifs s’enchaînent donc pour l’économie allemande, depuis la bonne surprise du PIB du troisième trimestre. L’amélioration sur le plan manufacturier lui est, dorénavant, davantage profitable qu’à ses voisins et vient s’ajouter au soutien public, à la reconstitution des stocks de gaz et aux moindres tensions sur les prix à  la production pour nuancer le diagnostic de récession.

A contrario, les PMI français reculent sous les 50 pour la première fois depuis le début d’année 2021. Le composite passe ainsi de 50,2 à 48,8…

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Le PPI allemand chute, le risque de récession reflue, la BCE gagne de la latitude

Après s’être particulièrement distinguée par une inflation galopante, l’Allemagne semble se ranger dans le rang et profiter, comme la plupart des autres pays, d’un apaisement des tensions en amont de la production. En octobre, les prix à la production industriels ont en effet reflué de 4,3 %, leur plus forte baisse mensuelle jamais enregistrée depuis 1948 ! Complétée d’effets de base favorables, la hausse annuelle du PPI a ainsi perdu plus de 10 points, de 45,8 % en septembre à 34,5 %. Bonne nouvelle s’il en est, après les dérapages de ces derniers mois, l’apaisement des tensions inflationnistes permet d’envisager l’avenir sous un jour un peu moins oppressant pour les entreprises allemandes. Les perspectives de récession, quasiment actées par la plupart des dirigeants ces dernières semaines, s’en trouvent mécaniquement amoindries tandis que les moyens considérables mis en place par le gouvernement pour contrer les effets du choc énergétique semblent commencer à porter leurs fruits. Il faudra néanmoins un certain temps pour que les consommateurs profitent de ces premiers signaux favorables et que l’inflation réponde aux exigences de la BCE tandis que, comme aux Etats-Unis, la dissipation des craintes de récession pourrait ouvrir la voie à un resserrement monétaire plus prolongé…

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