Prix du pétrole, inflation mondiale et T-Bonds

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La désinflation continue à gagner du terrain à l’échelle planétaire et les choses ne semblent pas sur le point de s’améliorer à brève échéance. Aux conséquences du manque de dynamisme de la croissance sur fond de tensions compétitives persistantes, s’ajouteront dans les mois à venir les effets de la chute des cours mondiaux du pétrole et des matières premières agricoles. L’inflation mondiale pourrait ainsi reculer dans la région des 2,5 % d’ici au premier trimestre 2015 en même temps qu’un nombre croissant d’économies basculeront sur le territoire d’une inflation négative. Un tel environnement a tout lieu d’être associé à un affaissement du niveau général des taux d’intérêt à l’échelle mondiale…

La baisse des prix du pétrole, un stabilisateur pour la croissance

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Nos prévisions d’un fort repli des prix des matières premières semblent se concrétiser depuis le début de l’été. Malgré le contexte géopolitique très tendu, la chute des cours du pétrole atteint déjà 15 % et, le repli de la consommation aidant, la facture pétrolière mondiale s’est contractée d’un point de PIB depuis le début de l’année. L’exposition des différents pays à cet ajustement est variable, généralement plus favorable aux économies développées qu’aux pays émergents, mais quoiqu’il en soit, la baisse des prix du pétrole conserve un caractère stabilisant susceptible d’être d’un précieux soutien dans le contexte présent.

L’essentiel de la rentrée : la balle est dans le camp politique

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Les bonnes nouvelles récentes en provenance de l’économie américaine finiront-elles par l’emporter sur la montée des crispations géopolitiques et commerciales internationales et les évidences de l’enlisement des économies de la zone euro et du Japon ? C’est bien en ces termes que se résument les enjeux de cette rentrée 2014 pour les marchés financiers et, au-delà, les responsables de politique économique à travers la planète. Si l’écrasement généralisé du niveau des taux d’intérêt à long terme depuis le début de l’été donne une idée du degré d’inquiétude en présence, le message renvoyé par les marchés boursiers reste à ce jour plus confiant, malgré un sérieux coup de froid durant la première semaine du mois d’août. Il est toutefois peu probable que de telles distorsions entre les marchés obligataires, d’une part, et les marchés d’actions, de l’autre, puissent perdurer…

À défaut de QE, la BCE passe aux « minutes »

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A défaut de QE, la BCE passe aux « minutes »

La BCE a besoin de temps pour compléter son dispositif de mesures contre la déflation. Mais ne nous y trompons pas, elle procèdera à pas comptés. L’espacement de ses réunions sur un rythme de six semaines plutôt que mensuel et l’innovation qui consiste en la publication de minutes semblent ainsi n’avoir qu’une seule justification : éviter de laisser se créer trop d’attentes sur ses actions à venir. Voilà en substance ce qui est ressorti du Comité mensuel de politique monétaire cette semaine. En d’autres termes, pas de révolution sous le ciel européen : l’horloge de la BCE fonctionne toujours au ralenti et a minima.

États-Unis, après l’emploi, l’inflation en ligne de mire

Après avoir détaillé les indicateurs qu’elle allait suivre pour mieux appréhender les évolutions du marché de l’emploi, la Fed ne devrait plus tarder à détailler ceux qu’elle compte privilégier en matière d’inflation. Avec un taux de chômage dorénavant à 6,1 % de la population active et une amélioration soutenue des créations d’emploi ces derniers mois, c’est en effet sur son diagnostic inflationniste que portera sa communication dans les prochains mois et ses décisions éventuelles sur le timing de hausse de ses taux d’intérêt.

Qui n’a pas ses “Birks” ? Ou, la mue du Made in Germany

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Distribution, maroquinerie, chaussures… les marques allemandes fleurissent là où on ne les attendait pas. Derrière le nouveau phénomène des Birkenstocks, ces sandales qui semblent bien parties pour s’imposer comme le fleuron de l’été 2014, se dessine un véritable remodelage du Made in Germany.

Loin des biens de l’industrie lourde, des biens d’équipement industriels ou de l’équipement haut de gamme pour la maison, qui ont jusqu’à présent marqué la tradition allemande, les produits de consommation courante et de relativement basse valeur ajoutée occupent aujourd’hui une place de plus en plus grande sur les étals européens. A l’heure où le discours ambiant ne semble plus n’avoir d’yeux que pour les marchés lointains du monde émergent ce constat ne laisse pas indifférent.

 

« Our currency, Your problem »

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Les choses sont un peu plus claires depuis la conférence de presse de Mario Draghi : la BCE considère le niveau de l’euro comme un facteur de risque déflationniste. Elle devrait donc agir en conséquence, de manière vraisemblablement très mesurée dès le mois de juin, davantage par la suite, si nécessaire, ce qui sera probablement le cas.
Dans un contexte où la plupart des autres grandes banques centrales pratiquent des politiques de dépréciation de leur monnaie, l’immobilisme de la BCE n’était plus tenable. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle. Mais ne nous y trompons pas, en agissant de la sorte M. Draghi tente de se battre à armes égales avec les autres banques centrales, il met donc des bâtons dans les roues de la Fed, la BoJ et la BoC, non l’inverse.

Productivité, la partie n’est pas gagnée, au contraire des anticipations

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La faible croissance de la productivité qui caractérise les années récentes finira-t-elle par laisser place à un rebond structurel, à même de prolonger le cycle présent et d’alimenter la croissance des prochaines années ? C’est bel et bien ce que prédit le consensus, à grand renfort des scénarios de moyen-long termes développés par l’OCDE, le FMI ou autres organismes, tous prometteurs d’un essor considérable de la productivité de l’économie mondiale. Les arguments à l’origine de ces prévisions sont bien connus : abondance des profits des sociétés, révolution scientifique et technologique et gisements de croissance des pays émergents en constituent le fer de lance. L’ensemble permet d’entretenir des anticipations de croissance plus qu’honorables pour l’économie mondiale à horizon 2025 et au-delà et alimente les anticipations sur lesquelles se fondent, pour une large part, la valorisation actuelle des marchés d’actions.

Qu’en est-il au juste ?