Faiblesse de la productivité, talon d’Achille du cycle en cours

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La publication d’une contraction des gains de productivité pour le deuxième trimestre consécutif a eu un retentissement marqué sur les marchés financiers et pourrait bien modifier la perception des risques assortis à la situation conjoncturelle américaine, remettant notamment dans le radar le spectre d’une possible récession. Pourquoi ces chiffres sont-ils tellement importants ?

Nous revenons ici sur le cycle de productivité, ses origines et ses implications sur les enchaînements conjoncturels en matière de rentabilité, de profits, d’inflation et de politique monétaire. Une façon de mettre en exergue les particularités du cycle présent et les dangers qu’encourrait la Fed en les mettant au second plan, à savoir celui d’accroître sensiblement la probabilité d’une récession que nous estimons aujourd’hui comprise entre 25 % et 30 %.

Productivité, la partie n’est pas gagnée, au contraire des anticipations

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La faible croissance de la productivité qui caractérise les années récentes finira-t-elle par laisser place à un rebond structurel, à même de prolonger le cycle présent et d’alimenter la croissance des prochaines années ? C’est bel et bien ce que prédit le consensus, à grand renfort des scénarios de moyen-long termes développés par l’OCDE, le FMI ou autres organismes, tous prometteurs d’un essor considérable de la productivité de l’économie mondiale. Les arguments à l’origine de ces prévisions sont bien connus : abondance des profits des sociétés, révolution scientifique et technologique et gisements de croissance des pays émergents en constituent le fer de lance. L’ensemble permet d’entretenir des anticipations de croissance plus qu’honorables pour l’économie mondiale à horizon 2025 et au-delà et alimente les anticipations sur lesquelles se fondent, pour une large part, la valorisation actuelle des marchés d’actions.

Qu’en est-il au juste ?