Le cycle automobile mondial a vécu. Le secteur n’est pas à l’abri d’une remise en question en Europe

Depuis le début de l’année le secteur automobile européen a affiché l’une des plus faibles performances en bourse. Alors que les perspectives de croissance économiques tendent à être revues à la hausse, on aurait attendu de ce secteur qu’il donne des signes plus encourageants. Tel semble de moins en moins pouvoir être le cas. Fragilisé par les perspectives de faible croissance domestique, le secteur est maintenant rattrapé par la celle des perspectives mondiales, les mauvais coups portés au scénario de reflation par l’administration américaine et le repli du pétrole et, dorénavant, par la hausse de l’euro…

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Secteur bancaire : la ritournelle procyclique de la réglementation face aux vents contraires

La volonté du président D. Trump de débrider le secteur bancaire des contraintes de la réglementation financière renforcée mise en place depuis 2010 aux États-Unis pose bien des questions. Perçu par certains comme absolument nécessaire pour redonner au secteur bancaire son entière capacité à soutenir l’activité, ce retour en arrière sur les mesures de prévention adoptées après la crise des subprime fait redouter à de nombreux observateurs une nouvelle frénésie de crédit, porteuse, in fine, d’instabilité financière.

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Le grand embarras de la FED, le bonheur du Dow Jones et celui des cours de l’or

Comment la FED va-t-elle se sortir de l’ornière dans laquelle elle se trouve ? Le risque d’un changement impromptu de sa politique dès demain est assez faible, sa communication récente n’ayant donné aucun signal avant-coureur d’un tel revirement depuis la publication des minutes du comité du mois de décembre dans lesquelles elle était apparue des plus réservées quant aux perspectives américaines. Pour autant, indicateurs économiques et inflation auraient de quoi l’inciter à un modifier son approche. Lire la suite…

DJ Trump : reflation vertueuse ou inflation destructrice ?

L’histoire est aussi vieille que l’humanité, la tendance naturelle de l’homme est de préférer l’illusion et la séduction à la brutalité de certaines vérités et la réalité du danger. Mais comme pour l’agneau, le hibou ou le berger, « quiconque est loup agisse en loup ». Alors, le nouveau président des États-Unis investi ce 20 janvier à la Maison Blanche, déjouera-t-il la fable ? Il est peu probable que nous ayons la réponse dès aujourd’hui. Pour autant, c’est bien la question qui hante la planète et, à ce titre, pourrait faire des premiers jours de la nouvelle présidence américaine un enjeu majeur, en fonction principalement d’un sujet central : la politique économique de D.J. Trump sera-t-elle celle d’une reflation vertueuse ou, au contraire, d’une inflation destructrice ? De la réponse à cette question pourrait dépendre dans une large mesure la poursuite ou non du cycle mondial des marchés boursiers.

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Inflation allemande, c’est pas fini !

L’inflation annuelle allemande a plus que doublé en décembre, passant de 0,8 % le mois passé à 1,7 %, soit son plus haut niveau depuis l’été 2013. Les effets combinés d’une forte hausse des prix de l’énergie, de 2,3 % sur le mois, d’une hausse significative des prix des produits alimentaires, de 0,9 %, et vraisemblablement d’éléments supplémentaires que révéleront les statistiques détaillées dans les jours à venir, expliquent ce résultat.

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BMG Novembre 2016 – les marchés accusent le coup

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* Notre indicateur d’activité ressort en zone de neutralité, après une révision à 0 (contre +1) en octobre. Malgré la hausse du climat des affaires et de l’activité industrielle, la consommation, l’investissement et les exportations ont été mitigés, souvent en retrait par rapport aux deux mois précédents, à l’exception du cas américain où l’embellie est générale.

Pour le 3ème mois consécutif, l’inflation remonte, avec un solde à + 2 ce mois-ci.

* Nos baromètres de marchés illustrent l’ajustement brutal des prix d’actifs que reflètent en particulier la chute persistante des indices obligataires internationaux et le repli des indices boursiers des pays émergents. Les bourses du monde développé ont mieux résisté grâce au soutien apporté par le marché américain et japonais.
Les perturbations sur les marchés des changes se sont intensifiées sous l’effet combiné de l’envolée du dollar et de la livre Sterling.
Les prix des matières premières terminent le mois en hausse malgré d’importantes turbulences quand les cours de l’or accentuent leur repli dans le sillage de la remontée des taux.
La rotation sectorielle s’est atténuée par rapport au mois d’octobre, les écarts de performance relevant surtout de l’impact très négatif de la hausse des taux d’intérêt sur les secteurs les plus exposés, au premier rang desquels les utilities. Si les cycliques ont, dans l’ensemble, bien résisté, elles n’ont pas réussi à poursuivre leur progression du mois d’octobre.

OPEP, un accord de façade sans conséquence sur les déséquilibres en place

Si le sommet informel de l’OPEP ne peut être qualifié d’échec total, les pays membres étant parvenus à gommer leurs profonds différends pour communiquer sur un accord de réduction de leur production, on serait bien avisé de se pencher sur la réalité de ce dernier avant de tirer des plans sur la comète.

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Selon les chiffres officiels, la production des pays membres s’élevait à 33,24 millions de barils par jour en août, soit un niveau supérieur de 3,24 mbj au quota officiel de 30 mbj fixé depuis janvier 2012. Or l’organisation ne propose pas de baisser ce quota mais seulement de baisser les excès par rapport à cette limite et encore, dans de proportions bien réduites. Il s’agit en effet de s’engager sur un repli de la production dans une fourchette de 32,5 à 33 mbj, en d’autres termes d’un effort en tout et pour tout de 1 % à 3 %, contre un excédent de quasiment 11 % par rapport à l’objectif en présence. Une goutte dans un verre d’eau qui pourrait, si par mégarde les prix mondiaux venaient à reprendre durablement quelques dollars, être annulée sans délai par la remontée de la production des pays non-membres de l’OPEP, États-Unis en tout premier lieu dont on a assurément du mal à imaginer un possible engagement à réduire sa production malgré la volonté de l’OPEP d’engager les échanges avec les autres producteurs.

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Au total, pas de quoi changer la donne d’un marché pétrolier mondial déprimé par les excès d’offre chroniques. Il n’est dès lors guère surprenant que les prix retombent déjà après l’euphorie de la nuit dernière suscitée par la surprise d’un accord auquel plus personne ne croyait plus.