La capacité de rattrapage de l’industrie allemande est entamée

La production industrielle allemande a augmenté de 0,2 % en novembre et de 0,5 % pour sa composante manufacturière ; un frémissement qui n’a pas permis de compenser les pertes d’octobre, de respectivement 0,4 % et 0,7 %. Au cours des douze derniers mois la production n’aura finalement augmenté que de 0,4 %, laissant un retard de plus de 4 % par rapport au début 2020. Porté pendant une longue période par le haut niveau des commandes, l’espoir d’un rebond de l’activité manufacturière s’est amenuisé au fur et à mesure du tassement de ces dernières qui, après les mauvais chiffres de novembre, ne suggèrent plus aucun potentiel de rattrapage de l’activité.

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L’inflation allemande termine l’année 2022 sur une meilleure note

L’inflation allemande a terminé l’année 2022 à 8,6 %, après 10 % en novembre et un plus haut de 10,4 % en octobre. En moyenne l’économie allemande aura enregistré une hausse de ses prix à la consommation de 7,9 % sur l’ensemble de l’année 2022, un record depuis 1949. Les mesures gouvernementales ont néanmoins permis de clore l’année sur des résultats moins anxiogènes que jusqu’alors. Le bouclier tarifaire explique, en effet, la quasi-intégralité du reflux du mois de décembre et devrait continuer à porter ses fruits dans les mois à venir sur la partie énergétique de l’indice. Les perspectives de forte décrue de l’inflation au premier semestre 2023 s’en trouvent renforcées. Reste la partie sous-jacente de l’inflation qui semble ne pas avoir beaucoup évolué en décembre, voire s’être légèrement tendue, au-delà de 5 % et prendra, selon toute vraisemblance, plus de temps à refluer.

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Après les PMI, la remontée de l’IFO redonne des marges de manœuvre à la BCE

L’indice IFO de décembre se situe dans la lignée des PMI, avec une deuxième hausse en deux mois, de 2 points à 88,6 pour l’indicateur synthétique. Mieux encore, cette progression, principalement permise par les perspectives, est également portée par une remontée de sa composante sur les conditions courantes, pour la première fois depuis mai, de 93,2 à 94,4. Le même schéma se retrouve dans les services, le commerce et l’industrie manufacturière mais pas dans la construction. L’opinion sur la situation actuelle, bien qu’inférieure à sa moyenne de long terme, reste au total très supérieure aux creux constatés lors des derniers épisodes de récession ; une bonne nouvelle, donc, pour l’économie allemande qui jure avec le sentiment en présence malgré le coût particulièrement élevé pour les finances publiques du pays.

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Après la BCE, les PMI jettent un peu plus d’huile sur le feu des taux européens

Les soupçons d’amélioration du contexte conjoncturel ont été confirmés ce matin avec la publication des résultats préliminaires des enquêtes PMI pour la zone euro dont l’indice composite pour l’ensemble de la région reprend un point, de 47,8 en novembre à 48,8. Le rebond de 2,6 points de l’indice allemand, tiré à la fois par l’industrie et les services, explique l’essentiel de résultat. Le constat est nettement plus mitigé en France, où les pertes dans les services l’emportent sur le frémissement du manufacturier au point de faire flancher l’indicateur synthétique de sept dixièmes, à 48 points. Dans l’ensemble, le PMI composite préliminaire pour la zone euro ressort néanmoins en hausse d’un point, à 48,8, son plus haut niveau depuis août.

Voilà de quoi conforter le diagnostic sur la conjoncture régionale et souligner l’influence positive de la dissipation des craintes extrêmes et des initiatives budgétaires récentes, en Allemagne notamment. Une bonne nouvelle s’il en est qui n’incite cependant pas à penser qu’elle sera du goût de la BCE dans son combat contre l’inflation. Les tensions sur les taux s’accentuent ce matin et les bourses encaissent le coup, en zone euro. C’est également le cas au Royaume-Uni, où le rebond du PMI des services à 50 points réduit les craintes de récession qui ont jusque-là retenu la BoE, malgré des signaux contraires en provenance des ventes de détail (-0,4 % entre octobre et novembre). Le Dax tirera-t-il, malgré tout, mieux son épingle du jeu que jusqu’alors, en particulier par rapport au CAC ? Le PMI allemand dépasse pour la première fois le français depuis février, c’est en général un signal…

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Le PPI allemand chute, le risque de récession reflue, la BCE gagne de la latitude

Après s’être particulièrement distinguée par une inflation galopante, l’Allemagne semble se ranger dans le rang et profiter, comme la plupart des autres pays, d’un apaisement des tensions en amont de la production. En octobre, les prix à la production industriels ont en effet reflué de 4,3 %, leur plus forte baisse mensuelle jamais enregistrée depuis 1948 ! Complétée d’effets de base favorables, la hausse annuelle du PPI a ainsi perdu plus de 10 points, de 45,8 % en septembre à 34,5 %. Bonne nouvelle s’il en est, après les dérapages de ces derniers mois, l’apaisement des tensions inflationnistes permet d’envisager l’avenir sous un jour un peu moins oppressant pour les entreprises allemandes. Les perspectives de récession, quasiment actées par la plupart des dirigeants ces dernières semaines, s’en trouvent mécaniquement amoindries tandis que les moyens considérables mis en place par le gouvernement pour contrer les effets du choc énergétique semblent commencer à porter leurs fruits. Il faudra néanmoins un certain temps pour que les consommateurs profitent de ces premiers signaux favorables et que l’inflation réponde aux exigences de la BCE tandis que, comme aux Etats-Unis, la dissipation des craintes de récession pourrait ouvrir la voie à un resserrement monétaire plus prolongé…

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L’apaisement des tensions sur les prix à la production se confirme à l’échelle mondiale

Manquaient les données américaines pour valider les tendances observées dans plusieurs pays ces dernières semaines, c’est chose faite avec la publication des prix à la production du mois d’octobre et le résultat est peu discutable : les tensions sur les prix en amont de l’appareil productif se détendent. Aux Etats-Unis, le PPI n’a augmenté que de 0,2 % en octobre, comme en septembre selon les données révisées (contre 0,4 % initialement), tandis que l’indice hors énergie et alimentation ressort inchangé, après un mouvement également révisé à la baisse, à 0,2 % en septembre. Sur un an, la décélération du PPI reprend donc, à 8 % après 8,4 % en septembre et 6,7 % pour la partie sous-jacente, contre 7,1 %. Bonne nouvelle également ce matin en provenance d’Allemagne avec un repli des prix de gros de 0,6 % en octobre à l’origine d’une décélération annuelle de 19,9 % en septembre à 17,4 %.  Les prix à la production étant généralement en avance sur ceux à la consommation, ces tendances sont de bon augure pour l’inflation future et redonnent un peu de crédibilité aux prévisions du consensus et des banques centrales d’un net apaisement des tensions inflationnistes en 2023.

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Récession évitée en UEM mais la croissance flanche et l’inflation menace davantage

Le PIB réel allemand au troisième trimestre surprend : attendu stable voire en baisse sur fond d’enquêtes désastreuses, il progresse de 0,3 % après 0,1 % entre avril et juin. Encore un trimestre de gagné pour la première économie de la zone euro qui vraisemblablement a encore tiré les bénéfices de la reprise dans les services, tout au moins en début d’été, quand bien même, cette appréciation méritera confirmation avec les détails du PIB attendus fin novembre. En France où la croissance s’est établie à 0,2 %, ce sont les stocks qui ont fait le travail, avec une consommation des ménages inerte. Quant à l’Espagne, elle enregistre également une croissance de 0,2 %, bien maigre au regard des espoirs suscités par le rebond du tourisme. Son retard par rapport à l’avant crise, reste de 2 %.

Dans ce contexte, la nouvelle et, parfois, forte progression de l’inflation en octobre, est des plus malvenues. Comment s’en sortira la BCE ? La question reste entière après une communication plutôt dovish d’hier.

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L’inflation allemande : une question bientôt fiscale…

En septembre, la hausse des prix à la consommation en Allemagne a atteint 1,9 % portant le taux d’inflation annuel à 10 % (respectivement 2,2 % et 10,2 % en données harmonisées). Dans les deux cas, il s’agit d’une augmentation presque inédite dans l’histoire récente du pays. Le mouvement n’épargne aucun des principaux secteurs, le gaz n’étant qu’un facteur parmi d’autres. Dans un tel contexte, l’imminence d’une récession ne fait plus guère de doute et les responsables allemands tenteront vraisemblablement d’accélérer la mise en place de dispositifs de protection des consommateurs. Une orientation qui n’est pas sans risques, comme illustré ces derniers jours par le cas britannique, face auxquels la seule issue à terme semble devoir passer par un changement d’orientation fiscale, comme déjà signalé par l’économiste en chef de la BCE.

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