Les NFP laissent un certain degré de liberté à J. Powell pour un statu quo, s’il le souhaite

Le rapport sur l’emploi américain de cet après-midi était censé donner le ton sur la conduite à venir de la Fed. La conclusion est loin d’être claire. Si les créations d’emploi ont à nouveau accéléré en mai, à 339 K contre 294 K en avril et 217 K en mars, le taux de chômage, lui, est ressorti au plus haut depuis novembre dernier, à 3,7 %, au lieu de 3,4 % en avril et les hausses de salaires sont restées plutôt contenues.J.Powell pourrait donc être relativement satisfait : après tout son combat n’est pas contre l’emploi mais contre un taux de chômage trop bas, susceptible d’entretenir des tensions salariales. Dans cette version optimiste des choses, il aurait, à son actif, plusieurs éléments pour justifier de lever le pied : la FED en a déjà fait beaucoup, les tensions salariales semblent maîtrisées, comme déjà suggéré par la baisse du taux de démission du rapport Jolts d’hier, et, en dépit des bonnes surprises du mois d’avril, nombre d’indicateurs suggèrent un tassement de la demande. La chute du nombre d’heures travaillées est, à ce titre, un signal important, tout comme le reflux des ventes automobiles en mai tout juste publié, qui corrobore, notamment, celui de l’ISM manufacturier. J. Powell pourrait donc se satisfaire de ce rapport et assumer un « stand-by » dès lors que, par ailleurs, les anticipations de baisse de ses taux directeurs au second semestre ont disparu. A l’inverse, aucune donnée conjoncturelle n’est suffisamment mauvaise, notamment du côté des créations d’emploi, pour le retenir de procéder à une nouvelle hausse des Fed Funds. Le suspense est donc entier et le restera vraisemblablement d’ici au 14 juin, date du prochain FOMC. A ce titre, l’envolée des taux futurs semble plus épidermique qu’autre chose.

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Dans le marc de café de la conjoncture américaine

Dans la foulée des PMI S&P, en baisse de 50,2 à 48,4, et de l’indicateur de la Fed de Chicago publié hier, l’ISM manufacturier américain s’est légèrement replié, de 47,1 le mois dernier à 46,9. La note accompagnant la publication précise qu’un tel niveau « correspond à une contraction de 0,6 % du PIB réel sur en base annualisée ». Néanmoins les ISM manufacturiers sont sous le seuil des 50 points depuis la fin d’année dernière, sans conséquence visible sur la croissance et le risque de contraction du PIB reste assez minime tant que les services tiennent, comme le suggèrent les PMI de S&P.

En l’occurrence, qu’il s’agisse de l’ISM manufacturier, comme du rapport de l’ADP, l’emploi semble résister. Sauf l’effondrement des commandes, retombées à leur niveau de janvier de 42,6, les signes d’inquiétude sont donc encore ténus. Pour autant, l’opacité de la situation conjoncturelle est presque de jour en jour plus importante ce qui n’est pas le meilleur pour prendre des décisions de politique monétaire.

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Volée de bons indicateurs américains… La Fed aurait-elle parlé trop vite ?

Le PMI composite américain a, encore, gagné près d’un point, en mai, à 54,5, son plus haut niveau depuis un an. Il a, de nouveau, été porté par les services, en hausse d’un point et demi à 55,1. L’indice manufacturier n’a pas fait long feu en territoire de croissance et a rechuté à 48,5 (-1,7 point), bien que supérieur à ceux publiés ce matin en Europe.

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Frémissements sans plus de l’activité US sauf, peut-être, dans l’immobilier

Tant du côté des ventes de détail que de la production, les données concernant le mois d’avril, publiées aujourd’hui, n’offrent pas beaucoup de visibilité sur l’économie américaine, à ceci près qu’elles ne se sont pas dégradées davantage. A défaut d’être synonyme de rebond, avril n’aura, au moins, pas été un mois récessif.

Après un recul en février/mars, les ventes de détail à prix courants ont progressé de 0,4 %, soit autant que l’inflation totale et moins que l’inflation des biens (0,6 %). Dans ce contexte, la consommation réelle des ménages, publiée la semaine prochaine, est sans doute restée relativement stable, en tout état de cause, insuffisante pour effacer les baisses de février et mars.

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Des tendances, enfin, plus convaincantes de désinflation aux Etats-Unis

Les mesures de l’inflation n’ont pas beaucoup évolué aux États-Unis entre mars et avril. Sur un mois, le CPI total a augmenté de 0,4 % après 0,1 %, en raison d’un léger rebond des prix énergétiques, tandis que sa composante sous-jacente a conservé son rythme du mois précédent, là aussi, de 0,4 %. Sur douze mois, en l’absence d’effet de base similaire à ceux de mars, l’inflation totale comme sous-jacente ont seulement perdu un dixième de point, à respectivement 4,9 % et 5,5 %.

Un mois « pour rien », à première vue, avec des résultats toujours très supérieurs aux objectifs de la Fed. Aux détails près du rapport de ce mois-ci qui offrent des signes nettement plus tangibles de décélération de l’inflation sur des postes sensibles, loyers en particulier, et services de transport.

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La FED prête à pivoter mais pour la mauvaise cause ! Les marchés digèrent…

L’intention est à peine voilée. Après avoir relevé, comme largement anticipé, le taux objectif des Fed Funds d’un quart de point, à 5,25 %, la FED s’apprête à marquer une pause dès le prochain FOMC. Si le ralentissement de la croissance, apparemment plus convaincant à ses yeux, a sans aucun doute participé à ce changement de cap, c’est surtout du côté de ses commentaires au sujet de la situation bancaire que se nichent les raisons les plus évidentes à l’origine de ce qui semble constituer une ferme décision. Manifestement, le resserrement des conditions de crédit préoccupe suffisamment les membres de la FED pour détourner leurs regards de l’inflation. A ceux qui en doutaient, J. Powell n’a, d’ailleurs, pas hésité à souligner que la référence à la nécessité de relever les taux davantage avait été retirée du communiqué. Dont acte. Le point haut des Fed Funds est donc probablement atteint, comme nombreux l’avaient envisagé, y compris nous-mêmes, sans forcément imaginer que le verdict soit aussi clairement établi dès ce mercredi.

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PIB US, jusqu’ici tout va bien, M.Powell !

Les données de croissance officielles américaines, à 1,1 % en rythme annualisé, ne rendent pas justice à l’activité du premier trimestre puisqu’elles sont déprimées par les baisses de stocks. Hors ces dernières, la hausse du PIB aurait été de 3,4 % r.a. soit plus de 0,8 % en rythme trimestriel. Bonne tenue de la consommation privée, soutien public, stabilité de l’investissement non résidentiel, contribution positive du commerce extérieur et, même, un léger mieux du côté de la construction… Rien qui ne dévoile de fragilité particulière de l’économie américaine, à rebours des indicateurs de ces derniers temps et de l’envolée du risque de récession vers lequel pointent la plupart des estimations. Comme elle l’avait déjà annoncé lors de ses minutes, la Fed ne trouvera pas dans ces données quoi que ce soit pour justifier une pause à son exercice de restriction monétaire la semaine prochaine et prendra vraisemblablement son temps avant de confirmer qu’elle pivote.

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Verre à moitié vide ou à moitié plein pour la Fed, après le CPI

Malgré la baisse d’un point de l’inflation totale, de 6 % à 5 % entre février et mars, le rapport sur les prix à la consommation est, en tout état de cause, insuffisant pour envisager que la bataille soit gagnée. Non que les détails soient particulièrement mauvais, ils montrent d’ailleurs quelques signes encourageants, mais ceux-ci sont encore bien trop ténus pour convaincre et, en l’occurrence, insuffisants pour stabiliser l’inflation sous-jacente, de nouveau en légère hausse, à 5,6 % après 5,5 % en février. L’inflation sous-jacente est, donc, dorénavant, supérieure à l’inflation totale et, quand bien même ceci n’a rien de surprenant après un choc de l’ampleur de celui de l’année dernière, il ne s’agit naturellement pas d’un résultat des plus favorables pour faire valoir l’efficacité de l’action de la FED qui devra continuer à arbitrer entre risque bancaire, croissance et inflation. Tout au plus, la chute de l’inflation totale, lui servira-t-elle de parachute, pour opérer un changement de cap face au risque de récession de plus en plus palpable. De quoi, potentiellement sauver la mise de court terme mais certainement pas convaincre qu’elle en aura fait suffisamment pour définitivement éradiquer l’inflation.

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