L’économie américaine à la merci de l’action publique

Au deuxième trimestre, le PIB américain progressé de 2,4 % en rythme annualisé, soit 0,6 % en rythme trimestriel, ce qui constitue une accélération par rapport aux 2% du premier trimestre. Néanmoins, cette accélération est surtout le fait d’une contribution nulle des variations des stocks, après leur franc repli en début d’année. La consommation privée et publique a, quant à elle, ralenti, les investissements résidentiels ont amplifié leur baisse et le commerce extérieur s’est nettement replié, la chute des importations compensant celle des exportations.
Seul l’investissement non résidentiel a donc nettement accéléré, porté, en partie, par les dépenses de structures ; plus précisément, par les investissements effectués par les entreprises manufacturières. Ceux-ci ont contribué à hauteur de 0,3 point à la croissance, soit un huitième de la hausse du PIB. L’IRA semble donc porter ses fruits, ce qui est indiscutablement un avantage pour l’économie américaine… qui risque cependant de ne pas plaire à la FED….

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La Fed beaucoup plus faucon qu’envisagé. Un bien mauvais présage pour la croissance

Après avoir de nouveau relevé le taux des Fed Funds d’un quart de point, à 5,25 %-5,50 % aujourd’hui, la FED publie un communiqué beaucoup plus faucon qu’envisagé, dans lequel rien ne laisse supposer que ce mouvement puisse être le dernier du cycle en cours. Il s’agit d’une bien mauvaise nouvelle pour des marchés qui avaient quasiment exclu l’hypothèse de nouvelles hausses des Fed Funds entre aujourd’hui et la fin de l’année et pour les perspectives économiques américaines, compte-tenu des dégâts que pourraient, in fine, causer la poursuite de la politique en place

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Net ralentissement de l’activité des services aux États-Unis, selon les PMI

En comparaison des données européennes de ce matin, les PMI américains sont nettement moins inquiétants. Cependant, l’indice composite a, tout de même, affiché une baisse, de 53,2 en juin à 52 en juillet, sous l’effet d’un recul de deux points de l’indicateur des services, à 52,4.
Les conditions de crédit sont clairement citées comme un facteur limitant pour la demande et expliquent une bonne part de ces médiocres données. Le rapport de juillet confirme, en outre, la tendance au ralentissement des créations d’emplois du mois de juin, du fait, là aussi, d’une dégradation des indicateurs dans les services.
Contrairement au vieux continent, ces mauvaises nouvelles dans le tertiaire ont été, en partie, compensées par un léger mieux du côté du PMI manufacturier, avec une hausse de près de trois points, à 49, malgré une détérioration de l’opinion sur les carnets de commandes à l’export. Les industriels comptent sur l’affaissement des tensions inflationnistes, les nouvelles embauches et le coup de pouce de l’IRA pour stimuler l’activité des mois à venir.

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Médiocres données américaines

A une semaine de la publication du PIB, les dernières données américaines, révélées aujourd’hui, ont été plutôt médiocres. Les ventes de détail à prix courants ont augmenté de seulement 0,2 % en juin, contre 0,3 % en mai. La production industrielle s’est, quant à elle, contractée de 0,5 % et de 0,3 % pour sa composante manufacturière.  Les indicateurs NAHB de juillet dans l’immobilier sont restés plutôt bien orientés, à l’exception, cependant, d’un premier recul des perspectives de ventes.

Cela n’a rien de particulièrement inquiétant pour la croissance du deuxième trimestre. Hier, la Fed d’Atlanta anticipait encore une hausse de 2,3 % du PIB r.a.. A titre de comparaison, notre estimation réalisée à partir des seules variations trimestrielles des ventes et de la production indique une croissance légèrement plus faible, autour de 1,5 % r.a. ; de quoi conforter la tendance a la baisse des taux futurs.

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Reflux net et sans bavures de l’inflation américaine, les taux d’intérêt retombent

L’inflation américaine a encore perdu un point en juin et a diminué de moitié depuis février, à 3 %. L’objectif des 2 % se rapproche, d’autant que, cette fois-ci, il n’y a pas vraiment de nuances à apporter à cette publication : l’inflation sous-jacente s’est repliée d’un demi point à 4,8 %, plus encore qu’espéré.

L’indice CPI total n’a augmenté que de 0,2 %, comme sa composante hors énergie et alimentaire, qui n’a plus connu d’évolution aussi faible depuis le début de l’année 2021. En rythme annualisé, cela correspond à une progression, pile, 2 %. Il suffit donc, maintenant, de garder ce rythme dans les prochains mois et l’inflation retournera vers la cible. C’est peut-être plus facile à dire qu’à faire mais amplement suffisant pour ne pas surcharger la barque du côté de la Fed. Conséquence, les taux d’intérêt retombent, perdant 8 points de base pour l’échéance à 10 ans et 14 pour l’échéance à 2 ans.

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Inflation américaine : ce qui pourrait faire bouger les lignes sur les marchés de taux

L’inflation américaine sera publiée demain et va, selon toute vraisemblance, baisser de nouveau en juin. A 3,2 % après 4 % en mai. L’inflation sous-jacente, qui fera l’objet de toutes les attentions, devrait également refluer, bien que dans des proportions plus limitées. En effet, il faudrait une hausse mensuelle de 0,7 % de l’indice cœur désaisonnalisé, ce qui n’a plus été observé depuis mi-2021, pour que sa variation sur 12 mois reste inchangée, à 5,3 %. Il s’agirait d’une très mauvaise nouvelle qui viendrait, sans nul doute, jeter de l’huile sur le feu de marchés obligataires particulièrement nerveux ces derniers jours.

A contrario, si l’indice poursuit sa tendance des trois derniers mois et augmente de 0,4 %, ou de seulement 0,3 % conformément aux prévisions du consensus, l’inflation sous-jacente ralentira à 5,1 % ou 5,0 %, son plus bas niveau depuis décembre 2021. Le premier cas apaiserait probablement les marchés, aux détails près des composantes sous-jacentes, les prix des loyers, notamment, toujours scrutés de très près. Le second cas rassurerait plus franchement sur la trajectoire à venir de l’inflation ce qui pourrait se traduire par une correction notable des taux futurs et anticipations sur la politique monétaire de la FED.

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La FED marque une pause mais ne pivote pas… Le feuilleton continue

Au terme du FOMC, peu de choses que nous n’avons pas dites à trop de reprises ces derniers temps. La Fed confirme marquer une pause en maintenant inchangé le niveau des Fed Funds dans la fourchette de 5 %-5,25 % mais n’a pas les éléments nécessaires pour assurer que leur point haut soit atteint et, encore moins, qu’elle s’apprête à les rabaisser. Comme nous l’écrivions hier« elle en a déjà fait beaucoup et a suffisamment d’arguments pour marquer une pause, sans céder, pour autant, aux sirènes d’un assouplissement à venir. Elle devrait rester, a priori, très vigilante sur son action future, au risque d’apparaître plus « faucon » qu’attendu ». C’est ce qu’elle a fait en rehaussant ses perspectives de taux d’intérêt pour la fin de cette année par rapport à celles de mars, de 5,1 % à 5,6 %. Conséquence logique de la révision à la hausse de ses prévisions de croissance du PIB et d’inflation, contrainte par les résultats inattendus du premier trimestre, ce changement vise sans doute surtout à éviter que se reforment les anticipations, contrariantes, de baisses de ses taux.

La Fed envisage donc un demi-point de hausse supplémentaire de ses taux directeurs dans son scénario central d’ici décembre. Passera-t-elle à l’acte ? J. Powell est loin d’être catégorique sur ce point mais assure ses arrières ; de quoi entretenir l’incertitude encore un bon moment sur les marchés, au gré des résultats économiques des prochains mois.

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Inflation américaine, voilà pourquoi la Fed restera vigilante

L’inflation a chuté de 4,9 % à 4 % entre avril et mai, très loin de son point haut de 9,1 % de juin 2022. Sur le CPI total, le travail est donc plus ou moins fait et la Fed peut se satisfaire du résultat. Tel est loin d’être le cas cependant pour les composantes sous-jacentes, dont les évolutions restent à l’évidence trop soutenues. Si, la plupart des modèles suggèrent que cette dernière devra, in fine, suivre le total, il reste à l’observer. Les chiffres de mai sont, à l’évidence, décevants sur ce point.

L’inflation sous-jacente ne s’est repliée que de 0,2 point, à 5,3 %. Ses évolutions mensuelles restent, par ailleurs, hors normes comparativement à l’historique. Les effets de base énergétiques, en voie d’être bientôt dépassés, l’inflation aura du mal à baisser davantage sans ralentissement plus marqué de ses autres composantes. La Fed n’en a donc pas fini avec le fine tuning de sa politique monétaire. J. Powell devrait le rappeler lors de sa conférence de mercredi.

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