Jusqu’où la FED devrait-elle durcir le ton pour casser la spéculation pétrolière ?

Sans doute n’est-ce pas en ces termes que J. Powell se pose la question de l’action la plus appropriée qu’il doit entreprendre. Il s’agit pourtant bien d’un sujet-clé. Car, si la FED ne parvient pas à casser la surenchère pétrolière et, dans son sillage, celle de la plupart des matières premières, son aptitude à contrer l’inflation risque fort d’être considérablement réduite. Vu sous cet angle, le choix de relever le niveau de ses taux d’intérêt pourrait paraître bien moins approprié que celui d’agir sur son bilan.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Aux Etats-Unis, les pertes de pouvoir d’achat pèsent plus que la Covid

Les ventes de détail nominales aux Etats-Unis ont reculé de 2,1 % en décembre et connaissent leur pire mois depuis février. Si ce constat n’est pas forcément surprenant en période de difficultés sanitaires, l’ampleur de la chute dans des secteurs que l’on pourrait penser épargnés, voire dopés par les restrictions, interroge. C’est notamment le cas de la baisse de presque 9 % des ventes du commerce à distance. Plus généralement, la quasi-totalité des secteurs reculent plus ou moins nettement, notamment l’ameublement et les loisirs. L’impact du variant Omicron fait peu de doutes mais il semble loin d’être le principal responsable des très mauvais chiffres de la fin d’année qui reflètent beaucoup plus nettement l’impact des pertes de pouvoir d’achat que ceux de la réduction de la mobilité.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Surprenante réaction au mauvais CPI américain. Complaisance de la FED en vue ?

Après la panique provoquée par la publication des minutes de la FED la semaine dernière, les marchés commencent-ils à envisager une certaine complaisance à venir de J. Powell à l’égard de l’inflation ? La remontée graduelle des cours de l’or nous a incité à envisager cette éventualité ces derniers jours. Son envol à la publication des données d’inflation du mois de décembre, coïncidant avec la chute du dollar et le repli des taux futurs américains, va un peu plus loin dans cette direction. Car, manifestement, les chiffres de décembre ne sont pas bons. Non seulement la hausse annuelle des prix à la consommation monte davantage, à 7 %, contre 6,8 % en novembre, mais, surtout, les données sous-jacentes montrent une nouvelle progression mensuelle de 0,6 %, malgré l’impact négatif d’Omicron sur les prix des loisirs et ceux du transport aérien, laquelle porte à 5,5 % le taux d’inflation sous-jacent. De tels résultats ne devraient guère réduire les chances de durcissement de la politique monétaire à en juger par les inquiétudes exprimées par la FED, quand bien même J. Powell, a été suffisamment vague face au Sénat hier pour, probablement sciemment, laisser la porte ouverte à une telle lecture. On comprend, bien sûr, sa stratégie après ce qu’a déclenché la publication des minutes et les piètres chiffres de l’emploi de décembre. Mais si tel se confirme….

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Hausse des taux et réduction du bilan au programme des minutes de la FED

Les minutes du dernier FOMC semblent sonner le coup d’envoi d’une orientation éminemment plus restrictive de la politique monétaire aux Etats-Unis. Non seulement la FED avise sur la nécessité d’une possible remontée de ses taux directeurs plus rapide que prévu mais communique sur la réduction nécessaire de son bilan une fois amorcée la première hausse de ses taux. La première annonce ne surprend pas vraiment mais résonne comme un évident rappel à l’ordre face aux doutes créés par l’apparition du variant Omicron. Mi-décembre, le variant n’était pas perçu comme un élément suffisant pour contraindre la FED à dévier de la trajectoire vers laquelle le dérapage récent de l’inflation l’a conduite. La seconde était moins attendue. Jusqu’à présent, il s’agissait en effet de réduire les injections de liquidités avant de les stopper au printemps. Il s’agit aujourd’hui d’en soustraire. Le contexte change donc radicalement à la faveur d’un début de restriction monétaire.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’optimisme de la Fed fait passer la pilule du virage monétaire et dope le pétrole !

Le président de la FED a, finalement, passé l’examen du changement de cap monétaire avec brio, parvenant, à annoncer un doublement du rythme du tapering et de possibles hausses imminentes des Fed Funds, tout en rassurant les marchés ! La recette ? Une appréciation des plus optimistes sur les perspectives de croissance américaine, lesquelles ont d’ailleurs été révisées à la hausse, de 3,8 % à 4 % pour 2022. Quant au taux de chômage, il est, dixit, d’ores et déjà proche du plein emploi. Sa baisse à venir permet donc d’envisager des remontées de taux d’intérêt, qui, selon les projections du FOMC, seraient au nombre de trois l’an prochain, pour terminer l’année dans la fourchette de 75 à 100 points de base, au-dessus, même, des anticipations de marchés.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Emploi américain, ça se complique pour la FED et ça rappelle de plus en plus 2018…

Mauvaise surprise sur le front de l’emploi américain en nombre avec 210 K créations de postes seulement. Il s’agit du plus mauvais résultat mensuel depuis le début de l’année, malgré un déficit d’emplois de près de 4 millions par rapport à février 2020. Si, jusqu’à présent, le président de la FED s’est montré assez hermétique aux risques associés à la résurgence de l’épidémie, cette déception est un sérieux rappel à l’ordre, susceptible de le faire douter de sa nouvelle posture. Sauf qu’à force de changer d’avis, le président de la FED risque bel bien d’y perdre son latin ou d’apparaître comme une girouette, d’autant que la nouvelle baisse du taux de chômage de 4,6 % à 4,2 % en un mois, risque fort de servir le discours des faucons…

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Les déceptions s’accumulent en Asie : les matières premières accusent le coup, enfin!

Les problèmes se sont accumulés pour l’Asie depuis le début de l’été : épidémie, pénuries, commerce mondial, immobilier… Après un mois d’août calamiteux, les indicateurs du climat des affaires sont généralement remontés, laissant la possibilité d’envisager que le pire soit dépassé, malgré les menaces issues de la crise du géant immobilier chinois Evergrande. Les toutes dernières informations, en provenance de la Chine, du Japon ou de l’Asie du Sud-Est, mettent à jour des difficultés de moins en moins passagères. Les marchés des matières premières pourraient commencer à y être plus sensibles au moment où, par ailleurs, les injections de liquidités des banques centrales se réduisent.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Inflation américaine, fini de jouer !

Voilà qui tombe mal quelques jours après le discours rassurant de J. Powell au sujet du risque d’inflation. En octobre, l’indice des prix à la consommation, bien supérieur aux anticipations, a augmenté de 6,2 % au cours des douze derniers mois, à raison d’une hausse mensuelle (corrigée des variations saisonnières) de presque 1 %, la plus forte depuis la fin des années 2000. De fait, les explications qui prévalaient jusqu’ici, et permettaient à la Fed de garder une posture rassurante, sont de moins en moins recevables. La composante énergétique explique, certes, toujours une part importante de l’inflation mais les éléments considérés comme temporaires, tels les prix des véhicules d’occasion, persistent, tandis que de plus en plus de secteurs, jusqu’ici plutôt à l’écart, participent maintenant du mouvement général de hausse des prix. Ces éléments cumulés poussent l’inflation vers des niveaux qui appelleront vraisemblablement une réponse plus agressive que celle envisagée jusqu’ici par J. Powell avec pour conséquence d’aplatir un peu plus les courbes de taux d’intérêt et de donner un peu plus de soutien aux cours de l’or.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre