Baromètre Macroéconomique global: février 2023 – En apesanteur

En février, notre baromètre faiblit à 0,1 après 0,2. Il bénéficie d’indicateurs avancés et de consommation en territoire d’expansion ainsi que des impacts retardés de la réouverture chinoise. En revanche, investissements et exportations persistent en territoire neutre voire nettement négatifs pour ces dernières. Notre indicateur d’inflation reste en territoire neutre mais progresse très légèrement, à 0,2 après -0,1.

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La hausse des taux est sans effet sur l’inflation de la zone euro

Sans surprise, l’inflation en zone euro a plus ou moins stagné en février : 8,5 % contre 8,6 % en janvier. Sur l’ensemble de la région, le ralentissement de  énergétique a, en effet, été effacé par l’accélération des autres composantes, notamment sous-jacentes  en hausse de trois dixièmes à 5,6 %. L’action de la banque centrale européenne n’a donc pas encore porté ses fruits et sauf une récession sévère, les chances de revenir a 2% à horizon prévisible ont quasiment disparu. La BCE continuera à relever le niveau de ses taux directeurs  lors de sa prochaine réunion et apporter plus de précisions sur son calendrier de restrictions à venir, malgré une situation conjoncturelle délicate, notamment en Allemagne.

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L’industrie chinoise rebondit, un argument de plus pour des hausses de taux

Il a fallu attendre pour constater les premiers effets de la normalisation des conditions sanitaires sur l’activité manufacturière chinoise. C’est maintenant chose faite avec la publication des PMI de la Fédération de la Logistique et des Achats nationale (CFLP), en hausse dans tous les secteurs, mais particulièrement dans l’industrie manufacturière qui, jusqu’à présent, manquait à l’appel. Publié à 52,6 après 50,1 points en janvier, non seulement le PMI manufacturier remonte franchement en zone de croissance mais retrouve un niveau qu’il n’avait pas connu depuis avril 2012. Le rattrapage post-covid est donc bel et bien enclenché et porte ses fruits dans tous les secteurs de l’économie, y compris, la construction.

Phénomène classique après les périodes de restriction, le rebond de l’activité ne dit rien sur l’état de santé du pays mais assure qu’à court terme, l’économie chinoise va constituer une source de croissance de la demande mondiale qui a toutes les chances de tirer un peu plus haut le niveau des taux d’intérêt. Les promesses de croissance permettront-elles aux bourses de digérer ces tensions additionnelles ? On est en droit d’en douter mais le jeu pourrait être tentant avant que les banques centrales ne reprennent la main.

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L’inflation française sur un plateau…qu’au mieux, elle ne quittera pas de sitôt !

Contrairement aux tendances observées ailleurs, l’inflation française a de nouveau accéléré en février, avec une hausse de 6,2 % sur un an contre 6 % en janvier. Quoique plus basse que dans nombre d’autres pays de la région, l’inflation française continue d’être soutenue par ses postes alimentaires, services et biens manufacturés. Dans sa dernière note de conjoncture, l’INSEE anticipait, ainsi, qu’elle  resterait au-dessus de 5 % au premier semestre. Le diagnostic, au vu des données de février, est celui d’une inflation possiblement supérieure à 6 %, voire proche de 7 % jusqu’à la fin du printemps ; un bien mauvais point pour les consommateurs.

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Sans surprise, la consommation des ménages américains rebondit, les prix aussi

Peu d’enseignements après les ventes de détail et les prix CPI publiés la semaine dernière. La hausse, inédite depuis dix ans, des revenus disponibles réels des américains (hors pandémie), a permis un net rebond des dépenses de consommation, de 1,1 % en janvier après deux mois de variations négatives. Néanmoins, c’est surtout l’ancrage de l’inflation qui a été confirmé par les chiffres du jour : sur un an, l’évolution des prix PCE totaux et sous-jacents a accéléré d’un dixième de point, à respectivement 5,4 % et 4,7 %. La Fed a encore beaucoup de pain sur la planche, la hausse des taux repart de plus belle, avec les T-Notes à 2 ans au-delà de 4,80 %, un record depuis 2007.

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L’inversion de la courbe des taux allemands s’accentue après les données du PIB

Malgré les soutiens inédits du gouvernements allemand, le pays est en crise profonde.  Publié en première estimation en baisse de 0,2 %, le PIB allemand a, finalement, reculé de 0,4 % au dernier trimestre 2022, sous l’effet d’une contraction de 1 % de la consommation privée et d’une chute de 2,5 % de l’investissement privé, dont 3,5 % pour les seuls équipements et machines. Les résultats sont d’autant plus malvenus que le gouvernement allemand a redoublé de présence auprès des entreprises et consommateurs pour amortir le choc énergétique. Si un trimestre de baisse du PIB n’est pas suffisant pour qualifier la situation de récession, la situation de l’économie allemande n’en reste pas moins particulièrement déprimée, avec une industrie sous le choc sans le redressement de laquelle le pays ne se remettra pas.

La courbe des taux s’est de fait inversée un peu plus après la publication de ces données et l’euro est retombé sous la barre de 1,06 $, un mouvement largement susceptible de s’amplifier en l’absence d’amélioration des perspectives industrielles de la première économie de la région.

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FED : des minutes pour rien, ou presque…

Le buzz autour du contenu des minutes du dernier FOMC de la FED a été intensif ces derniers jours. Ces dernières publiées, l’évidence s’impose : bien peu d’éléments dans ce compte-rendu sont en mesure de nous renseigner sur l’orientation de la politique monétaire à venir. Et pour cause, les informations économiques publiées depuis ce dernier comité de politique monétaire remettent assez largement en question le diagnostic que pouvait établir la FED lorsqu’elle s’est réunie : la vigueur des créations d’emplois et des ventes de détail de janvier ainsi que les déceptions sur l’inflation du même mois.

Si certains s’attacheront aux propos selon lesquels les conditions monétaires pourraient avoir été suffisamment durcies, pour envisager une fin imminente au processus de hausses des Fed Funds, on retient surtout de ce compte-rendu que la FED est dans l’expectative et attend d’avoir plus de résultats tangibles de sa politique pour prendre position.

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L’industrie mondiale trébuche à nouveau malgré du mieux général dans les services

Nouvelle hausse des PMI composites en février, dorénavant en zone d’expansion dans la plupart des pays industrialisés. Vu sous cet angle, la livraison des PMI est plutôt de bon augure, confirmant l’amélioration du contexte conjoncturel international au fur et à mesure de la dissipation des craintes extrêmes et du repli des pressions inflationnistes. Reste que les PMI manufacturiers s’enfoncent ou stagnent pour la plupart en territoire récessif, à 47,4 au Japon et 46,5 en Allemagne, 47,9 en France et 47,8 aux Etats-Unis, malgré une légère amélioration dans ce dernier cas.  La demande industrielle est donc loin de se normaliser et les effets de la reprise chinoise sur l’activité mondiale se font clairement attendre. Difficile dans de telles conditions de voir dans ces indicateurs des signes particulièrement encourageants, quand bien même l’embellie dans les services portera la croissance immédiate et autorisera davantage de hausses des taux d’intérêt.

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