L’inflation c’est fini, jusqu’à nouvel ordre… de D. Trump

L’accélération de l’inflation depuis l’automne 2016 a constitué l’un des plus forts catalyseurs du retour de l’optimisme des entreprises et plus encore des marchés financiers. Ajoutée aux promesses de soutien de l’activité du nouveau président américain, ce mouvement a largement alimenté le thème de la reflation à l’origine du rallye des marchés boursiers.

Impulsé par les effets de base pétroliers dorénavant amenés à s’éroder, ce regain d’inflation est toutefois pour l’essentiel derrière nous. D’ici à l’automne, l’inflation devrait, en effet, fortement refluer dans les pays développés ; un mouvement susceptible de prendre bien des observateurs à contre-pieds.

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Scénario taux d’intérêt, taux de changes et pétrole 2016-2017 (septembre 2016)

Scénario taux et changes_sept 16

 

 

  • La FED n’a pas le loisir de relever le niveau de ses taux directeurs cette année, la porte pourra éventuellement se rouvrir l’an prochain si l’économie américaine parvient à échapper à une récession et que la politique budgétaire s’assouplit…
  • BoJ et BCE restent sur le qui-vive dans un contexte de bas niveau persistant de l’inflation et de fragilité conjoncturelle
  • Risques politiques et errements des politiques monétaires rendent l’environnement obligataire plus instable mais les taux de rendements peinent à remonter.
  • Les cours du pétrole ont peu de raison de remonter significativement, le risque de nouvelle rechute d’éloigne toutefois.

Quid de la FED face à la rechute des matières premières ?

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Quid de la FED face au nouveau round d’assouplissement monétaire que préparent la rechute des MP et la montée des risques britanniques ?

Sur le papier, la FED aurait largement de quoi changer une nouvelle fois son fusil d’épaule et préparer le terrain pour une communication relativement « hawkish » au terme du FOMC de la semaine prochaine, tout du moins au vu des derniers chiffres sur l’économie américaine. C’est le propre, en effet, d’une gestion de court terme, assise sur un panier d’indicateurs plus ou moins définis, que d’être soumise à des contradictions répétées. Faute d’avoir su revoir son objectif d’inflation à la hausse, les va et viens incessants de la FED depuis le début de l’année l’ont déjà conduite à changer par trois reprises son fusil d’épaule, soit quasiment autant que de FOMC depuis janvier !

Sans doute est-ce, en l’occurrence, ce qui se prépare à nouveau pour la semaine prochaine car, avec un horizon d’analyse grosso modo mensuel, la cause est sans appel : emploi, consommation, salaires, inflation sous-jacente, record du S&P 500, BRexit sous contrôle de Theresa May, Chine de nouveau sous anesthésie de crédit… tout est potentiellement en place pour ?que la FED vienne à reconsidérer l’opportunité d’un relèvement de ses taux d’intérêt dès le mois de septembre.

 

La remontée des cours du pétrole ; une bonne nouvelle, vraiment ?

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Depuis près de deux ans, la chute des cours du pétrole a fait trembler les marchés financiers internationaux, ébranlé le monde émergent et essaimé la déflation un peu plus largement à l’échelle mondiale, poussant les banques centrales dans des retranchements jusqu’alors inexplorés. Des espoirs initialement escomptés d’une division par trois de la facture énergétique mondiale, la chute des cours du pétrole s’est transformée en un profond facteur de déstabilisation économique et financier à l’allure de plus en plus systémique. Depuis l’été dernier, les oscillations du marché pétrolier en sont venues à dicter le comportement de la plupart des classes d’actifs ; des actions aux obligations d’état ou d’entreprises, en passant par les taux de changes, les cours de l’or et bon nombre de secteurs de la cote. Quand, en début d’année, les cours ont subi un nouvel accès de faiblesse, c’est en définitive le spectre d’une récession mondiale qu’ils finissaient par agiter. Dans un tel contexte, les premiers temps du raffermissement du marché pétrolier ont incontestablement été accueillis avec soulagement. Pas sûr toutefois que cette bonne nouvelle d’une remontée des cours du pétrole soit longtemps source de réjouissance !

L’inconnue pétrolière du scénario 2016

Inflation, pouvoir d’achat, taux d’intérêt… Avant de s’enquérir du scénario de tel ou tel, mieux vaut lui demander quelle est son hypothèse de prix du pétrole, car c’est bien de cette dernière que devrait dépendre l’essentiel des prévisions pour cette année. Après une division par trois des cours du brut en moins de dix-huit mois, nul n’y échappe ; même l’hypothèse de prix inchangés, généralement utilisée pour neutraliser l’impact d’une variable considérée comme exogène, ne permet pas de passer outre l’influence des effets de base de la chute des cours du pétrole sur les éléments clés du scénario mondial 2016. Difficile, dès lors, de faire l’impasse sur cet épineux sujet et ce qu’il peut nous réserver.

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La baisse des prix du pétrole, un stabilisateur pour la croissance

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Nos prévisions d’un fort repli des prix des matières premières semblent se concrétiser depuis le début de l’été. Malgré le contexte géopolitique très tendu, la chute des cours du pétrole atteint déjà 15 % et, le repli de la consommation aidant, la facture pétrolière mondiale s’est contractée d’un point de PIB depuis le début de l’année. L’exposition des différents pays à cet ajustement est variable, généralement plus favorable aux économies développées qu’aux pays émergents, mais quoiqu’il en soit, la baisse des prix du pétrole conserve un caractère stabilisant susceptible d’être d’un précieux soutien dans le contexte présent.

L’essentiel de la rentrée 2013

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Après une période estivale globalement calme, la rentrée se présente sous un jour beaucoup plus instable pour les marchés financiers. Les incertitudes relatives à un changement possible de la politique de la Fed se sont intensifiées dans le sillage de statistiques américaines décevantes et de la crise des devises des pays émergents, quand s’ajoutent maintenant à la nervosité ambiante, les craintes d’une possible intervention armée en Syrie. Nous passons ici en revue les principaux sujets d’importance pour cette rentrée. 

  • Risque de frappes aériennes en Syrie. L’éventualité d’une intervention imminente a reculé durant le week-end avec la décision du Président Obama de porter le débat devant le Congrès américain, dont les travaux ne reprendront pas avant 9 septembre. Le sujet, vu son importance, ne quittera pas pour autant le devant de la scène internationale. Pétrole, croissance, devises, taux… Nous revenons sur les risques économiques et financiers associés, à ce stade, à une éventuelle intervention.
  • Pays émergents : situation de plus en plus critique. Les mesures d’urgence adoptées par les pays en crise peuvent calmer les tensions un temps. Elles ne constituent pas, néanmoins, des réponses durables aux problèmes rencontrés par les pays en déséquilibre. Le risque de change est particulièrement élevé au Brésil, où l’appréciation de 100 % du taux de change réel en 10 ans, est un handicap aujourd’hui insupportable. La Chine, protégée des turbulences actuelles, n’est pas à l’abri des conséquences défavorables, à terme, de cette crise sur ses exportations.
  • Etats-Unis : un ensemble bien fragile pour envisager un « exit ». Frilosité des consommateurs, retournement immobilier, manque de visibilité du côté des entreprises… L’ensemble semble bien fragile à la veille de nouvelles tractations budgétaires, de la mise en place de la réforme de la santé et d’une possible intervention en Syrie, pour ne pas influencer la décision de la Fed. Nous continuons à privilégier la voie de la temporisation lors du prochain FOMC des 17 et 18 septembre.
  • Zone euro : place aux bonnes nouvelles, pour un temps. L’amélioration de la situation conjoncturelle prend le pas sur les inquiétudes structurelles. Sous l’impulsion domestique, 2013 est bien partie pour donner des résultats meilleurs qu’attendu. L’absence de relais international pose cependant question. Sans reprise de la demande mondiale, la croissance de la zone euro s’essoufflera rapidement.