Des résultats d’inflation, un brin, plus dérangeants pour l’UEM en octobre

Hier, Christine Lagarde a réaffirmé le caractère temporaire de l’inflation en zone euro et justifié le maintien d’une politique monétaire toujours très accommodante. Le rapport sur l’inflation allemande du mois d’octobre ne l’a pas démentie : son accélération ne s’expliquait que par l’évolution des prix de l’énergie et les effets de base liés à la baisse de la TVA de l’an dernier. Les données pour la zone euro publiées ce matin, nuancent ce constat ; elles témoignent, en effet, d’une légère accélération de la hausse des prix dans les services, déjà entamée en septembre. Ce résultat n’est pas encore alarmant et n’impose pas de remise en question du diagnostic sur le caractère transitoire de l’accélération de l’inflation en zone euro. Il n’est pas non plus incompatible, à ce stade avec l’objectif de symétrie d’inflation à moyen terme que s’est fixé la BCE. Ceci dit, avec un taux d’inflation en hausse de 3,4 % en septembre à 4,1 % en octobre, un plus haut depuis juillet 2008, et une composante sous-jacente à 2,1 %, quand bien même à hauteur de six dixièmes du fait des taxes allemandes, les résultats d’aujourd’hui appellent à plus de vigilance.

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Inflation en zone euro, une histoire dépassée

Sans surprise, l’inflation a continué d’accélérer en zone euro en septembre, à 3,4 % après 3 %, le sous-jacent passant, lui, de 1,6 % à 1,9 %. Pour comprendre ces évolutions, et surtout leur signification pour l’inflation à venir, un rapide retour sur les mouvements sur les prix observés depuis le début de la crise du covid n’est pas superflu. Il permet, non seulement, de comprendre d’où vient l’essentiel de ce sursaut des prix, mais également de mieux anticiper ce qui pourrait y mettre fin et à quel terme.

 

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L’inflation se stabilise à 0,9 % en zone euro en février

L’inflation en zone euro se stabilise à son niveau de janvier, de 0,9 % sur 12 mois. Outre le ralentissement des prix des services, à 1,2 % après 1,4 %, et la stabilisation de l’inflation alimentaire, à 1,4 %, la hausse des prix énergétiques et le recul de ceux des biens se neutralisent.

  • Les prix énergétiques se reprennent, du fait notamment des effets de base pétroliers. Ainsi, leur recul sur 12 mois n’est plus que de 1,7 %, contre 4,2 % en janvier. Du fait de ces mêmes effets de base, l’inflation énergétique devrait accélérer franchement dans les mois à venir, entraînant avec elle l’inflation totale.
  • L’inflation des biens retombe quant à elle de 1,5 % en janvier à 1 %. Son recul français, de plus d’un point, dénote avec la stabilité de l’Allemagne et de l’Italie. Le report des soldes dans l’Hexagone, mais aussi dans d’autres pays comme la Belgique, semble expliquer une bonne part de ce tassement.

À ce stade donc, pas grand-chose pour alimenter les craintes de résurgence inflationniste en zone euro. Si les effets énergétiques sont imparables et amenés à s’amplifier dans les tout prochains mois, les détails à ce stade disponibles sur les biens hors énergie et les services ne suggèrent aucun risque patent.

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Energie et services font dévisser l’inflation en zone euro en mars

La question des conséquences sur les prix de la crise du coronavirus est loin d’être tranchée : effets d’offre, inflationnistes, ou de demande, déflationnistes ? En mars, du moins, ces derniers semblent l’emporter, avec la chute, attendue, des prix de l’énergie dans la foulée de ceux du pétrole mais aussi une nette décélération de l’inflation dans les services. La hausse des prix alimentaires accélère quelque peu sans toutefois signaler un quelconque dérapage. Au total, l’inflation se replie d’un demi-point en mars, une tendance vraisemblablement amenée à se poursuivre notamment sous le coup des pressions à la baisse sur les prix des services.

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Baromètre inflation: Parce qu’il n’est pire eau que celle qui dort…

Nous initions ce mois-ci une nouvelle publication consacrée à l’inflation et au suivi des indicateurs les plus influents sur les mécanismes de la formation des prix.

Cette publication mensuelle s’organise autour de quatre parties :
– Un zoom thématique d’une page qui adressera chaque mois un point spécifique de l’environnement de prix, consacré ce mois-ci à la relation entre la durée du cycle et l’inflation aux États-Unis (page 2).
– Un outil de veille, sous la forme d’un moniteur des indicateurs les plus pertinents en matière d’analyse et d’anticipation de l’inflation, pour l’instant centré sur les États-Unis et la zone euro. Cet instrument manque singulièrement d’intérêt dans le contexte enprésence d’inertie exceptionnelle de l’inflation mais devrait trouver toute son utilité en cas de modification de l’environnement (page 3).
– Trois planches graphiques résumant les principales tendances des prix et les principaux déterminants de l’inflation cyclique et des anticipations d’inflation
– Nos prévisions d’inflation, lesquelles seront ajustées chaque mois en fonction des informations nouvelles et mises à jour chaque trimestre de manière plus approfondie.

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L’hypocrisie à son comble à la veille des annonces de la BCE

Ce n’est pas faute de l’avoir dit ces dernières années : la BCE pourra faire tout ce qui est en son pouvoir, cela ne sera pas suffisant sans le relais des politiques économiques. Sept ans presque jour pour jour après le « Whatever it takes » de M. Draghi, le 26 juillet 2012, la BCE a usé de tous ses moyens pour éviter le chaos de l’union monétaire et, sans doute, son éclatement. Sur ce point, le succès est incontestable. Reste son mandat, celui de permettre un rétablissement des perspectives d’inflation vers la cible de 2 % ; sur ce dernier, l’échec est au contraire total. Personne n’oserait décemment en tenir la BCE pour responsable tant il est devenu évident que cette situation n’a pas grand-chose d’un phénomène monétaire. C’est pourtant bien de la BCE que sont hypocritement attendues les initiatives pour remédier à la menace que constitue ce risque de déflation chronique. Mario Draghi va donc faire semblant et tenter de convaincre de l’efficacité de son action immédiate ou à venir. Ironie de l’histoire, le PMI manufacturier de la zone euro est retombé à 46,4 points en juillet, deux doigts au-dessus de son niveau de juillet 2012 et un signal presque garanti d’intensification des pressions déflationnistes… M. Draghi saura-t-il trouver une nouvelle formule pour convaincre ? Paradoxalement, cela pourrait être plus difficile qu’en 2012, malgré la gravité de la crise d’alors.

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Inflation pascale en UEM

L’inflation est remontée significativement au mois d’avril, de 1,4 % à +1,7 %, avec une forte contribution du sous-jacent, à hauteur de 0,92 points, la plus élevée en deux ans. Une convergence vers les cibles de la BCE ? Probablement pas, plutôt l’effet passager des congés de Pâques, comme le montrent les détails des chiffres nationaux. À brève échéance, inflation sous-jacente et totale ont tout lieu de se tasser à nouveau.

Alimentation et énergie font remonter l’inflation en zone euro et en France en février

Les estimations préliminaires de l’inflation du mois de février sont attendues ce jeudi dans plusieurs pays de la zone euro et vendredi pour l’ensemble de la région. Nos estimations suggèrent un rebond de l’inflation annuelle dans la plupart des pays, principalement lié à l’énergie. En France, l’entrée en vigueur de la loi alimentation rend le diagnostic incertain avec un risque de hausse des prix alimentaires additionnel. Selon note chiffrage, le taux d’inflation (IPC) devrait remonter de 1,2 % en janvier à 1,5 %-1,6 % en février. Notre prévision pour la zone euro ressort à 1,5 % après 1,4 %, avec une inflation sous-jacente, néanmoins, inchangée, à 1,1 %, du fait d’un repli dans les services.

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