La FED semble être passée d’une posture du « wait & see » à celle du « WAIT, WAIT, WAIT » ! Selon le scénario médian privilégié par le FOMC, les taux directeurs conserveraient leur niveau actuel de 1,6 % jusqu’en décembre de l’année prochaine, avant de monter d’un quart de point en 2021 et encore d’un quart de point en 2022, afin de terminer leur course à 2,1 % dans trois ans ! En d’autres termes, la FED ne voit plus de risque d’inflation. En dépit de perspectives de maintien du taux de chômage autour de ses niveaux présents, dans une fourchette de 3,5 % à 3,7 % d’ici fin 2022, sa prévision d’inflation reste inchangée, à 1,9 % l’an prochain puis 2 % en 2021 et 2022. Dans de telles conditions, pas de place pour des hausses de ses taux directeurs dont la projection a été revue en baisse de 2,4 % à 2,1 % d’ici fin 2022 par rapport aux projections de septembre.
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Dans les starting-blocs avant le G20, l’or, le yen et l’euro s’envolent après l’emploi américain
Les histoires ne sont pas identiques mais finissent par se retrouver sur le même terrain miné de l’escalade de la guerre commerciale, qu’accompagne une détérioration rapide de l’environnement conjoncturel international. Les marchés des devises et de l’or se sont préparés à ces risques ces dernières semaines et, au point de crispation actuel, la teneur des échanges du G20 risquait fort de provoquer d’importantes réactions sur les marchés de l’or et des devises, D. Trump ayant notamment annoncé qu’il prendrait après cette réunion sa décision d’augmenter ou non les tarifs à l’importation sur l’ensemble des produits chinois… Les chiffres de l’emploi américain sont venus bousculer l’agenda et précipiter les mouvements que nous redoutions au lendemain du G20. Gare à l’emballement en cas d’échec de ce sommet.
L’ombre de Weidmann ?
Au mieux, incompréhensible, au pire particulièrement préoccupante, la communication de la BCE pose question. Coup de force ou signe prémonitoire ? Les annonces surprennent et interrogent dans le contexte particulier où se négocie âprement la future présidence de la BCE. L’euro en profite pour s’envoler et les anticipations d’inflation pour plonger; un nouveau coup dur pour les valeurs bancaires qui, en attendant les futurs financements, trinquent un peu plus.
Philip Lane, bon ou mauvais parti pour l’euro ?
Après s’être subitement affaibli à l’annonce d’une forte révision à la baisse des perspectives économiques de la Commission européenne en début de mois, l’euro semble avoir subi un contrecoup supplémentaire avec la nomination de Philip Lane au poste d’économiste en chef de la BCE par l’Eurogroupe en début de semaine. Pour de nombreux observateurs, l’actuel gouverneur de la banque centrale d’Irlande, faisant plutôt partie du clan des « colombes », favoriserait la perspective d’un euro faible, sur lequel le manque d’attractivité de la conjoncture économique et politique en présence pèserait d’autant plus.
Proche d’importants supports techniques, l’euro-dollar pourrait dès lors être aspiré vers des niveaux nettement inférieurs à ceux d’aujourd’hui, sous les 1,10 USD, voire, potentiellement, vers ses plus bas de 2016. Les anticipations de fort repli de l’euro ne sont pas nouvelles, cependant, et force est de constater, qu’elles ont régulièrement été prises à défaut. L’arrivée promise de P. Lane change-t-elle fondamentalement la donne ?
FOMC – Les annonces suspectes du président de la FED
Jérôme Powell tiendra une conférence de presse après chaque FOMC à partir de janvier… Soit 8 prestations pour 3 hausses prévues en 2019. Suspect, non ?
Conformément aux anticipations, la FED a relèvé le niveau des Fed funds d’un quart de point, dans une fourchette de 1,75 % à 2 %, et a révisé à la hausse sa prévision pour 2018 en faveur de deux relèvements supplémentaires d’ici décembre. Jusque-là, peu de surprise par rapport aux attentes. La FED conserve, par ailleurs, un schéma très graduel de trois hausses de taux en 2018, suivies d’une seule en 2019 ; elle ne peut donc pas être formellement qualifiée de particulièrement « hawkish ». C’est pourtant un changement assez radical que pourrait avoir signifié le Président de la FED, Jérôme Powell, au terme du FOMC de ces deux derniers jours
La reflation fait un nouvel adepte avec M. Draghi. Gare aux effets de mode.
Une seule petite phrase dont les banquiers centraux ont le secret aura suffi à convaincre que le président de la BCE, définitivement plus confiant, s’apprête à ajuster les curseurs de sa politique monétaire. En affirmant que «les forces déflationnistes ont été remplacées par des forces reflationnistes», M. Draghi a lancé mardi une petite bombe en direction des marchés. En quelques heures, le taux de change de l’euro s’est envolé à plus de 1,135 dollar et les taux d’intérêt à terme se sont partout redressés, renouant pour les deux ans allemands avec un plus haut depuis le 23 juin 2016, date du référendum britannique, tandis que, pour la première fois depuis longtemps, la probabilité implicite de hausse des taux directeurs de la BCE à horizon mi-2018 dépassait 50 %. Autant dire que Mario Draghi n’a pas intérêt à se tromper…
UEM – Des déceptions sans conséquences ; l’euro et les taux ont le vent en poupe !
L’indice IFO du climat des affaires en Allemagne et l’enquête mensuelle de l’INSEE en France ont quelque peu déçu ce mercredi. Le repli des perspectives manufacturières de l’IFO tranche avec l’excellente tenue des PMI de ces derniers mois tandis qu’en France, la forte baisse du climat des affaires dans les services, relatée par l’INSEE (- 4 points), est en parfaite déconnexion avec le rebond de l’indice PMI des mêmes activités de services. Ces déceptions n’ont guère gêné le DAX qui s’est adjugé une progression de plus de 1,8 % dans la journée de mercredi quand, de leur côté, les taux d’intérêt allemands à long terme sont remontés de plus de cinq points de base, franchissant, à plus de 0,46 %, leur plus haut niveau depuis plus d’un an…
L’Humeur du Vendredi 13 décembre : Le billet vert de plus en plus fragile
Le scénario d’une réappréciation du dollar qui, depuis plus d’un an ressort des prévisions du consensus, a subi un nouveau revers ces dernières semaines. Non seulement la devise américaine est restée très affaiblie mais elle a recommencé à se déprécier à l’égard de la grande majorité des devises du reste du monde, y compris un certain nombre de devises émergentes ces derniers jours.
Selon l’indice ICE, le billet vert ne serait, ainsi, guère plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était durant la période du « shutdown » du mois d’octobre et donc guère éloigné de ses plus bas niveaux enregistrés depuis deux ans, ceci malgré les bonnes nouvelles récentes sur la situation conjoncturelle américaine et la montée des anticipations sur un possible « tapering » de la Fed.
Comment l’expliquer ? Nous voyons plusieurs raisons à cette situation.