Aux Etats-Unis, la résilience des mises en chantier fait flamber les taux

Il s’agit du secteur supposé le plus sensible à l’envolée des taux d’intérêt qui concentre, aux yeux de nombreux économistes, y compris les nôtres, le plus grand risque pour la conjoncture américaine dans un contexte de resserrement monétaire. La semaine dernière, le taux moyen de financement hypothécaire à 30 ans a atteint 5 %, soit quasiment 200 points de base de plus qu’à la fin de l’année dernière et un niveau record depuis 2011. Avec des prix moyens d’acquisition  plus de deux fois supérieurs qu’à cette époque et la chute de pouvoir d’achat qu’entraine la flambée de l’inflation, l’immobilier semblait devoir être le premier témoin de la limite de l’action de la FED. Las, les mises en chantier ont, non seulement, résisté mais ont continué de progresser en mars, effaçant de facto la perspective d’un possible frein à l’action de la FED, qui semble avoir comme l’un de ses objectifs privilégiés, la surchauffe du marché immobilier.

 

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ISM manufacturier vs PIB d’Atlanta, deux versions de la conjoncture américaine

L’ISM manufacturier américain a regagné un point en février, à 58,8 ; une bonne nouvelle a priori si ce n’est que le haut niveau de l’indicateur n’a guère fait preuve de fiabilité en matière de croissance effective de l’économie américaine ces derniers temps. Entre novembre et janvier, la production manufacturière n’a quasiment pas évolué malgré des ISM plus élevés qu’aujourd’hui. Une fois encore, ces enquêtes semblent être victimes d’effets de base trompeurs : en février 2021 la production manufacturière avait, en effet, chuté de plus de 3 %…

L’estimation de la FED d’Atlanta pour la croissance du premier trimestre donne un autre son de cloche. Son dernier chiffrage dévisse un peu plus pour ne ressortir qu’à 0,04 %, une bien médiocre performance par rapport aux attentes du consensus qui, bien que modestes, oscillent encore entre 1 % et 3 % r.a., en dépit des effets supposés positifs de l’amélioration de la situation sanitaire et tandis que les effets du conflit avec la Russie sont encore à venir. A la fin de la semaine dernière, le prix du gallon d’essence avait déjà rejoint ses quasi-records historiques de 2014. Le WTI n’était alors qu’aux environs de 95 $ le baril, il est aujourd’hui à plus de 106 $… Au contraire du message des ISM, c’est le risque d’une récession qui pointe à l’horizon.

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Minutes de la FED, ventes de détail et production américaines

Réduction de son bilan à un rythme accéléré par rapport à 2017-2019 et hausse de ses taux plus rapide qu’à partir de 2015, ainsi se résument les principales précisions apportées par les minutes du dernier FOMC de la FED. Sur ces deux points ses prises de positions sont fermes et relativement « hawkish ». Toutefois la FED se garde de toute précision et soumet ses décisions à venir aux résultats économiques, qu’elle juge encore incertains, et aux développements des marchés financiers. Ces dernières nuances ont suffi pour rassurer. Quant aux données publiées plus tôt dans la journée, elles semblent montrer que la conjoncture s’est quelque peu redressée en janvier, au vu des premiers chiffres disponibles et malgré les conséquences de la crise sanitaire sur la mobilité, qui avaient notamment fait dévisser les climats des affaires.

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L’inflation américaine dans le décor

Janvier marque une nouvelle accélération du taux d’inflation aux Etats-Unis, à 7,5 % contre 7 % en décembre, tandis que la hausse de l’indice sous-jacent accélère à 6 % contre 5,5 %. L’indice des prix s’est accru de 0,6 % sur le mois, à l’identique du mois précédent. Dans le détail, peu de choses à dire sinon que les dérapages de prix sont généralisés : les prix alimentaires se renchérissement de 0,9 % sur le mois, soit une flambée de 7 % par rapport à janvier 2021. L’énergie augmente à nouveau de 0,9 %, ce qui autorise néanmoins un léger tassement du rythme de hausse annuel, à 27 % après un pic à 33 % en novembre. L’ensemble sous-jacent progresse, quant à lui, de 0,6 %, comme, grosso-modo, au cours des mois précédents, à la différence que toutes les sous-composantes de l’indice participent maintenant à ce résultat, parmi lesquelles le transport, la santé, les loisirs, l’habillement et les biens d’équipement du foyer. Les loyers, de leur côté progressent un peu plus modérément, de 0,3 % sur le mois. Au total, de très mauvais chiffres pour les ménages dont les salaires réels se contractent de 0,5 % et pour la FED qui, manifestement, est rattrapée par les faits. La probabilité d’une remontée des Fed Funds de 50 points de base en mars est indiscutablement de plus en plus forte.

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140 K destructions d’emplois aux Etats-Unis, même pas mal ?

Le rapport de l’ADP avait mis la puce à l’oreille mercredi sans émouvoir les investisseurs. Le rapport officiel de l’emploi inquiétera-t-il davantage ? Rien n’est moins sûr, au vu de la myopie en présence. Avec un peu de chances, ce très mauvais rapport sur l’emploi de décembre pourrait même être perçu comme protecteur, assurant si besoin était, d’un mixte de politique économique encore plus porteur qu’escompté, ce qui n’est pas peu dire ! La situation est sans doute observée différemment par les salariés américains, en particulier par les plus précaires d’entre eux, qui ont vu disparaître 480 K emplois dans les métiers les plus exposés que sont ceux des loisirs et de la restauration. Les emplois publics poursuivent également leur décrue bien qu’à un rythme moindre qu’au cours des derniers mois (-45K après -80 K et -270K respectivement en novembre et octobre). Au contraire de l’impact de début d’année en revanche, les destructions n’ont pas touché tous les secteurs. C’est la bonne nouvelle relative de ce rapport qui décrit, même, un volant assez important de créations de postes dans les services professionnels, le commerce de détail et, dans une moindre mesure, les transports et la construction.

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Les estimations de la FED d’Atlanta en léger mieux pour le PIB du T2… à -40 % !

La croissance américaine pourrait avoir dépassé son point bas selon les chiffrages de la FED d’Atlanta. Après être tombée à un plus bas de -42,8 % le 15 mai, l’estimation de la croissance du PIB du deuxième trimestre s’est en effet stabilisée ces deux dernières semaines avant de remonter à -40,4 % dans la foulée des commandes de biens durables publiées jeudi. Malgré une nouvelle chute de 17 % du total des ordres en avril, peu ou prou équivalente à celle de mars, ce dernier rapport cachait une « bonne surprise » : une baisse de seulement 1,8 % des commandes de biens d’équipement qu’utilise le modèle d’Atlanta pour son estimation des dépenses d’investissement des entreprises.

On, l’aura compris, le retournement ne tient pas à grand-chose à ce stade mais a probablement de grandes chances d’être confirmé au fur et à mesure du retour progressif à la normale des conditions de vie. Reste à ne pas oublier l’essentiel : au-delà de passer le point bas c’est bien une contraction de 40 % du PIB encore à venir, que la Fed d’Atlanta nous prédit !

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Les données américaines de mars préfigurent un mois d’avril calamiteux

Les données américaines du mois de mars commencent à nous parvenir et sont, sans surprise, mauvaises, malgré des mesures de distanciation moins sévères, adoptées de manière plus graduelle et plus tardivement que dans bien d’autres pays. C’est essentiellement la dernière semaine du mois, en effet, que se sont durcies les règles de confinement aux États-Unis et c’est à la lueur de ce calendrier que doivent être observées les données aujourd’hui publiées, avec pour conséquence un résultat alarmant pour avril, comme nous le suggère déjà l’effondrement de l’indicateur du climat des affaires de New-York, l’Empire manufacturing, en chute de plus de 50 points supplémentaires après sa baisse de plus de 33 points en mars, à -78,2.

 

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