Les données du jour restent médiocres

Les données publiées aujourd’hui ne sont pas bien meilleures que celles du début de semaine : Les PMI de Caixin/S&P en Chine sont dans la même veine que les indicateurs CFLP, c’est-à-dire moroses. La production industrielle française se replie davantage, même dans les secteurs toujours très en retard. Le commerce extérieur allemand se contracte. Le taux de chômage en zone euro progresse d’un dixième.

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Les données de la matinée toujours bien médiocres accentuent le repli des taux

Les données publiées ce matin ne vont pas dans le sens d’une amélioration de la conjoncture mondiale :
– Les PMI chinois se sont de nouveau repliés : l’espoir, minime, suscité par le PIB du troisième trimestre aura été de courte durée.
– La BoJ a laissé ses taux inchangés mais a, de nouveau, assoupli sa politique de contrôle de la courbe des taux face aux tensions persistantes sur les taux à 10 ans, le yen décroche.
– En France, le PIB a progressé de 0,1 %, après 0,6 % au deuxième. Hors stocks, la croissance est cependant meilleure qu’au printemps avec une nette décrispation du côté des consommateurs.
– En zone euro, le PIB s’est replié de 0,1 %, comme en Allemagne. Sur un an, la croissance n’est que de 0,1 %.
– Seul réconfort, l’inflation en zone euro est passée sous les 3 %, grâce, notamment, aux puissants effets de base énergétiques à l’œuvre dans la plupart des économies de la région.
– Ce repli de l’inflation finira-t-il par être plus porteur pour les consommateurs ? Tel n’est pas le cas pour l’instant en Allemagne où les ventes de détail se sont repliées de 0,8 % en septembre après déjà trois mois de baisse de 0,9 % par mois en moyenne.

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L’inflation allemande reflue, le PIB aussi mais moins qu’auparavant…

En attendant les données pour la zone euro, dévoilées demain, l’Allemagne a publié la première estimation de son PIB du troisième trimestre et de son inflation pour le mois d’octobre. Sans surprise, le PIB allemand s’est légèrement contracté, de 0,1 % au troisième trimestre. En revanche les estimations du début de l’année ont été révisées à la hausse, effaçant de facto la récession qui ressortait des données précédentes. La situation n’est pas brillante pour autant, juste moins pire. Quant à l’évolution des prix, elle reste dominée par les effets de base, notamment énergétiques, qui la font passer de 4,5 % à 3,8 %, à l’instar de ce que devraient être les résultats du mois d’octobre pour l’ensemble de la zone euro attendus demain.

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Mme Lagarde : « we are holding »

Le ton du communiqué de la BCE a préparé le terrain avant la conférence de sa présidente: ne laisser transparaître aucun élément susceptible de laisser place à la formation d’anticipations d’un possible assouplissement de la politique monétaire à venir. Cet objectif implique une posture bien calculée. Ainsi, au lieu de se satisfaire des résultats sur l’inflation, en forte baisse et amenée à suivre sa tendance des mots même de Mme Lagarde, cette dernière choisit d’insister sur son niveau encore trop élevé et sur la ferme intention de la BCE de la ramener à 2 %. Par ailleurs, plutôt que de souligner de quelconques préoccupations sur la croissance, dont elle reconnait, là encore, que la transmission monétaire jouant pleinement son rôle, les perspectives se détériorent, la présidente de la BCE préfère souligner l’effet supposé salvateur à venir de la baisse de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages…

Jusque là, le discours est assez aisé. Le degré de confort baisse, cependant, assez notablement lorsque Mme Lagarde commente les résultats de l’enquête BLS auprès des banques et le durcissement des conditions de crédit qui en ressort. Interrogée sur ce point, elle insiste : la transmission de la politique de la BCE est forte, en particulier dans le secteur bancaire, ce qui affecte le crédit, pas seulement du fait d’une réduction de la demande, mais parce que les banques referment le robinet. Les entreprises s’en ressentent et l’immobilier aussi.

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Stand-by tout court ou un brin dovish pour la BCE ?

En même temps qu’elle avait relevé ses taux directeurs à 4,25 % en septembre, la BCE avait clairement laissé entendre que cette dixième hausse du cycle entamé en juillet 2022 serait suivie d’une pause. Le niveau des taux et les mécanismes de transmission de la politique monétaire étaient jugés suffisamment restrictifs pour assurer un reflux de l’inflation vers l’objectif souhaité, quand bien même, à un horizon un peu plus lointain qu’envisagé en juin. Ce message, réconfortant, avait toutefois été accompagné d’un discours très vigilant visant principalement à prévenir la formation d’anticipations d’un possible assouplissement de sa politique, vouée à rester durablement restrictive.

Le repli de l’inflation et la détérioration des perspectives conjoncturelles observés depuis ont tout lieu d’avoir conforté son choix. La BCE pourrait donc se contenter de réitérer son message en attendant son prochain comité de décembre qui sera également l’occasion de publier la mise à jour de son scénario trimestriel. S’arrêtera-t-elle là ? La question se pose face aux inquiétudes que suscite le conflit israélo-palestinien et, peut-être plus encore, face à la rapide remontée des taux d’intérêt à long terme sur fond d’écartement des spreads intra-européens. De là à ce que la BCE infuse son discours de petites pointes plus colombes il n’y a qu’un pas que, sauf la fragilité de l’euro, elle pourrait être tentée de franchir au vu de la situation souveraine.

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Déprime générale des premiers PMI d’octobre

Le quatrième trimestre commence très mal pour la majorité des grandes économies développées. En Allemagne, le PMI composite est passé de 46,4 à 45,8. Le pays a été rejoint en zone de contraction par l’Australie et le Japon où l’indice composite perd 2 points, à 49,9, son plus bas niveau depuis près d’un an. L’indicateur français s’est légèrement repris mais reste le plus déprimé des pays sous revue, à 45,3. Enfin, le Royaume-Uni a stagné, à 48,6. De manière générale, ce sont les indices des services qui ont décroché tandis que les manufacturiers sont restés, partout, très affaiblis.

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Statu quo de la FED confirmé par J. Powell

Le président de la FED vient de confirmer sans ambage, l’évidence : la FED évoluera avec prudence en matière de taux d’intérêt dans un contexte hautement incertain où se cumulent les difficultés à lire les tendances de la conjoncture américaine et une montée des risques internationaux liés à la situation au Proche-Orient. Le discours ne surprend guère dans l’environnement en présence. Les marchés n’avaient d’ailleurs guère suivi les conclusions du dernier FOMC dans lequel la FED envisageait une nouvelle hausse des Fed Funds d’ici la fin de l’année, en dépit de données économiques plutôt solides et d’un certain nombre de déceptions sur l’inflation. Au dernier relevé, la probabilité d’une nouvelle remontée des Fed Funds n’atteignait pas 37 % et devrait s’écraser d’ici à au prochain comité de politique monétaire programmé à partir du 31 octobre. Quels effets aura cette communication sur les taux futurs est incertain. Si les rendements des T-Notes à deux ans ont plus de chances de se stabiliser, voire à légèrement refluer, après s’être nettement tendus depuis l’enclenchement du conflit israélo-palestinien, la réaction des taux à 10 ans est plus incertaine. Ces derniers intègrent de plus en plus de risques de long terme et se sont plutôt tendus après le discours du président de la FED, tout comme l’ont fait les cours du pétrole WTI et ceux de l’or. En l’absence de reflux suffisant des anticipations de long terme d’inflation, c’est effectivement le risque qu’encourent les marchés de taux, dans un contexte géopolitique, par ailleurs, plutôt propice à des tensions persistantes. La réaction positive des actions s’en trouve, de facto, limitée, face, par ailleurs, aux déceptions d’un certain nombre de publications de résultats des entreprises de ces derniers jours.

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CPI américain : la question immobilière reste le sujet

En septembre, l’inflation américaine s’est stabilisée à 3,7 %, avec, cependant, quelques surprises : une moindre hausse mensuelle qu’escompté des prix de l’énergie mais, en revanche, un regain de tension du côté tertiaire, particulièrement des loyers. L’indice des prix des services est ainsi remonté de 0,6 % en septembre, sa plus forte hausse depuis février. Que cette déception n’ait pas empêché l’inflation sous-jacente de décélérer de deux dixièmes, à 4,1 %, grâce aux effets de base, importe peu dès lors que l’action de la FED n’a toujours pas suffi à refroidir le marché du logement, qui constitue, aujourd’hui, la principale source de résistance de l’inflation sous-jacente, retombée à 2 % hors loyers. La FED pourrait se satisfaire de ce bon résultat si les prix immobiliers étaient en repli. Or, ceux-ci ont plutôt eu tendance à se tendre ces derniers mois… Ça commence, de fait, à faire beaucoup après un rapport sur l’emploi plutôt contrariant. Malgré les déclarations plutôt colombe de plusieurs membres de la FED ces derniers jours, le rapport a, de fait, ravivé les craintes d’une nouvelle hausse des Fed Funds d’ici la fin de l’année.

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